De Verviers au Panathinaikos, en passant par Tottenham, Cagliari, Chievo et le Standard : voici l’histoire vraie de « Polo » Mpoku, sur fond de feintes de frappe, où s’invitent Lucien D’Onofrio, Bruno Venanzi, Radja Nainggolan, Gianfranco Zola et même Guy Luzon.
« C’est chaud ce qu’il s’y passe, même si Bruno (Venanzi, ndlr) avec qui je discute parfois fait le maximum. Qu’est-ce que j’aurais aimé être champion avec mon club. Il m’arrive encore de rêver de ça… Des fois, je me dis que j’aimerais y retourner dans quelques années et bâtir avec le président une équipe pour le gagner, ce titre ! »
Nous sommes le 2 septembre 2015, assis dans le vol Bruxelles-Kinshasa. Dans quelques heures, Paul-José Mpoku s’apprête à retourner pour la première fois dans le pays qui l’a vu naître, le 19 avril 1992. Si l’excitation est évidemment grande, le Standard reste bel et bien dans un coin de sa tête.
Bruno Venanzi est vice-président des Rouches quand ils se rencontrent pour la première fois, à Dubaï, peu avant que Mpoku ne signe à Cagliari. Christophe Henrotay, agent et alors compagnon de route du futur président, est également de la partie. « On a été manger ensemble et on s’est directement entendu », raconte l’international congolais.
Depuis cette rencontre, l’actuel patron du Standard multiplie les appels du pied, parfois sous forme de boutade, parfois de façon plus intéressée.
L’appel du président
Il y a encore quelques semaines à peine, l’enfant de Verviers ne s’imaginait pas revenir aussi vite à la maison. De son lieu de villégiature, Bruno Venanzi a longtemps observé à distance l’actuelle campagne de transferts mais ramener Mpoku au Standard était sa décision, son ambition. Une sorte de coup de coeur d’un président resté supporter, qui privilégie parfois l’affectif au rationnel.
Tant pour Poco que pour Polo, le discours fait mouche. « Il a quitté le domicile de Monsieur Venanzi et est venu directement à la maison familiale, pour m’annoncer que le Standard le voulait vraiment », raconte le paternel, Désiré, robuste bonhomme, abonné depuis de nombreuses années à Sclessin. « Je sais que son coeur lui disait de revenir. D’autant qu’il s’entend très bien avec le Président. Moi, en tout cas, je lui ai dit d’accepter cette offre ! »
Le Président Venanzi veut à tout prix (ou presque) tirer un trait sur deux saisons galères. Il fait part à Mpoku de ses grandes ambitions, il doit être une figure-phare du Standard 2017-2018, quelqu’un auquel les supporters peuvent enfin s’identifier. Par la force des circonstances, la date de son retour est avancée. Certaines sorties nous avaient déjà mis la puce à l’oreille.
« Bruno (Venanzi, ndlr), c’est mon gars ! Le jour où je veux revenir au club, je l’appelle, je le sais », nous dit-il de son domicile athénien en octobre 2016. « Bruges a essayé de me transférer cet été-là. Il y avait l’attrait de la Champions League. Mais ça n’était pas pour moi. Je préfère être aimé quelque part et le rester.
J’ai toujours dit que j’étais attaché au Standard et rien que pour ça, je ne peux pas aller ailleurs en Belgique. Prends l’exemple de Defour, il était aimé au Standard mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas, ni au Standard, ni à Anderlecht, ni à Genk. »
London calling
De réelles infidélités, Polo n’en a jamais véritablement commis. Même si les ruptures furent parfois compliquées. En 2008, alors qu’il n’est âgé que de 16 ans, Mpoku file à l’anglaise et signe à Tottenham. L’ex-homme fort, Lucien D’Onofrio a pourtant tout essayé, ou presque, pour le garder à quai.
Michel Preud’homme tente aussi de raisonner celui qui est considéré comme la future pépite de l’Académie. La direction propose même 10.000 euros au père, Désiré, pour empêcher son fils de traverser la Manche. « Luciano devenait fou. Il m’avait pris dans ses bras et m’a dit : Dis-moi ce que tu veux pour rester au Standard.Mais ma décision était déjà prise », raconte le futur ex-Standardman.
