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Quand le président Bruno Venanzi se déboutonne, on comprend déjà beaucoup mieux le mode de fonctionnement et le nouvel organigramme du Standard.
Qu’est-ce que Van Buyten vous a déjà apporté, concrètement ?
VENANZI : On lui demande de faire marcher son carnet d’adresses, de se renseigner sur des partenariats possibles. Ensemble, on a déjà rencontré plusieurs présidents. On est allés au Bayern, à la Juventus, à l’Olympiacos, à Tottenham, à Chelsea, à Benfica, à l’Atlético Madrid, au PSG, à Lyon, à Saint-Etienne, à Monaco… Bientôt, ce sera l’AS Rome.
Vous espérez que ça ira plus loin qu’un bon resto ?
VENANZI : Bien sûr. Ça peut aussi faciliter des transferts, par exemple. Ce n’est jamais perdu.
Van Buyten est censé professionnaliser encore plus le club. Ça marche ?
VENANZI : Oui. Il nous ouvre les yeux sur pas mal de choses. Quand on est allés à Chelsea, on était à la cafétéria, José Mourinho l’a reconnu et il est venu s’asseoir à notre table. Puis tous les joueurs sont venus nous serrer la main. Willian, Branislav Ivanovic, Diego Costa… Tous les joueurs du Standard ne l’auraient pas fait. Peut-être des conneries, mais finalement, je trouve ça important parce que c’est révélateur d’un état d’esprit. Et on a vu toute la professionnalisation du club. Michael Emenalo, le directeur technique, nous a sorti un fascicule avec tous les joueurs prêtés par Chelsea. Chaque lundi matin, c’est mis à jour : qui a joué, combien de temps, contre qui, comment ? On ne faisait pas ça chez nous. A la Juve, on a vu encore autre chose. Au Bayern, c’est la culture de la gagne qui nous a frappés. Daniel Van Buyten m’avait expliqué, avant d’y aller ensemble, qu’il avait été pris à partie par Mehmet Scholl et un autre cadre, le jour où il avait signé son contrat. Ils lui avaient dit : -Tu viens ici pour faire quoi ? Pour jouer au foot ? Il avait répondu : -Oui, pour jouer au foot. Ils lui avaient alors lancé : -Non, tu ne viens pas au Bayern pour jouer au foot. Tu viens pour gagner des matches. C’est la mentalité qu’on veut insuffler au Standard. Un autre exemple. Il y avait deux chaises cassées à notre Académie. Van Buyten n’avait pas encore signé comme administrateur, il m’a dit : -C’est quoi ce truc ? Ça ne va pas. Ça montre un manque de discipline. Les joueurs ne vont pas respecter le club s’ils voient que le club ne respecte pas le matériel. Je peux aussi parler des ballons. Par exemple, on allait jouer à Genk mais on ne s’entraînait pas avec des ballons Nike.
C’est étonnant à ce niveau !
VENANZI : C’est terrible ! La veille du match retour contre Molde, Van Buyten vient voir l’entraînement. Il fait sec mais on annonce des fortes pluies pour le lendemain. Il demande pourquoi on n’arrose pas le terrain. Muslin le regarde : -Ah oui, pourquoi pas ? Mais le gars qui sait ouvrir les vannes est déjà parti. Donc, on n’arrose pas. Et le lendemain, il n’arrête pas de pleuvoir, donc on doit jouer sur un terrain détrempé. Il y a aussi Victor Valdés qui arrive au repas, le jour de son premier entraînement. Il n’a pas mis le même training que les autres. Il s’excuse auprès de Ferrera et part se changer. Un jeune ne l’aurait jamais fait. Van Buyten et Valdés ont joué au Bayern et à Barcelone, sans doute les clubs les plus pros du monde. Ça nous aide. Et puis, vous pensez qu’un joueur convoité par le Standard écoutera plus volontiers Bruno Venanzi ou Daniel Van Buyten ? L’impact ne sera pas le même. Entre le président qu’il a vu sourire ou faire la gueule en tribune, et un gars qui a passé huit ans au Bayern, qui a gagné la Ligue des Champions et qui a fait deux Coupes du Monde… je pense que l’avis de Van Buyten comptera plus que le mien.
Vous n’avez pas encore regretté d’avoir racheté le Standard ?
VENANZI : Non, quand même pas. Mais j’ai vite su qu’il y avait un boulot énorme. Déjà avant de se retrouver à la dernière place, Van Buyten m’avait prévenu : -Tu n’imagines pas à quel point cette équipe est au fond du trou. La mentalité, ce n’est vraiment pas bon. On n’y est pas. Lui, il veut amener le Standard en Ligue des Champions, c’est pour ça qu’il est venu.
Par Pierre Danvoye et Thomas Bricmont
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Bruno Venanzi dans votre Sport/Foot Magazine
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