Dans sa jeune carrière, Benito Raman a connu le meilleur (une victoire 2-3 au Jan Breydel Stadion quasi synonyme de titre) et le pire (un chant anti- Bruges repris au micro après le coup de sifflet final) contre le Club Brugeois. Pour le choc de reprise ce dimanche à Sclessin, le Gantois est un des atouts rouches pour secouer le leader de la Jupiler Pro League. Le Standard n’a plus de temps (et de points) à perdre sur la route des playoffs.
Hors du top 6, janvier est le mois de tous les dangers pour le Standard. Le début de calendrier 2017 est corsé avec la venue du leader brugeois avant deux déplacements en 4 jours à Eupen (qui a fait tomber plus d’un gros au Kehrweg) et à Anderlecht pour un Clasico qui a pris une autre dimension avec le transfert de Trebel. Un programme qui coïncide aussi avec la dernière ligne droite du mercato hivernal. «Beaucoup de choses s’écrivent à ce sujet mais nous devons rester au-dessus de la mêlée », juge Benito Raman. «Trebel est parti, nous devons essayer de gagner le match sans lui. Et s’il le faut, on fera sans Belfodil même si j’espère qu’il sera toujours là. Lors du stage en Espagne, nous avons d’abord pensé à nous focaliser sur le travail physique et tactique. »
Sur ce plan-là, l’interrogation est sur toutes les lèvres : Aleksandar Jankovic va-t-il oser aborder les « Blauw en Zwart » (pour lesquels Stan Van den Buys n’a pas raté une miette des deux matches amicaux en Espagne) avec sa fameuse défense à trois ?
« Cette nouvelle tactique va profiter à l‘équipe. Voyez ce qu’elle a apporté à Malines. Je ne suis pas dépaysé puisque Hein Vanhaezebrouck avait une tactique similaire. C’est plus facile de m’entraîner dans ce système, je n’ai connu que cela pendant 2,3 ans. Tout est encore frais dans ma tête. C’est nouveau pour d’autres joueurs mais on a eu le temps de le travailler à l’entraînement. Voilà pourquoi il est très important de gagner contre Bruges : si tu vois que ça marche, tu grandis en équipe. C’est au coach d’évaluer la compréhension du système aux entraînements. Il est important que tout le monde s’y sente en confiance. » Pour affronter Bruges, le Standard a d’autant plus besoin de certitudes parce que le résultat de dimanche pourrait conditionner la suite.
«Lors des trois dernières rencontres, nous avons gaspillé 6 points. Il n’aurait plus dû y avoir de problèmes»
« La seconde moitié de saison s’annonce un peu difficile. Lors des trois dernières rencontres, nous avons gaspillé 6 points avec ces trois matches nuls. Trois victoires et nous serions dans ce top 6. Il n’y aurait dû y avoir en principe aucun problème pour la fin de saison. Si nous ne prenons pas les points contre Bruges, là cela va devenir compliqué pour atteindre ces playoffs 1. Bruges est un match décisif. Nous avons 4 points de retard. Imaginons que nous perdons ce match et que Charleroi gagne à Gand… Avec 7 points de retard et 8 matches à jouer, prétendre à la 6e place ou plus haut n’est pas chose aisée. Mais si on s’en sort bien, tu es boosté pour effectuer les déplacements à Eupen et Anderlecht. »
Le Standard et Gand sont concurrents pour réincorporer le top 6. «Deux équipes doivent encore sauter de ce top 6. J’ai vu que Hein prévoyait un championnat dans le championnat avec nous, Gand, Genk, Malines, Charleroi. On va se battre pour y arriver. Et si cela doit se faire au détriment de Gand, Charleroi ou un autre, peu importe… Chaque année, une ou deux équipes n’ont pas le niveau de l’année précédente ou traversent une mauvaise période. C’est peut-être un bon signal pour les meilleures de voir que des formations inhabituelles se sont renforcées. Voilà qui t’oblige à travailler au lieu de prendre des matches à la légère en te disant que tu seras de toute façon dans les playoffs 1. Il faut travailler encore mieux. La saison prochaine, tu devras te mettre en route en se disant que tu ne peux pas quitter le top 6 dès la première journée. L’année du titre, c’est la mentalité qu’avait voulu instaurer Hein. Il avait fixé un plan de marche qui devait nous mener aux playoffs. On a gardé cette discipline jusqu’au bout. Avec Aleksandar Jankovic, nous avons un coach qui est du même avis. La discipline est la clé. Sans la mentalité, ne parlons pas du top 6 ou même du top 8, on sera encore plus bas… »
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