L’escapade londonienne dure trois ans, ce compris un détour par Leyton Orient l’espace de quelques mois. Chez les Spurs, Mpoku côtoie Gareth Bale, Lukas Mordric ou encore Dimitar Berbatov. Mais surtout, il fait la connaissance du next big thing du foot anglais ou, du moins, présenté comme tel, John Bostock (passé par après à l’Antwerp, l’OHL, aujourd’hui à Lens).
« Moi, c’était Zidane, John ne jurait que par Ronaldinho, il avait même adopté tous ses tics. » À cette période, les inséparables sont touchés par la foi. « Cela a été un tournant dans ma vie », raconte Polo. « Ce qui veut dire que beaucoup de choses que je fais aujourd’hui, je ne le fais plus uniquement pour moi mais pour Dieu. »
Depuis, les deux hommes ne se quittent plus. « S’il venait à changer, je le lui dirais sans hésiter. À Londres, on dirait why are you big time ? ‘Big time’, c’est oublier d’où tu viens. Et je serai toujours là pour le lui rappeler », assure Bostock.
Les barjots de Sclessin
Voyant son avenir bouché chez les Spurs, PMK40 retourne une première fois à la maison. Le Standard a changé de main, Roland Duchâtelet est désormais aux affaires. Lors des plays-offs de la saison 2012-2013, Mpoku éclate, il inscrit huit buts et qualifie le Standard pour l’Europa League au bout de barrages face à Gand.
Arrivé quelques mois plus tôt, Mircea Rednic va transfigurer un joueur jusque-là très inconstant. » Polo a tout pour être un leader », assure même le coach roumain.
Malgré la qualification européenne, Duduche, à la surprise générale, prend sa première mesure impopulaire – d’autres suivront – en mettant un terme au contrat de Rednic. Mieux encore, il le remplace par un coach de 37 ans venu d’Israël, au CV plutôt maigre.
Guy Luzon débarque à Sclessin dans une atmosphère chahutée. Mais la sauce prend rapidement. Mpoku : « À l’entraînement, quand tu ne fais pas ce qu’il dit, il devient dingue, il peut prendre la balle et te tirer dessus. Il est fou, et donc colle parfaitement à la mentalité Standard. Des Rednic et des Luzon collent à l’esprit de ce club. Je pense même que pour jouer ou coacher au Standard, il faut être un peu fou. Si t’es pas un barjot, c’est difficile de réussir dans ce club. »
En tête durant la quasi intégralité de la saison, les Rouches coincent à trois journées de la fin en pliant, à domicile, face à Bruges. Anderlecht s’empare d’un titre qu’il n’avait jamais envisagé. Sclessin tombe en pleine dépression. Guy Luzon, aujourd’hui coach du Maccabi Haifa, assure que » Polo est un des meilleurs joueurs que j’ai pu entraîner. Si je pense à Mpoku, je pense à son sourire. C’est un super joueur avec des qualités incroyables sur le terrain comme en dehors, quelqu’un avec un grand coeur.
Il arrive à transmettre cette bonne humeur à tout un groupe. Et c’est quelqu’un qui s’implique, qui a une énorme présence auprès de ses équipiers. C’était déjà un leader il y a trois ans, il a aujourd’hui gagné en expérience après avoir connu plusieurs expériences à l’étranger. Je suis convaincu qu’il va s’emparer du brassard du Standard dès cette saison. »
Al-Arabi-Inter-Paris-Cagliari
Johan Walem va d’ailleurs en faire son capitaine chez les Diablotins au coeur d’une génération extrêmement talentueuse où l’on retrouve Michy Batshuayi, Thorgan Hazard, Junior Malanda ou encore Yannick Carrasco. « C’est un leader positif dans le jeu et par sa motivation extrême », explique le coach des Espoirs. « Il avait beaucoup d’impact sur le terrain et en dehors. Je pouvais toujours compter sur lui pour faire passer le message. Et il ne se cachait jamais. Il était beaucoup plus mature que de nombreux de ses équipiers. »
L’été 2014, alors que le Standard se vide de ses amis, Michy Batsuayi et William Vainqueur, Mpoku est annoncé à Al-Arabi, club qatari qui fonctionne également comme fonds d’investissement ou TPO (third partner ownership), dernière pratique d’un foot business mondialisé, et désormais interdite par la FIFA.
