« Je suis seul responsable », déclare Ricardo Sa Pinto après les matines brugeoises d’hier. Hiérarchiquement, fonctionnellement, oui. Et voici de bonnes raisons de ne pas attendre un 4/18.
- Impossible de changer la direction: avec ce pire départ depuis 2002 faisant suite à deux années sans plays offs 1, le Standard de Venanzi tourne au cauchemar. Dieu sait si j’avais fondé de nombreux espoirs en lui. Mais le Bruno et le Renard ne peuvent se retirer maintenant. Et puis, qui reprendrait ? Des Chinois ? Des managers ? Non merci. Le seul changement possible à court terme est celui du coach. On sous-estime l’importance de ce choix qui allie préparation, sélection, tactique, motivation, caractère, décision, capacité à peser sur les événements et le cours des matches. Même s’il n’est pas le seul responsable, Sa Pinto n’y est déjà plus.
- Les résultats : ils forment le baromètre d’un coach. Ils le savent tous en signant, tout simplement. 4/15, on est en dépression et Sa Pinto perd déjà les pédales, comme l’a démontré son interview hallucinante après après la déroute face aux hommes de Franky Dury. Next.
- On n’est plus à un près : cette vieille momie d’Aad De Mos a raison, ce Standard est un cimetière. Alors, une tombe en plus ou moins… Ca alimentera les statistiques de la presse et les grandes langues des consultants.
- La grinta ? Quelle grinta ? L’ADN ? Quel ADN ? Depuis Standard-Genk, nous voyons un groupe incapable de réagir, s’enfoncer dès le moindre coup dur. Ce n’est pas l’esprit Standard et tout le blabla de Ricardo et des dirigeants sur l’ADN, la rage de vaincre, les ‘guerriers’, ne se vérifie nullement sur le terrain. Un château de cartes mal construit qui s’écroule à la moindre bise. Basta, la rhétorique sur les valeurs. De toute façon, le message de sa Pinto ne passe pas auprès des joueurs. Sinon, comment expliquer le début de match à Bruges ?
- Il joue pour ne pas perdre : mais il perd ! Je n’en peux plus de ses deux demi-défensifs, de son bloc bas, de l’incapacité à créer plusieurs belles actions par matches.
- Le mercato ne changera rien : on peut épiloguer sur la qualité et la mentalité des joueurs, mais à quoi bon essayer de transférer un Bryan Ruiz si c’est tout de même pour jouer avec le duo Agbo-Bokadi en milieu de terrain ? Sa Pinto semble vouloir mourir avec ses idées. Cela l’honore, mais ne rapporte rien au club.
- Richard cœur de poissard: les coaches à succès arborent une patte de lapin. Ricardo n’en a pas. Sa aurait dû faire 1-2 à Malines et peut-être les Rouches auraient-ils pu recevoir un pénalty en fin de match ; Edmilson et Ndongala ont raté l’inmanquable à Saint-Trond avant que Boucaut et Fai ne précipitent notre perte. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Voyez les hommes de Mazzu qui frisent la réussite indécente. Celle qui réussit aux coaches et clubs qui travaillent bien. Le Standard en est loin.
- Où sont nos jeunes ? Peu de choses à ajouter à un billet précédent. Cuypers cartonne en U21 et serait en partance pour… la D2 grecque. D’accord avec ceux qui affirment qu’il ne faut pas les brûler dans le contexte actuel. OK, mais un signal positif avec une présence sur le banc et quelques minutes de jeu, est-ce trop demander ? Personne ne demande un Witsel chaque année, mais marre de voir l’Académie former des gamins qui percent ailleurs et jouent mieux que les charters de chèvres étrangères qui atterrissent à Bierset.
- Le leader… carolo se présente à Sclessin: match émotionnel à souhait pour tant de raison. Comment réagirait Sclessin face à une nouvelle défaite contre eux ? Ca sent le soufre, tentons au moins le choc psychologique, avec un trêve internationale qui permettrait au nouveau coach de prendre le groupe en main.
- Des profils sont libres sur le marché : le choix de l’entraîneur était un facteur critique de succès pour la direction. Caramba, encore raté ! Je me répète mais ce groupe a besoin d’un coach expérimenté connaissant la compétition belge. Rednic était libre et accomplit des miracles avec Mouscron. Il reste deux autres candidats potentiels. Michel Preudhomme, le rêve. Mais le sortir de son année sabbatique d’attente post-Martinez chez les Diables ne sera guère aisé. Et Franky Vercauteren. Que Renard mette son orgueil en poche et efface ce conflit du passé. Car le bilan actuel est aussi le sien. L’échec sportif impacte le directeur sportif. Surtout qu’il n’y a plus de Van Buyten en parfait bouc émissaire…Deux semaines pour réagir. Oseront-ils ?
Source : https://bendupuis.wordpress.com/2017/08/28/10-raisons-pour-ne-pas-attendre/
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