Le Standard n’a pas dû puiser dans ses réserves pour disposer d’une faible équipe de Westerlo. Et revenir à trois points du top 6 avant un déplacement à Genk, dimanche prochain. Mais il faudra que la mentalité change…
Le 17 octobre 2015, en venants’imposer dans un stade de Sclessin médusé (1-2), Westerlo avait plongé le Standard en pleine crise, mais aussi à la dernière place du championnat, au terme de la 11e journée de D1. Hier, 421 jours après cette débâcle historique, c’est, sur le plan mathématique, avec le sentiment du devoir (facilement) accompli que le club liégeois, avec le seul Adrien Trebel comme rescapé, a clôturé le week-end footballistique. Le Standard s’érige, avec Malines, comme le grand bénéficiaire d’une journée qui aura vu, dans un bel ensemble, les équipes du top 6 actuel partager l’enjeu. Et c’est là que les regrets sont plus immenses que jamais : si le choc wallon à Charleroi avait été à son terme, ponctué par un succès qui se dessinait, le Standard aurait ni plus ni moins que bouté son grand rival wallon du top 6, au nombre de victoires, pour lui-même s’y installer, dans le sillage immédiat d’Anderlecht, d’Ostende et de La Gantoise et à quatre longueurs de Zulte Waregem, le leader.
De match, avouons-le, il n’y a pas eu hier à Sclessin où, dans une ambiance très bon enfant, très loin du tumulte et des débordements qui avaient accompagné le choc wallon, le Standard n’a eu besoin que d’un quart d’heure pour se mettre à l’abri, ou presque, grâce à deux actions initiées par Dompé, sur son flanc droit, et ponctuées par Orlando Sa, sur penalty, et Laifis, auteur de son deuxième but depuis son arrivée à Sclessin, après celui inscrit, d’une reprise de la tête également, à Vigo sur la scène de l’Europa League.
Si l’équipe liégeoise, remaniée suite aux absences de Scholz (blessé au talon d’Achille), Edmilson (présent sur le banc mais préservé) et Fiore (écarté), s’est promenée face à une équipe de Westerlo d’une faiblesse incroyable, elle a pourtant proposé un visage bien peu séduisant. En cause, trop de suffisance et trop d’égoïsme dans certaines actions, à l’image des choix trop souvent effectués par Ishak Belfodil. À un point tel d’ailleurs, et de façon tout à fait anormale, que Guillaume Hubert s’est révélé être, dans le clan liégeois, le joueur… le plus en vue, empêchant la formation campinoise de revenir dans la rencontre grâce à des interventions devant Acolatse (35e) et Molenberghs (50e).
« Gagner était, en fonction du contexte, le plus important » , résuma Aleksandar Jankovic. « Parce qu’on se situait trois jours après l’Ajax et que c’est toujours difficile, mais aussi parce que les six équipes qui nous précédaient avaient partagé l’enjeu. On savait donc qu’on pouvait faire la bonne opération. Mais la route est encore longue. Après le 2-0 qui s’est rapidement dessiné, on a manqué d’humilité et de générosité, au point de faire des choses qu’on ne fait pas habituellement… »
« C’est, sur le plan de la mentalité, le match qui m’a le plus déçu… » Aleksandar Jankovic
À l’arrivée, ce Standard-là a, effectivement, manqué de conviction pour pousser sur l’accélérateur et inscrire d’autres buts, perdu trop de ballons dans l’entrejeu et concédé trop d’occasions à la lanterne rouge du championnat, qui s’est procurée cinq ou six grosses possibilités et a signé… 12 tirs au but (dont 6 cadrés), soit deux de moins seulement que le Standard qui dût attendre la 74e minute pour tuer tout suspense, sur une accélération de Mbenza et un ballon donné en profondeur par Belfodil . À un moment où Collins Fai, stupidement exclu pour la deuxième fois de la saison, pour un tacle par derrière sur Ganvoula, avait déjà regagné les vestiaires. De cela aussi, l’équipe liégeoise aurait facilement pu faire l’économie. Comme du but inscrit par Hyland, à la dernière minute de jeu, dans l’indifférence générale, venu démontrer que ce Standardlà, trop sûr de lui, pas assez concentré, ne savait décidément pas conserver le zéro derrière, ce qu’il n’a plus réussi à faire depuis le 3 novembre et le succès signé au Panathinaïkos (0-3).
« Certaines victoires valent parfois plus que trois points » , conclut Jankovic. « Ici, on avait l’occasion de grandir en tant qu’équipe, mais une mentalité défaillante nous en a empêché. C’est, à ce niveau, le match qui m’a le plus déçu depuis mon arrivée à Liège. Je ne dirai pas que notre victoire n’est pas méritée, mais on s’en sort bien. Je vais en reparler avec mes joueurs cette semaine. » Et avec Fai aussi. « Sa carte rouge est méritée. Mais qu’elle est stupide ! Pour une faute commise à 60 mètres de son but… » À Sclessin, la semaine sera à la remise en question avant le court mais difficile déplacement dimanche à Genk.
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