Dans les dernières heures du mercato, Pierre Locht, alors team manager du Standard, conduit Mpoku à l’aéroport de Zaventem où l’attend un vol pour Doha. Mpoku y passe une visite médicale et revient le lendemain dans la nuit, en Belgique, sans avoir paraphé de contrat. S’il n’a jamais été question de jouer au Qatar, Al-Arabi veut s’attacher ses services pour en tirer une plus-value par la suite.
« En décembre, j’ai rencontré les dirigeants de l’Inter, dont le directeur sportif, Piero Ausilio. Tout était OK mais Al-Arabi a refusé que je parte », raconte Mpoku. « Le représentant d’Al-Arabi m’a alors dit qu’il voulait me mettre au PSG. Mais qu’est-ce que j’allais aller faire là-bas ? Je ne savais même pas si ces contacts étaient sérieux. J’avais aussi reçu une offre de QPR, de Schalke, etc.
Mais ce que j’ai compris par après, c’est que Duchâtelet et le gars d’Al-Arabi s’étaient mis d’accord pour que je reste au Standard jusqu’à la fin de l’année. Ils ne me le disaient évidemment pas en face. Mais finalement, Cagliari a répondu à toutes les exigences d’Al-Arabi, alors que le club qatari en demandait toujours plus. J’ai compris à ce moment qu’il y avait quelque chose d’anormal. »
Janvier 2015, Polo atterrit finalement en Sardaigne chez le mal classé de la Serie A.
Pantera belga
« J’ai parlé avec Radja (Nainggolan, ndlr) qui m’a dit que Cagliari serait idéal pour moi, que j’allais apprendre sans trop de pression. Il m’a dit aussi que la vie, ici, était magnifique. Mais surtout, il y avait une vraie envie de la part de la direction. Et puis le coach, Gianfranco Zola, ce n’est pas n’importe qui. C’est Zola quand même ! Quand un joueur mythique comme lui t’appelle, et te montre tellement d’intérêt, ça fait quelque chose. »
La Pantera belga griffe rapidement le Calcio. Premier match et premier but lors d’une défaite face à l’AS Rome sous les yeux de ses amis et de son ami, le rappeur parisien, Tito Prince. Peu de temps après, Zola est évincé, faute de résultats.
« J’ai réussi à l’attirer à Cagliari alors qu’il y avait pas mal de concurrence. Il a préféré une équipe qui luttait pour son sauvetage à un club comme l’Inter Milan où il n’aurait pas eu beaucoup de possibilités de se montrer », explique cet ex-numéro 10 d’exception et légende du foot italien.
« Il a beaucoup de potentiel, surtout dans les situations de 1 contre 1. J’ai été frappé aussi par sa personnalité. Quand il est arrivé, il devait encore évoluer sur le plan tactique et je pense que ce passage en Serie A lui a fait du bien. »
Cagliari bascule, sans surprise, en Serie B. La défaite est régulièrement au rendez-vous mais Mpoku savoure ces quelques mois sur l’île sarde. « Je me suis mis régulièrement en évidence, le président était d’ailleurs prêt à faire des folies pour que je reste au club. Mais je ne voulais pas évoluer en deuxième division. »
Vérone, le désamour
En juin 2015, Mpoku rencontre à Monaco, Walter Sabatini, directeur sportif de l’AS Rome. L’affaire est en bonne voie. « Mais Al-Arabi a une nouvelle fois voulu la faire à l’envers. Al-Arabi a demandé à la Roma de racheter les 50 % sur Radja Nainggolan que détenait toujours Cagliari afin de revendre par après Radja à Man City ou au PSG. Mais dès que Sabatini a entendu parler de ce montage, il a dit qu’il ne voulait plus rien savoir d’Al-Arabi. Et mon transfert a capoté. »
Finalement, Chievo Verone, peu habitué à casser sa tirelire, signe la Pantera belga. Pour Mpoku et sa femme, Mélissa, le contraste est rapidement brutal. Vérone n’est pas Cagliari, les habitants y sont froids, distants. Le couple ne s’y plaît pas. « Il faut que je rigole pour que je me sente bien. Comme au Standard, où j’organisais des barbecues avec d’autres joueurs, la relation ne se limitait pas au foot. J’ai grandi dans une culture africaine où il y a toujours du monde, de la nourriture. C’est encore le cas quand je vais chez mes parents. »
Mais la frustration est surtout sportive. Mpoku ne s’intègre jamais dans cette équipe très « italienne » et dont la moyenne d’âge frôle la trentaine. Un contact très violent avec le brutal, Felipe Melo, mi-septembre, qui lui fracture la pommette, l’envoie sur la touche et rend la mission encore plus compliquée.
