Le 24 juin 2015, lors du rachat du Standard à Roland Duchâtelet, Bruno Venanzi avait clamé haut et fort son intention « d’ouvrir d’ici trois à cinq ans le capital aux supporters, comme à Barcelone ». Où en est le projet deux ans plus tard ? S’il n’a pas encore vu le jour, ses initiateurs ont évoqué dimanche à Sclessin, lors des Assemblées générales de l’ASBL « Nous voulons acheter le Standard » et de la Société coopérative « Socios-Standard », des « discussions positives » avec Bruno Venanzi.
Lequel, actionnaire du Standard à 99,99 % (le peu de parts restantes étant détenues par André Duchêne, Robert Lesman et la veuve de Paul Plateus), confirme. « Je suis toujours à 200 % derrière ce projet qui me tient à cœur. C’est importantissime pour un club comme le Standard, très proche de ses supporters, parce que cela permet de conserver l’âme du club et d’avoir un débat démocratique . C’est quelque chose que je veux réaliser. Lorsque j‘étais supporter, cela m aurait tenté d’avoir mon mot à dire sur la gestion du club… »
Aux yeux du président du Standard, on est toujours dans les temps. « J’avais dit, lors de la reprise du club, que je comptais ouvrir le capital aux supporters dans un délai de 3 à 5 ans », rappelle-t-il. « Ce n’était pas anodin. J’étais déjà au Standard depuis six mois et je savais que ma première tâche allait être de remettre l’église au milieu du village, de remettre les comptes à jour, ce qu’on parvient plus ou moins à faire pour le moment puisque ceux-ci sont à l’équilibre alors que le club perdait, à l’époque, 7 millions d’euros. Il fallait aussi attendre d’avoir de meilleurs résultats sportifs et là, je l’avoue, j’espérais que ça aille plus vite. Mais rien ne change, on est toujours dans un momentum de 1 à 3 ans pour espérer concrétiser le projet Socios… »
Un projet auquel Bruno Venanzi a déjà beaucoup réfléchi, au point de vouloir d’impliquer un maximum de supporters rouches. C’est ainsi que dans le courant du mois de septembre, les responsables du projet Socios expliqueront leur démarche à tous les présidents des clubs officiels du Standard réunis au sein de la Famille des Rouches (FDR). « Je ne souhaite pas que le projet se limite aux socios actuels », lâche le patron de Sclessin, qui sait que ledit projet rassemble actuellement 145 coopérateurs pour un capital souscrit de 52.400 euros. « Faire participer l’ensemble de nos supporters me tient aussi à cœur. D’où ces contacts initiés avec la Famille des Rouches, qui représente près de 16 .000 supporters. Ils sont positifs, alors qu’il y avait au départ, dans le chef de la FDR, la crainte que le projet soit à connotation politique, ce qui n’est pas le cas… »
Dans le même ordre d’idées, le président du Standard donnera aussi au personnel du Standard la possibilité de devenir actionnaire du club. « Je compte leur proposer un stock, option, comme je l’avais fait du temps de Lampiris, avec mon associé », précise le président », glisse Venanzi. Qui espère que les Socios pourront détenir « entre 5 et 20 % des parts, quitte à ce que cela se passe par phases », ajoutant que cet apport interviendra « par une augmentation de capital. Il n’y aura pas de vente d’actions de ma part ».
Mais avant d’en arriver là, il faudra franchir plusieurs étapes. Ainsi, procéder à la valorisation du club, via un réviseur extérieur, de manière à estimer sa valeur, lever un montant financier minimal dans le chef des Socios qui seront alors représentés au Conseil d’administration de la SA Standard de Liège et définir un pacte d’actionnaires, pour fixer les règles, en cas de rachat du club notamment.
Commentaires
Commentaires