Nicolas Raskin (17 ans) est donc à nouveau un joueur du Standard après un passage à Anderlecht et à Gand, où il a découvert le football professionnel. Son ancien coach en équipe nationale U17, Thierry Siquet, a évoqué pour nous le parcours et le profil de ce médian.
Qui est Nicolas Raskin, le « nouveau » joueur du Standard, né à Liège où il a fait ses armes en équipes de jeunes jusqu’en 2015 ? Le jeune médian de 17 ans ne compte qu’un match en équipe A avec La Gantoise – il y a un peu moins d’un an, le 10 février 2018. « Il est très, très jeune, c’est normal », souligne pour nous Thierry Siquet, sélectionneur de la Belgique U17 avec qui Raskin a disputé l’Euro U17 en 2018.
« Nicolas a beaucoup bougé, s’est retrouvé dans le noyau A très jeune à Gand, je sais que Hein Vanhaezebrouck appréciait son profil. Il était souvent dans les 18 à l’époque », explique Siquet. « Mais les changements d’entraîneurs ont compliqué les choses et je sais que sous Jess Thorup, c’était délicat. Il fallait trouver une solution. Tout a été très vite pour lui, peut-être un peu trop, et c’est le contrecoup normal ».
Un milieu polyvalent, techniquement pas mal du tout, habitué au monde des adultes
Raskin, il est vrai, évolue à un poste (milieu axial) où il est compliqué de lancer un tout jeune joueur. « Si vous avez les qualités, et Nico les a, il faut jouer – pas toujours, mais avec parcimonie et au sein d’un projet qui lui permette d’arriver à maturité », relativise son ancien sélectionneur (Raskin est désormais en U18, sous la direction de Wesley Sonck). « C’est un milieu all-round, polyvalent, techniquement pas mal du tout. Il a aussi une bonne frappe, un bon jeu de tête pour sa taille », détaille Siquet. « C’est toutes proportions gardées, bien sûr, car je l’ai toujours vu évoluer avec d’autres adolescents, mais c’est un garçon qui a l’habitude du monde professionnel et de s’entraîner avec des adultes ».
Un retour salvateur au bercail?
Le Liégeois est désormais de retour « chez lui », au Standard. De quoi lui permettre de reprendre son ascension après avoir subi un coup d’arrêt ? « Le moral en a peut-être pris un coup. Ne pas jouer, c’est normal à son âge, mais quand vous avez été dans un noyau, voir votre statut à nouveau changer est difficile. Un nouveau challenge peut lui permettre de refaire ses preuves », se réjouit Thierry Siquet.
« Bien sûr, il connaît le Standard, mais la concurrence n’y sera pas moindre qu’à Gand. C’est à lui de voir : est-il disposé à attendre six mois, un an que Michel Preud’homme et son staff le préparent pour le projet? », s’interroge notre interlocuteur. « Je ne dis pas qu’il n’aura pas l’occasion de jouer du tout au Standard, mais l’un des plus jeunes du noyau, c’est Zinho (Vanheusden, nda) et il est de 1999 ; Nicolas est de 2001. Deux ans, c’est énorme à cet âge. Une chose est sûre en tout cas : il a les qualités pour s’imposer en D1A ».
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