Le choc wallon n’aura pas été synonyme de grand spectacle, mais le Standard aura réussi l’essentiel: venir s’imposer chez son rival et le tenir éloigné du top 6 tout en s’y installant bien confortablement.
À défaut de pouvoir vraiment parler de « duel au sommet » entre le Sporting Charleroi et le Standard, les deux équipes alternant le bon et le moins bon depuis de longues semaines, terminer 2018 sur un choc wallon avec pour enjeu le top 6 ne manque pas de charme. Et une fois passée l’émotion d’un bel hommage à notre confrère Jean Derycke, qui nous a quittés bien trop tôt, on s’attendait à vrai dire à vivre un match un peu plus emballant.
De l’enjeu, pas de jeu
Car au-delà de quelques duels bien sentis entre Victor Osimhen et Christian Luyindama, tournant tous à l’avantage du Congolais, pas grand chose à se mettre sous la dent au Mambourg. Même quand le Nigérian se retrouve intelligemment décalé par Hendrickx (qui évolue dans un entrejeu renforcé pour l’occasion au détriment d’Henen), il croque complètement sa frappe.
Côté Rouche, toutes les offensives se passent côté droit, celui d’un Nurio qu’on sait friable; il suffira que Moussa Djenepo change une fois de flanc pour mettre le feu et servir Paul-José Mpoku, qui ouvre la marque (31′). L’emprise liégeoise sur le jeu devient alors plus nette, seul Angella inquiétant Ochoa d’une tête. C’est également l’Italien, solide, qui empêche le navire zébré de couler. Une timide frappe d’Hendrickx n’empêchera pas Charleroi d’être mené à la pause, le tout sous les yeux de Mogi Bayat, présent en tribunes pour l’occasion.
Au retour des vestiaires, Cristian Benavente (48′), puis Massimo Bruno (52′) partiront en face-à-face avec Ochoa; la frappe du premier passera à côté, celle du deuxième sera contrée par un retour salvateur de Vanheusden. Les débats s’équilibrent, le Standard ne parvenant plus vraiment à se montrer dangereux et Djenepo sortant, blessé, pour Lestienne. Mais les fautes se multiplient (Ilaimaharitra, Marinos et Dessoleil verront successivement jaune) et la mire ne se règle d’aucun côté.
La physionomie du match force cependant Charleroi à pousser et Osimhen, peu en réussite, tente sans succès la talonnade dos au but qui lui avait tant réussi à Beveren (73′). Rien n’y fait, même les phases arrêtées, invariablement données sans précision. Le Standard, de son côté, profite peu de ses contres, mais manque d’un cheveu le K.O. en fin de match : une remontée menée par Carcela se termine par un poteau de Mpoku (87′).
Malgré cinq minutes d’arrêt de jeu et une superbe frappe de Nurio qui force Ochoa à son seul vrai arrêt du match, le Standard n’aura pas dû forcer pour réussir son premier 9/9 de la saison… et s’installer confortablement dans le top 4, à deux longueurs à peine du podium. Charleroi, de son côté, pourrait se retrouver à plus de trois points du top 6 pour débuter 2019. L’année 2018 se terminera donc comme elle se sera souvent déroulée au Mambourg…