Van Buyten: « Le Standard n’est plus aussi respecté qu’avant et cela me fait de la peine »

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Daniel Van Buyten se positionnera très vite par rapport à une éventuelle implication au Standard.

Des sourires, des autographes, des petits mots glissés de ci, de là. La disponibilité de Daniel Van Buyten est à l’image de sa cote de sympathie : impressionnante.

Ce samedi, l’ancien Diable était chez lui, à Froidchapelle, pour inaugurer un stade qui porte son nom. « Et c’est une énorme fierté », lance-t-il.

Sous les yeux de sa famille, de ses proches, Big Dan a aussi rechaussé les crampons face aux Espoirs de Charleroi (1-1). Mais c’est un autre de ses anciens clubs qui s’est invité dans la discussion : le Standard. Van Buyten l’avoue, il arrive au bout de son délai de réflexion. Sa décision de s’impliquer ou non dans le projet va très vite intervenir. En attendant, il a pris le temps de lancer des pistes…

Daniel, concrètement, quelle est votre situation par rapport au Standard ?

« Je suis quelqu’un qui a du cœur. Une personne m’a demandé un peu de soutien, de mon expérience. J’ai répondu présent parce que c’est une histoire d’amis. C’est un club où je suis passé, qui me rend un peu triste par moments. Le Standard n’est plus aussi respecté qu’avant et cela me fait de la peine. Je voulais bien venir pour donner mon avis et c’est ce que j’ai fait. Pour le moment, je n’ai aucun contrat, rien du tout, j’ai juste donné mon avis. Je l’ai fait par gentillesse et sympathie. J’ai peut-être passé beaucoup de temps, on m’a beaucoup vu mais pour moi, c’est juste jeter un œil, dire ce que je pense. »

Avez-vous été consulté pour le choix de Yannick Ferrera ?

« On m’a posé des questions par rapport à certains entraîneurs, oui. Par rapport à celui qui était en place. Mais c’était difficile pour moi car je ne peux pas connaître un entraîneur au bout de deux séances. Je n’ai pas eu mon mot à dire. Mais on m’a demandé si Yannick pouvait être un bon choix et pour moi, vu son image, le jeu qu’il avait à Saint-Trond, son relationnel avec les joueurs, il avait beaucoup de bonnes critiques. C’est un très bon choix, c’est un jeune, ambitieux qui veut faire une grande carrière. »

Et par rapport au recrutement ?

« Le président m’a posé beaucoup de questions. J’ai juste répondu par politesse avec franchise, sans arrière-pensée, juste pour permettre au Standard de redevenir ce qu’il était, un club qui fait peur dans le bon sens du terme pour qu’il retrouve la Ligue des Champions. »

Que retenez-vous de cette période d’observation ?

« Qu’il y a beaucoup de boulot. Tout le monde le répète et je m’en suis rendu compte au bout de deux jours. Quand j’ai vu certaines choses qui sont laissées au hasard par rapport à ce que j’ai connu au Bayern qui est la référence en terme de professionnalisme… Cela commence par là. Le joueur aussi voit quand il y a des choses qui ne tournent pas; il se laisse un peu influencer. Les efforts doivent être effectués dans chaque secteur. Il n’y a que comme ça que les résultats arrivent. On m’a dit que je ne ferai pas du Standard un Bayern. Bien sûr. Mais je sais que c’est comme cela que tu vas retrouver le haut niveau. J’ai pris du plaisir à observer. Il y a une académie extraordinaire, c’est un outil fantastique qui est tellement mal utilisé : dix des plus grands talents l’ont quittée l’an passé, ce n’est pas normal. Il y a beaucoup de travail. Tout le monde voit les difficultés. Le tout est de ne pas avoir peur de faire bouger les choses. »

Vous seriez prêt à le faire de manière concrète, en acceptant une mission du président ?

« À un moment donné, on me voit là-bas, j’aide. Soit je vais rentrer dans le club, soit j’arrête. Je sais que le Standard est demandeur, moi j’ai juste demandé un temps de réflexion, d’analyse et puis je vais prendre ma décision dans les prochains jours. Quand j’entame les choses, je le fais à fond. Donner deux ou trois conseils ne sera pas suffisant car il y a beaucoup de travail. »

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