« Il a intégré une équipe assez défensive, une équipe qui ne correspond pas à ses caractéristiques », explique Gianfranco Zola.
« Je ne voulais pas aller là-bas », poursuit Mpoku. « Vous pouvez demander à Bruno Venanzi où à Pierre Locht avec qui j’étais le jour où j’ai reçu l’offre du Chievo. Mais leurs dirigeants ont tout fait pour m’avoir. Et vu toutes les complications que j’avais connues avec Al-Arabi, il était préférable que je me détache de tout ça. »
Le Pana et la CAN
L’été dernier, dans les derniers jours du mercato d’été 2016, Polo fuit en Grèce au Panathinaikos. « J’avais l’impression d’avoir perdu trois ans de ma vie à Chievo ». Le retour au premier plan se fait progressivement. Mais la vie est heureuse. Le couple s’installe sur les hauteurs du quartier de Voula, qui offre un décor magnifique sur Athènes et la Grande Bleue. Alors qu’au Chievo, Mpoku est isolé, au Pana, l’intégration est rapide. Sa rencontre avec l’international malien, Ousmane Coulibaly, va également faciliter les choses.
« C’est la première fois dans ma vie que j’ai connu une telle connexion avec un autre joueur et pourtant j’en ai connu du monde. Aujourd’hui, on est comme des frères.Polo, c’est la famille », raconte Ousmane, qui a grandi en banlieue parisienne. » Poloa rapidement été apprécié par tout le vestiaire. C’était devenu une personnalité importante qui mettait l’ambiance. Mais le déclic, pour lui, ça a été la CAN (Mpoku marque face au Togo et en quarts de finale face au Ghana, ndlr). Il en est revenu avec un gros moral. Le coach et les supporters du Pana voulaient qu’il reste mais ils savaient que ça allait être compliqué de le garder. »
Latéral droit de formation, Ousmane Coulibaly devait parfois s’y frotter à l’entraînement. « Sa meilleure position, c’est à gauche car il est vraiment déroutant, il peut rentrer dans le jeu ou partir sur le côté. Et évidemment, il y a cette feinte de frappe. Tu sais qu’il va la faire mais ça fonctionne toujours. On dirait qu’il ensorcelle les gens. À l’entraînement, j’étais obligé de le casser, il avait peur de moi », sourit-il.
« Sur le terrain, il te donne de la force, il est toujours positif, il encourage ses partenaires. Lors de son anniversaire, on s’était réuni chez lui, et il m’avait adressé un discours qui m’avait vraiment touché. C’est quelqu’un d’entier, de vrai. Je n’ai joué qu’une saison avec lui mais il a réussi à me marquer à vie. »
Standard, chapitre 3
Ousmane Coulibaly l’assure : « Cette saison, il va tout casser, c’est écrit. Il va rester une à deux saisons au Standard, puis je le vois en Allemagne ou en Espagne ».
Si le Standard a vu pas mal d’équipes lui passer devant ces dernières années, Polo est revenu à Liège pour prendre une revanche sur un passé qu’il n’a toujours pas digéré. « Quand j’ai logé chez William (Vainqueur, ndlr) après mon match à Rome, on en parlait encore de ce titre loupé. On avait tout pourtant : une bonne équipe, une bande de potes, le titre de champion aurait honoré cette génération comme a pu l’être le Standard de Defour, Fellaini, Witsel. Je reste persuadé que je serai champion un jour avec le Standard. Plus tard mais un jour », nous disait-il en octobre dernier.
