Ce qui devait être une belle fête pour le foot wallon a tourné au cauchemar. Le match a été définitivement stoppé à la 67e suite aux nombreux incidents provoqués par les supporters des deux camps.

1. Les Steward ne peuvent pas fouiller

Comme cela est de mise chaque week-end, les supporters des deux camps ont été fouillés à l’entrée du stade du Mambourg. Mais une fois encore, plusieurs d’entre eux ont réussi à tromper la vigilance des stewards qui, pour rappel, n’ont aucune prérogative et aucune compétence légale pour procéder à ces fouilles corporelles. C’était donc un jeu d’enfants de se présenter en tribune avec des fumigènes et autres projectiles de toutes sortes. Pour rappel, le niveau de menace terroriste est toujours à 3, ce qui interdit notamment aux spectateurs de pénétrer dans l’enceinte du stade avec des sacs.

2. Nicolas Penneteau « arrosé » par des projectiles

Cible de plusieurs projectiles arrivés de la tribune visiteurs, alors que Belfodil vient de faire 1-2 en faveur du Standard, Penneteau ramasse un briquet avant de renvoyer un à un les différents objets arrivant sur le terrain. Il se tient ensuite les oreilles, tout en se dirigeant vers son staff médical, un pétard-pirate ayant explosé à proximité de lui. Critiqué pour ne pas s’être jeté au sol pour des faits similaires, la saison dernière, lors de la même affi che, le gardien corse n’a donc cette fois pas hésité à prendre ses distances par rapport aux fans rouches.

3. Jankovic tente de calmer les esprits

Lorsque les premiers pétards, balancés de la tribune réservée aux « supporters » du Standard, ont atterri dans le rectangle carolo, alors que Belfodil venait de faire 1-2, Aleksandar Jankovic, debout son banc, a joint ses deux mains pour supplier les fans rouches d’arrêter. Une prière non entendue : à 1-3, ce sont d’autres pétards et projectiles qui ont été lancés en direction de Nicolas Penneteau, obligeant l’entraîneur du Standard, fl anqué de Thierry Verjans, l’un de ses adjoints, à traverser une moitié de terrain pour s’adresser à ses supporters avec un parlophone en criant : «S’il vous plaît, les gars, ne les aidez pas à s’en sortir. Aidez-nous à en mettre cinq ou six ! Je vous en supplie ! ». En vain. Dans la foulée, l’arbitre Serge Gumienny décréta une première interruption de la partie.

4. Le match reprend

Après une interruption d’une dizaine de minutes, les vingt-deux acteurs remontent sur la pelouse. Le speaker du stade adresse alors un message aux fans des deux camps pour leur expliquer que tout nouvel incident, de quelque camp qu’il émane, provoquerait l’arrêt défi nitif de la rencontre. L’ambiance reste tendue et les joueurs carolos paraissent crispés. Orlando Sa ne se fera quant à lui pas prier et n’attendra qu’une poignée de secondes pour profi ter de la déconcentration carolorégienne et planter le but du break (1-3, 57e).

5. Guillaume Hubert à son tour visé

C’est au tour des supporters carolos de se mettre tristement en évidence. Alors qu’il s’apprêtait à tirer un coup de pied de but, Guillaume Hubert est la cible de jets de projectiles, un steward devant intervenir de manière très démonstrative et énergique pour écarter le gardien liégeois de la tribune 4, après qu’un fumigène ait atterri juste à côté de lui. Après la rencontre, le portier liégeois expliquera qu’il avait vu jaillir des objets dès le début du second acte mais qu’il avait décidé de ne pas réagir afi n de ne pas envenimer les choses.

6. Serge Gumienny siffle la fi n de la rencontre

Devant ce nouveau débordement, Serge Gumienny place ses deux bras à l’horizontale en direction des vestiaires pour signifi er l’arrêt défi nitif de la rencontre. L’arbitre de la rencontre s’exprimera alors pour expliquer qu’il avait estimé que l’intégrité physique des joueurs, et notamment des deux gardiens, avait été menacée. Après un long moment d’incrédulité, c’est le speaker du stade qui a signifi é aux 14.783 spectateurs présents que la partie était défi nitivement arrêtée. Il enverra dès ce lundi matin un rapport expliquant que les deux premiers avertissements ont été consécutifs aux débordements des fans liégeois, le troisième et dernier répondant aux gestes des supporters carolos.

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