Une séance digne de Kafka

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Ou, tout au moins, faut-il être irréprochable. Pas de chance pour lui, le club liégeois ne l’était pas, hier. Et la Commission des litiges ne l’a pas loupé.

Alors qu’il s’attendait à pouvoir défendre Mehdi Carcela, comme d’habitude, Pierre Locht s’est entendu dire par Dominique Desmet, Président de la Commission, qu’il ne pouvait «assister» le joueur, faute d’un document paraphé par le correspondant qualifié (CQ) du Standard, Sacha Feytongs. «Mais j’ai un mandat signé de la main du Président, répondait le team manager, également juriste, étonné par une situation qu’il pensait réglée lors de sa dernière défense. On m’a signalé que c’était bon la fois passée, après que vous ayez d’ailleurs vérifié le règlement.» «Oui, mais je m’étais trompée, rétorque la secrétaire. Nous n’aurions pas dû vous laisser défendre le joueur.» Comme le Président de la juridiction a refusé de suspendre la séance le temps que le CQ du Standard envoie le document adéquat par e-mail, Mehdi Carcela a dû se défendre seul.

Plutôt furieux, Pierre Locht dénonçait à la sortie une situation «surréaliste». « J’ai toujours pu défendre les joueurs ou le coach, même quand j’avais un mandat signé de la main de Roland Duchâtelet. Quatre choses m’étonnent: 1. Comment le Standard peut-il savoir qu’il n’est pas en ordre si personne ne nous met au courant de l’erreur de la secrétaire? 2. Le Président de la Commission demande au Parquet son avis; celui-ci accepte que je défende le joueur quand même… mais le Président n’en tient pas compte. 3. J’ai demandé si un document signé de la main du CQ pouvait suffire et on m’a répondu “ peut-être ”, ce qui veut dire que la Commission ne sait pas elle-même ce qu’il en est (NDLR: un tel document aurait été valable). 4. Si ce document était nécessaire, il me suffisait de cinq minutes pour l’obtenir, mais là, tout d’un coup, le Président refuse de suspendre la séance, alors qu’il venait de la suspendre juste avant pour vérifier le règlement!»

L’article 313 du règlement stipule que «seul les documents (que le CQ) signe sont valables vis-à-vis de la fédération». À cet égard, le Standard est donc en tort. Reste que la Commission s’est montrée étrangement rigide, voire même de mauvaise foi, pour une situation qui n’est pas une première. Pas sûr que cette nouvelle histoire détende les relations entre Sclessin et Bruxelles.

Source : lavenir.net

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