Pour la troisième fois, le président Bruno Venanzi s’est donc plié à l’exercice. En 2015, il avait dû le faire au lendemain du rachat du club. Ce jour-là, après quatre ans chaotiques sous l’ère Duchâtelet, la reprise du club par un Liégeois, supporter de surcroît, avait été accueillie par le retour de bien des sourires sur les visages. Toutefois, après un jour de pouvoir, l’ancien copropriétaire de Lampiris ne pouvait évidemment pas promettre la lune. « Arriver dans un club n’est pas difficile, disait-il le 25 juin 2015. Mais c’est bien plus difficile de parvenir à monter un projet ambitieux. » La preuve, vingt-quatre mois plus tard, on en est loin…
La saison dernière, sur la lancée d’un succès inespéré en Coupe de Belgique, Bruno Venanzi avait profité de l’occasion pour présenter ses grands projets en matière d’infrastructure. « Si Bruxelles n’est pas prêt en 2020, nous aurons un stade pour l’Euro ». Mais l’horizon 2019 évoqué le 29 juin 2016 semble lui aussi plus éloigné que prévu même si le Standard n’est pas resté inactif en matière d’infrastructure, que ce soit à l’Académie ou au stade qui verra, dès le 15 juillet, l’inauguration d’un restaurant « Rouge de poivre » ouvert midi et soir en semaine.
Mais en ce 29 juin 2017, après deux saisons d’échecs dans la course aux Playoffs 1 et de nombreux tâtonnements dans la mise en place d’un organigramme et de la création d’un noyau compétitif, l’heure était surtout à tenter de rassurer les sympathisants qui demeurent perplexes devant l’actuelle campagne de transferts. Parce qu’une fois de plus la réalisation du noyau tarde à se mettre en œuvre instillant le doute quant à une nouvelle arrivée de trois ou quatre joueurs lors de la clôture du marché des transferts.
« La saison écoulée ne sera pas à marquer d’une pierre blanche car rares ont été les moments de joie, de satisfaction ou de quiétude, a avoué le président du club principautaire. Mais c’est une opportunité exceptionnelle, celle de la remise en question et de l’envie de remettre l’ouvrage sur le métier. » Et de saluer l’arrivée de son nouveau coach : « Sa Pinto connaît le Standard et ses valeurs. En deux semaines de mission, il a déjà apporté sa touche à l’équipe. A l’entraînement, on voit déjà pourquoi il est venu à Sclessin. »
Les méchantes langues répondront évidemment qu’on en reparlera après six journées de championnat puisque depuis le rachat du club, tant Slavoljub Muslin que Yannick Ferrera avaient été remerciés respectivement après la sixième et la cinquième journée. Or, le calendrier qui attend le Standard en son début de championnat s’annonce particulièrement corsé…
Mais il paraît que pour éviter la répétition de ces échecs, l’organisation est enfin en place avec deux axes : le sportif, sous la direction d’Olivier Renard, et le support du sportif, pris en charge par Alexandre Grosjean, le directeur des opérations, qui peut s’appuyer sur Benjamin Nicaise, nouveau team manager aux responsabilités élargies (médicales et logistiques).
Pour le reste, rideau. Aucune grande annonce. Et c’est sans doute mieux ainsi après les deux dernières saisons…
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