Jeudi, le Standard annonçait qu’il se séparait de Sébastien Pocognoli. Après plusieurs passages et 156 matchs joués pour les Rouches, l’arrière gauche est revenu sur son parcours liégeois dans un message poignant.
Jeudi était la journée des grandes annonces à Sclessin. Une heure après la reconversion de Régi Goreux, on apprenait la fin de la relation – professionnelle du moins – entre Pocognoli et le Standard. Un jour plus tard, Poco est revenu sur cette décision. Il en a profité pour faire le point sur l’ensemble de son parcours avec le club liégeois.
Sur Instagram, l’homme de 32 ans écrit avec émotions et n’évite aucun sujet. Il est revenu sur sa relation avec Sa Pinto, évoquant indirectement Michel Preud’homme, sur ses blessures, ses équipiers et surtout sur l’amour qu’il porte pour le club et ses supporters. Voici le texte dans son ensemble :
« Cher Standard, chers supporters, parce qu’au final, le Standard c’est vous et la ferveur que vous mettez dans ce club chaque saison, qu’elle soit bonne ou moins bonne. C’est en partie cette ferveur qui m’a fait revenir pas 1 mais 2 fois. Jamais je n’ai triché ni menti sur la passion et l’amour que je portais à votre club, que j’ai aimé appeler NOTRE club pendant longtemps.
Aujourd’hui, c’est une page qui se tourne pour moi ou plutôt même un chapitre. J’ai fait le choix de revenir il y aura bientôt 3 ans parce que je souhaitais apporter quelque chose à ce club qui m’a donné l’amour du foot, je pense que le job a été fait sur et en dehors du terrain et toujours avec la plus grande sincérité.
En dehors du terrain, peu savent combien je me suis investi dans une période compliquée pour le Standard mais ceux qui savent et qui n’ont pas la mémoire courte, pourront en témoigner. Sur le terrain, je n’ai jamais compté mes efforts malgré les douleurs d’une blessure qu’on a aura mis du temps à déceler et qui ne m’a pas laissé exprimer toutes mes capacités. J’avais le souhait de revenir au plus vite suite à ça et là non plus je n’ai pas ménagé mes efforts, je suis revenu en forme rapidement… Rapidement mais certaines décisions avaient déjà été prise me concernant.
Les derniers mois m’ont mis face à ce que le football a de moins beau, j’ai malgré tout tenté de continuer … pour vous que je souhaitais retrouver une dernière fois, pour ma famille, mon fils à qui j’ai donné le virus standard, pour moi-même. Ce 31 décembre 2019, il était temps de mettre fin à cette situation. Parce qu’à chaque fin, il y a un nouveau départ et que c’est ce que je désire pour 2020. Je remercie mes coéquipiers avec qui rien n’a changé tout au long de cette période et à qui je souhaite le meilleur. Je remercie Ricardo Sa Pinto de m’avoir donné sa confiance dans ma tâche de capitaine et vous tous supporters, à qui je souhaite le meilleur pour 2020″.
D’aucuns ne verront un message quelque peu amer envers Michel Preud’homme. On ne peut pas enlever au joueur le fait que sa dernière année fut compliquée sportivement. Pocognoli n’a disputé qu’un match de coupe contre une équipe amateure cette saison. Mais il fait bien de revenir sur le rôle important qu’il a joué dans les vestiaires et auprès de ses équipiers.
Quoiqu’il en soit, les supporters du Standard se souviendront surtout de lui comme un battant, jamais le dernier à faire l’effort pour l’équipe. Mais, réduire Pocognoli à un joueur à l’esprit exemplaire n’est pas suffisant. Sa qualité de centre, sa vision du jeu, son placement défensif, sa solidité dans les duels ont fait de lui un joueur phare de notre championnat.
Ce n’est pas pour rien que l’arrière gauche a également livré de nombreuses prestations remarquables en Bundesliga (avec Hannovre), dans le championnat hollandais (AZ) et dans les compétitions européennes (Standard).
Il le prouve une dernière fois avec ce message : Pocognoli ne laisse pas indifférent. Son dernier message fait référence à ce qu’il y a peut-être de plus beau dans ce sport : l’amour pour le blason, le respect pour ses supporters et une détermination permanente.
Alors, certes, tous les parcours sont semés d’embûches. Et des personnes au caractère fort qui se côtoient n’arrivent pas toujours à se mettre d’accord. Quoiqu’il en soit, le parcours de Pocognoli au Standard de Liège invite avant tout au respect.
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