Les Liégeois ont montré qu’ils étaient prêts mentalement et physiquement, prenant leur premier point à Malines depuis… quatre ans.
Le Standard n’avait plus pris un point à Malines depuis le 28 juillet 2013. Avec Ricardo Sa Pinto, les joueurs du club principautaire ne laissent plus leur dignité au vestiaire.
Ricardo Sa Pinto est un gagneur. Dimanche après-midi, sa moue au coup de sifflet final en disait long sur sa déception. Sans doute que la fin de match, physiquement mieux dirigée par ses hommes, lui donnait le sentiment qu’il aurait parfaitement réussi son examen d’entrée en empochant un premier succès. Il ne s’en cachait d’ailleurs pas en quittant Malines : « Je ne suis pas content : je voulais ces trois points. »
Pourtant, depuis le 28 juillet 2013, date de la dernière victoire au KaVé, un déplacement à Malines n’est jamais chose aisée pour le Standard. Depuis cette entame de championnat réussie sous Luzon, il y a quatre ans, les Liégeois ont enregistré quatre revers derrière les Casernes. Une série stoppée ce dimanche par des Rouches version Sa Pinto. C’est donc un point positif.
En prélude à la rencontre, le coach portugais prédisait une équipe prête mentalement. Elle l’était effectivement. À l’inverse de ce qui s’est passé trop souvent la saison dernière, les Liégeois n’ont pas oublié leur dignité au vestiaire. Cela s’est vu au niveau de l’engagement. Les ouailles de Sa Pinto savaient qu’entamer le championnat à Malines ne serait pas une sinécure et qu’il faudrait aller au charbon. Ils l’ont fait, parfois avec un trop-plein d’engagement sans doute. Mais qui va le leur reprocher quand on sait à quel point celui-ci fut déficient la saison dernière ?
Comme l’était également la condition physique. Depuis le début de la reprise, on entend au club que la préparation a permis de combler un sérieux retard en la matière. C’est vrai que Sa Pinto, avant de relâcher la pression toute cette semaine pour permettre à ses ouailles de se déplacer avec une certaine fraîcheur à Malines, avait mis la barre haut, surtout en termes d’intensité. Mais, visiblement, quand on voit la fin de match des Liégeois, ils doivent se dire que, même si certains ont encore des lacunes à combler à la matière, le travail paye. Et c’est une leçon que retiendra un coach qui n’a pas hésité à accompagner toutes les actions de son équipe, en positionnant ses hommes, en leur demandant sans cesse de resserrer les lignes ou en sautant lorsque ceux-ci tentaient leur chance au but.
C’est une évidence, et on s’en était déjà légèrement aperçu durant la préparation, Ricardo Sa Pinto vit les matches à fond. Même quand son équipe a été rapidement menée au score. Dès cet instant, la nonchalance des Malinois aurait pu jouer en leur faveur. Une première perte de balle de De Witte a permis à Sa d’égaliser, entamant ainsi sa saison comme il avait terminé l’exercice précédent : par un but. Mais l’indispensable attaquant portugais n’a pas pu doubler la mise lorsque Schoofs perdait le ballon dans les pieds d’Agbo. Or, comme dans le même temps, Ochoa montrait devant Cobbaut qu’il n’avait rien perdu de ses réflexes sur la ligne, le partage était alors logique dans une rencontre musclée. Il était évident, en effet, que ce déplacement serait un match d’hommes et ce fut le cas même si la partie ne fut pas dénuée de beaux gestes comme ce superbe coup franc de Mpoku sur le poteau à l’entame du dernier quart d’heure. À quelques centimètres près, avec une ligne médiane plus physique que créative, cela aurait été suffisant au bonheur d’un entraîneur déjà impatient de retrouver l’ambiance de Sclessin. Cela tombe bien, ce sera déjà vendredi pour la visite de Genk. Contre qui il conviendra aussi d’apporter quelques ajustements défensifs… Histoire de vérifier la validité des progrès entrevus, dimanche, patents dans les intentions, moins dans la réalisation.-
Commentaires
Commentaires