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Sur le plateau de Libre échange sur La Trois, Bruno Venanzi a chargé Duchâtelet : « Si vous découvrez une facture payée dans un paradis fiscal, vous vous posez des questions ! »
« J’ai moins parlé ces derniers temps, pour un peu apaiser les esprits. »
C’est un euphémisme. Après le scandale provoqué par ses déclarations autour du cas de corruption présumée dans le vestiaire du Standard, Bruno Venanzi s’est fait discret. Il vient de sortir du silence pour participer à une émission de La Trois, Libre échange, diffusée ce jeudi soir. Face à des étudiants, il a évoqué sa carrière d’entrepreneur, Lampiris mais aussi le Standard. C’est sur ce plateau qu’il a mis en doute le transfert de Tony Watt, ce que la RTBF avait laissé filtrer dès mercredi.
Dans cette émission, il fut beaucoup question des relations entre Duchâtelet et Venanzi.
Première révélation faite par le patron du Standard : « J’avais déjà voulu racheter le club et je m’étais intéressé au dossier, quand Roland l’a racheté (NdlR : en 2011). Mais je n’avais pas les moyens nécessaires à l’époque. »
En novembre 2014, quand il est entré dans la direction, Venanzi avait déjà une idée derrière la tête.
« Quand je suis arrivé à la vice-présidence, je savais déjà que je voulais racheter le club. Roland Duchâtelet m’a dit alors : ‘viens, comme ça si un jour tu veux racheter, tu verras comment ça se passe’. Mais je ne m’étais pas affirmé clairement comme candidat acheteur. Quand vous négociez pour une voiture, une maison un objet au marché, si vous vous montrez intéressés, la valeur du bien va augmenter… »
Puis quand l’occasion s’est présentée, Bruno Venanzi l’a saisie. Aujourd’hui, il ne reproche pas à Duchâtelet d’avoir retiré les dix millions juste avant le rachat. « J’étais évidemment au courant puisque cela baissait le prix du club de dix millions. Ça faisait une grosse différence sur la dernière ligne », précise-t-il.
Non, les reproches concernent davantage la gestion financière du club au quotidien : « Quand le propriétaire du club était M. Dreyfus, il y avait des plans financiers avec des prévisions de dépenses. Quand Roland Duchâtelet est arrivé, il a dit qu’il n’avait plus besoin de cela. Que s’il fallait de l’argent, il financerait par ses autres sociétés… »
Bruno Venanzi savait pourtant bien quelles étaient les finances du club.
« Ceux qui ont fait l’analyse juridique et financière du club m’ont mis en garde sur le fait qu’on pourrait retrouver des cadavres. Nous avons inséré des clauses qui sont des garanties. Si on m’a caché des choses, s’il y a des cadavres dans le placard, vous pouvez vous retourner contre le vendeur ! Ici, c’est le cas. On a retrouvé quelques cadavres. D’où ces tensions par rapport à mon prédécesseur… »
Mais quels cadavres ? « Ce n’est pas de la fraude. Mais si vous découvrez une facture qui a été payée dans un paradis fiscal et qu’on vous l’a cachée, vous vous posez des questions sur ce type de facturation ! Et vous attendez des réponses. Si vous ne les obtenez pas, vous passez à l’étape suivante. »
Voilà qui a mené Bruno Venanzi à cette déclaration qui a fait le buzz : « Est-ce que la gestion de Roland Duchâtelet était éthique ? La mienne, en tout cas, est très différente puisque je veux développer un seul club. Lui était multi-clubs. Ce que je dénonce, c’est quand le Standard achète un joueur 1,5 million et qu’il est cédé gratuitement à un autre club six mois plus tard. Tony Watt ? Oui, c’est lui. Ce n’est pas éthique. C’est une question de point de vue ! »
Un point de vue qui va, une fois encore, susciter le débat.
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