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6 jours. 6 jours pour retrouver du boulot. Un véritable exemple pour Actiris. Débarqué du Standard et aussitôt remis en selle à Malines dont les récentes passerelles avec Sclessin interpellent, Yannick Ferrera cache bien son amertume.
Les guerres internes en bord de Meuse, son rêve secret pour Malines, le souvenir d’avoir porté le maillot d’Elie Ohana et ses réflexions sur un métier qui ronge matin, midi, soir, jour et nuit : Yannick Ferrera passe Sur le Gril d’Erik Libois.
On lui demande s’il est soulagé d’être quitte de Sclessin et de rempiler à Malines, Yannick Ferrera botte en touche : » Je n’ai pas eu le temps de réfléchir, le Président malinois m’a contacté le jour même de mon renvoi de Sclessin, je ne voulais pas rester devant mon téléphone durant des mois à attendre qu’il sonne. Même si après Charleroi, je suis repassé par la case D2 avec Saint-Trond sans pour autant me faire oublier. »
Malines échoue depuis plusieurs années aux portes des play-offs 1 : » Avec quelques petites corrections on peut viser plus haut, j’ai mon rêve secret pour ce club mais je le garde pour moi… »
Le maillot d’Elie
Un club que le cadet de la tribu Ferrera a déjà fréquenté : » J’ai joué 3 saisons ici de 16 à 19 ans, en Scolaires nationaux avec Thomas Chatelle, on a presque été champion de Belgique. Frankie Vercauteren était directeur de la formation et je notais déjà tous ses entraînements. » Il se souvient même de cette Finale de Coupe des Coupes de 1988 : » J’avais 7 ans, je vois encore Michel Preud’homme au but et cette tête victorieuse de Den Boer servi par Ohana, à l’époque je portais même le maillot n°12 de l’Israélien. »
Son retour à Charleroi, puis la venue du Standard à Malines le 20 novembre : les retrouvailles sont notées dans son calepin. » Partout où je suis passé, j’ai atteint les objectifs qu’on m’a assignés : le maintien avec Charleroi, le titre en D2 avec Saint-Trond et un trophée avec le Standard qui avec une équipe affaiblie, courait derrière un titre depuis 5 ans… » précise-t-il un rien perfidement.
Cher Liège
Dernier bénéficiaire de l’étonnante passerelle Malines-Standard, il y voit l’effet du hasard : » A ma connaissance, les directions ne se sont pas concertées après la signature de Jankovic, Malines est un club sain et ambitieux dont le projet me colle parfaitement, avec son stade en rénovation et son désir de retrouver les sommets. »
Officiellement, Yannick Ferrera n’est pas amer de son année passée à Liège : » A refaire je resigne tout de suite, je devais sortir de ma zone de confort à Saint-Trond, je voulais vivre de grandes émotions et prendre des trophées, je l’ai fait avec cette Coupe de Belgique. »
On le cuisine sur les guerres internes qui lui ont coûté son baquet rouche, il refuse de détailler : » Je ne regarde pas le passé, je regarde devant moi, même si regrette qu’on m’ait enlevé le rêve de jouer l’Europe après avoir gagné la Coupe. Mais je prendrai le temps de faire mon bilan en temps utile. Car j’ai aussi commis des erreurs, sur le plan tactique et au niveau relationnel, mais je repars de Sclessin avec une expérience qui me servira. »
Ferrera reconnaît être en mutation : » A l’avenir, je donnerai plus d’espace à l’humain, c’est la maturité et le métier qui rentrent. » Mais ajoute-t-il en clin d’œil : » Malines est un club qui consulte toujours son coach pour les transferts. »
Energie vitale
Il se dit plein d’énergie et sûrement pas carbo par ses derniers mois au Standard. » Au départ je comptais prendre 6-7 mois pour me reposer et voyager pour observer d’autres clubs, mais le coup de fil du Président de Malines a changé mes plans. Certains coaches ont besoin de prendre du recul après un limogeage, moi je voulais remonter tout de suite en selle. »
Car entraîneur est un métier qui ronge : » Vous êtes coach 24 heures sur 24, vous pouvez à tout moment penser à un détail qui améliorera votre entraînement ou votre équipe. Du coup, ça peut vous bouffer et vous faire exploser en plein vol, si vous ne ménagez pas des plages pour vous et prendre de la distance. » Au risque de tomber dans la dépression. » Mais le foot offre aussi des émotions fortes que je ne retrouve pas dans la vie réelle. »
À Malines, Yannick Ferrera veut démontrer qu’il n’est pas grillé. Et qu’il n’a pas abandonné son grand rêve. Celui de coacher un jour en Premier League. Avec leurs chants, les supporters malinois lui en donneront déjà un premier aperçu.
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