Le Standard va une nouvelle fois se présenter devant la Commission des litiges, ce mardi. Cette fois pour un jet de briquet sur Silvio Proto. Alors que les Liégeois sont sous le coup d’un sursis pour un match à huis clos, on devrait logiquement s’orienter vers une amende.

Février 2014, Atlético – Real Madrid. Des supporters locaux lancent un briquet sur la tête de Cristiano Ronaldo. Le club est convoqué devant la fédération espagnole et s’en sort avec une amende de 600 euros. Le Standard est dans une situation un peu similaire, mis à part que le fait pour lequel il est convoqué devant la Commission des litiges de l’Union belge ce mardi, s’est déroulé sur la pelouse d’Ostende, en déplacement donc. Un individu assistant à la rencontre du championnat de Belgique dans la tribune dévolue aux supporters liégeois a lui aussi lancé un briquet vers un joueur adverse, Silvio Proto en l’occurrence. Le gardien ostendais s’était subitement écroulé, comme sévèrement touché, pour se relever en pleine possession de ses moyens quelques secondes plus tard.

Le Standard va donc plaider sa cause ce mardi. La sanction devrait logiquement être en proportion des faits reprochés. Il est donc improbable qu’un huis clos soit prononcé et ce, même si le club liégeois est toujours sous le coup d’un sursis en la matière. En effet, pour que le scénario catastrophe ait une chance de se produire, il faudrait que le Parquet de l’Union belge demande au minimum un huis clos avec sursis.

Pour un jet de briquet, le doute est permis. Une amende, pouvant aller jusqu’à 5.000 euros comme il est prévu dans le règlement, est une sanction bien plus plausible. À moins que la défense rouche ne parvienne une nouvelle fois à obtenir le vice de procédure. Ce fut d’ailleurs le cas lors de clasico à Sclessin la saison dernière. Là aussi, le club avait été entendu pour un jet de briquet en direction de… Silvio Proto. La plainte avait alors été rejetée.

En février 2014, l’Atlético Madrid avait été sanctionné d’une amende de 600 euros pour un jet de briquet au visage de Cristiano Ronaldo

e Standard ne peut cependant pas présenter un certificat de bonne vie et moeurs particulièrement vierge à l’Union belge. Rien qu’en s’intéressant aux cinq dernières années, le département juridique du club a eu sa part de boulot, que ce soit sous la direction du duo Lucien D’Onofrio- Pierre François, de Roland Duchâtelet et maintenant de Bruno Venanzi.

En 2011, en un mois, pour jets de pétards venus des tribunes liégeoises, Gand Standard et Charleroi- Standard avaient été interrompus quinze minutes. Résultat : 6.000 euros d’amende pour ces deux événements jumelés auxquels s’ajoutait une sanction de 1.000 euros avec sursis, finalement devenue effective, pour des incidents à Lokeren-Standard en décembre 2010.

Mais si jusque-là, c’est la caisse du club qui a principalement trinqué, les sanctions ont récemment pris une autre tournure. Ainsi, dans le cadre du tifo anti-Defour arboré le 25 janvier 2015 lors du retour de l’ancien capitaine à Sclessin, le club avait été condamné à un match à huis clos avec sursis jusqu’au 9 février 2016. Or, le 25 octobre 2015, une frange des supporters liégeois avait lancé des pétards lors de Charleroi-Standard, ce qui avait provoqué l’interruption de la rencontre.

Et un nouveau passage devant la Commission des litiges débouchant, après de longues tergiversations puisque la sanction en appel tombait… un peu plus de quatre mois après les faits, sur la levée du sursis au bout d’une motivation de douze pages. Mais cette condamnation d’un match à huis clos à domicile – qui s’est disputé contre Saint-Trond cette saison – était accompagnée d’un nouveau sursis dont l’échéance était le 1er mars 2017.-

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