« Au Standard, ils sont trop nombreux à vouloir toucher à tout et ça devient un foutoir. C’est bizarre. Mais je vais te dire un truc : moi, j’aime trop ce club. C’est pour ça que ce que je viens de dire m’énerve. Ce club doit être respecté partout en Belgique, notamment pour ses supporters. »
Lors de sa présentation en grande pompe, le 6 juillet, « PMK40 » a martelé un objectif : « Ramener le club où il doit être. » Et dans sa bouche, ça veut dire tout en haut…
« Je dors dans le luxe avec un coeur de clochard »
« Ma mère m’a toujours dit : tu as tout connu à Verviers, il faut que tu laisses une empreinte. »
Le 4 juillet dernier, Paul-José Mpoku, entouré d’édiles communaux et de jeunes du quartier, annonce la création d’un espace multisports sur la plaine du Verger, en Pré-Javais, le quartier où il a grandi. Le nouveau transfuge du Standard cofinance le projet et va également mettre sur pied une académie pour les jeunes des environs.
Il y a quelques années, nous nous étions rendus avec lui au « Verger ». Le terrain est quasiment à l’abandon. Mais on continue d’y taper la balle. « Ma technique : le petit coup de rein, la feinte de frappe, ça vient de là, ça ne s’apprend pas dans un club. Quand tu joues dans la rue, tu penses plus vite. »
La famille a, jusqu’il y a peu, toujours habité Verviers, à quelques centaines de mètres du « Verger », rue des hospices, où s’accolent les habitations sociales dont les premières furent construites au début du XIXe siècle.
« Ma mère a fait beaucoup de sacrifices pour ses enfants. J’ai eu cette chance- là. À l’inverse, j’ai pas mal d’amis qui ont fini… autre part, en prison notamment. Quand tu n’as pas un suivi derrière, tu peux vite tomber dans la délinquance à Verviers… »
Polo est un ado turbulent, il multiplie les petits écarts, sans gravité.
« On va dire qu’il avait son caractère, c’était un enfant de Verviers, quoi », explique son « gars », Joao, qui a grandi à Hodimont, à un peu plus d’un kilomètre du Pré-Javais.
« Pour beaucoup, à l’adolescence, le parcours c’est l’école, la rue, la maison. Pour, lui, c’était l’école, l’académie, et la maison. Ça lui a permis d’éviter de faire des conneries. Le foot l’a beaucoup aidé à une période qui n’était pas facile pour des jeunes du quartier. Et vers 18 ans, la religion a vraiment été déterminante dans sa trajectoire. »
Joao fait sa rencontre via son petit frère qui jouait avec lui à Cornesse, le premier club de Mpoku. « Polo, c’est mon petit (ils ont trois ans de différence, ndlr) ! De nos 8 à 14 ans, c’était la plus belle époque. On traînait ensemble, on jouait tout le temps au foot. »
Le petit Mpoku, qui ne quitte que très rarement son maillot du Real (dont il est resté supporter), montre rapidement un talent hors-norme. « Papa, plus tard, je serai une star ! Il avait 10 ans quand il m’a dit ça. Il était sûr de lui. », se rappelle son paternel,Désiré.
Joao, qui travaille aujourd’hui comme agent pour la société de management PMK40 : « Ici, à Verviers, il y a un grand respect pour lui, que ce soit le bourgmestre, l’échevin, ou les habitants même s’il y a toujours des jaloux, c’est inévitable. Polo n’a jamais lâché Verviers, il met toujours sa ville en avant, dès qu’il le peut. »
« J’ai grandi à Verviers…. Je dis toujours que je viens du rez-de-chaussée », poursuit Mpoku. « Il y a une phrase d’un rappeur qui dit Je dors dans le luxe avec un coeur de clochard. J’essaie tout le temps de me rappeler cette phrase.
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