Vous avez dit derby wallon ?

Dans un football belge qui fait la part belle aux clubs du nord du pays (quantitativement et qualitativement), il faut trouver des angles lorsqu’il s’agit d’envisager la nature des matches.

C’est ainsi que les observateurs (dont, principalement, les journalistes) doivent cerner des angles particuliers. Un match entre le Sporting hennuyer et le Standard liégeois fait notamment office de référence dans la mesure où, tout simplement, il recèle les caractères d’un derby wallon. Appellation sensiblement galvaudée s’il en est car, à y regarder, tout oppose les deux parties.

Alors qu’ils fréquentent le haut niveau depuis maintenant cent dix ans (!), les Zèbres ne manquent assurément pas de charisme mais leur histoire (aussi bien nationale qu’internationale) ne relève d’aucun fait saillant, que leur palmarès est vide de tout succès. Les Rouches comptabilisent dix titres de champion de Belgique, six Coupes nationales et quatre Supercoupes (en plus d’avoir la réelle perspective de ramener encore les lauriers noir, jaune et rouge à Sclessin cette saison) alors que le palmarès du Sporting Charleroi est vierge. Donc, sur la hiérarchie, il n’y a tout simplement pas photo. Ce qui, en soit, accorde une importance hors du commun à un succès carolorégien.

Ce qui nous dérange, voire nous choque, c’est l’animosité qui n’a aucune raison d’être que cultive une bonne frange de supporters de Charleroi. Il faut laisser, à leur place, les choses telles qu’elles sont, sans les déplacer de leur contexte. Et surtout, respecter les données Ce sera très bien ainsi…

Et plus que jamais aujourd’hui puisque les Carolos ne peuvent, en aucun cas, fixer leur objectif dans le seul but de faire la nique aux Liégeois. Ils doivent récolter les points dont ils ont besoin pour assurer leur maintien en division 1. Selon la formule désormais consacrée, il s’agit de ne regarder qu’eux-mêmes avec sagesse. Ce sera le meilleur moyen de gérer un tel écueil.

Car les joueurs de Felice Mazzù doivent prioritairement se libérer. À cet effet, souvenons-nous des adieux de Dante Brogno, qui, le 29 novembre 1997, avait choisi ce match pour ponctuer sa riche carrière. D’un tir croisé, il avait ouvert la marque au prix de sa légendaire force de frappe d’un tir croisé.

Source : dhnet.be