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Le mot très critique de « Gérouche »

Eh bien oui, chers amis supporters, il m’aura bien fallu 3 jours cette fois pour digérer …. L’indigérable.

Dire, après coup, que je vous l’avais bien dit, que nos deux premiers résultats « limites » car facilités par les erreurs adverses, demandaient confirmation tant l’éclaircie me paraissait bien mince, me parait un peu facile.

Dire aussi qu’en arrivant tard au stade, après un interminable bouchon sur la route et accueilli par une pluie diluvienne que seuls les canards apprécient, j’avais déjà un mauvais présage, d’autant plus que, à peine installé en T4, un magnifique arc en ciel plus grand que nature surplombait le stade, un comble, vous l’avouerez, quand on sait que cette équipe de  Zulte-Waregem joue au stade arc-en-ciel !

Bref, en deux mots comme en cent, on se serait cru chez eux !

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que, quelques minutes plus tard, au vu de la partie, cet état de fait nous fut confirmé, tant l’équipe adverse évoluait avec aisance, faisant bien circuler le ballon entre leurs lignes tandis que nos ouailles s’époumonaient à le récupérer pour, tout aussitôt, en faire très mauvais usage. J’en veux pour preuve tous ces centres ratés, ces mauvais placements, ces mauvais contrôles, indignes de joueurs du Standard.

Mais que leur apprend t’on donc, à l’entraînement ? A moins que cette fichue paralysie, cette peur de mal faire n’ai refait surface plus vite encore que l’euphorie de leur seule victoire !

Certes, nous eûmes les seules occasions et tirs au but de notre côté, mais sans réel danger pour le portier adverse, sans réelle construction digne de ce nom non plus. Notre équipe se cherchait encore, c’était une certitude au vu de leur pénible progression. Pire, pas un joueur n’était à sortir du lot, et je me demandais à la mi-temps à quelle sauce nous allions être mangé si, d’aventure, Zulte mettait le nez à la fenêtre et se décidait enfin à accélérer les échanges.

Et, comme de fait, l’espace d’un quart d’heure, tout fut dit ….. Le festival ayant déjà failli commencer avec cette passe à nouveau très mal calibrée d’Edmilson permettant à ceux d’en face de nous placer un méchant contre sauvé inextrémis par Ochoa. Ce n’était que reporter de quelques secondes l’échéance, avec la suite que l’on connait et sur laquelle on ne s’épandra pas. C’était bien triste à voir, tous ces supporters quitter le stade avant l’heure, la tête basse.

Ce genre de correction, tout supporter peut l’accepter, dès l’instant où il ne s’agit que d’un accident qui peut arriver à tout le monde. Mais le problème, chez nous, c’est qu’il ne s’agit plus d’accident mais de fâcheuse habitude et que les supporters, aussi fidèles et inconditionnels soient t’ils, commencent sérieusement à fatiguer.

Alors, où est encore et toujours le problème, au Standard ?

La question est posée et mérite une réponse, sans détour.

Certes, il peut paraitre un peu tôt pour critiquer le rôle, la responsabilité et donc le choix de l’entraineur, une fois de plus. N’empêche, contrairement à ses prédécesseurs, SA PINTO a eu la chance de prendre en main un  groupe presque inchangé, sans être privé de ses meilleurs éléments, et cela dès l’entame de la préparation. Sa « grinta », tant souhaitée par la Direction ne semble nullement mise en cause, mais ses choix, tout comme ceux de la Direction, interpelle encore et toujours. 

Comment en effet cautionner la modification de la défense pour ce match piégeux à souhait en replaçant Kosanovic aux côtés de Layfis, association qui a déçu à chaque fois, qui met en présence deux gauchers, et  relançant un garçon dont on disait ne plus vouloir et ayant sans doute déjà la tête ailleurs, voir à Anderlecht ? Luyindama n’aurait t’il pas été un meilleur choix, aux côtés du chypriote ?

Comment expliquer à nouveau l’absence d’un Belfodil sur le terrain au coup d’envoi, alors que son retour en  grâce aux yeux de Sa Pinto justifiait à suffisance sa présence, un joueur de ce calibre face à Zulte n’aurait  vraiment pas été de trop et on a pu voir immédiatement son apport hélas trop tardif, dès sa montée au jeu.

Comment aussi analyser le cas Lejear, qui n’était certes pas une solution d’avenir, mais qui, dans un bon jour,  peut à lui seul faire sauter le bouchon, comme il l’a si bien fait avec St Trond au parc à frites !

Comment expliquer la disparition de l’effectif de Fioré, de Lavallée, de Déom, sur lesquels le club fondait de  grands espoirs ? Et là, ce n’est plus uniquement l’entraineur que je prends pour cible, c’est l’incohérence de  notre Direction !

Quand on voit, précisément, évoluer une équipe comme Zulte, voir notre ennemi juré Charleroi, sans véritable  joueur titré, on peut se demander comment eux, avec un budget bien moindre que le nôtre, arrivent à de tels  résultats !

Et ce ne sont pas les toutes aussi pâles prestations d’Anderlecht, Ostende, Gand et Genk qui vont nous consoler,  tant le malaise qui prévaut chez nous est constant depuis la prise de pouvoir de Mr Venanzi. A bien y réfléchir, donc, je me rends compte de plus en plus qu’il s’agit davantage d’un problème de coatching  que d’effectif, avec une saine continuité à la clef, comme le font les deux clubs cités plus haut.

Eux aussi perdent des joueurs importants chaque année, eux aussi doivent composer avec des remaniements  dus aux absents, mais, à chaque fois, la qualité du jeu est là ! Seule la durabilité d’un entraineur dans le temps peut amener à ce constat : quelles que soient les joueurs  intégrés dans l’effectif, ils savent immédiatement quoi faire car le système, l’approche existent depuis des  lustres ! Il n’est donc pas question, pour eux, d’improviser mais bien d’appliquer le label maison, point.

Je comparerais ceci à un aquarium, dont j’ai la gestion au quotidien. D’un côté, il y a le contenant, l’aquarium,  et le contenu, l’eau, et de l’autre, les poissons. Je peux perdre l’un ou l’autre de ces pensionnaires, pas de souci,  du moment que je préserve l’eau, mais si je venais par malheur à perturber leur milieu, voir le remplacer dans  son intégralité, un peu comme on change d’entraineur chez nous comme on change de chaussettes,  qu’adviendrait t’il à votre avis ?

J’en veux aussi pour preuve les tentatives avortées de Dury à Gand et de VanHaezebrouck à Genk. Voilà des  entraîneurs qui, là-bas, ont certainement appliqué leur méthode mais n’ont pas eu le temps de l’intégrer et ont  été jeté aussitôt comme des malpropres ! Ils n’étaient pas devenus mauvais pour autant, du jour au lendemain, pardi.

Laisser le temps au temps, voilà donc le plus dur à appliquer au Standard, continuellement placé sur un volcan.

Or, cette fois, le TEMPS PRESSE, et on ne voit rien venir.

Le président a beau dire qu’il sait où il va, moi, à voir ce qui se passe, que ce soit sur le terrain ou en coulisse, je  dirais qu’il va droit dans le mur, et qu’il ferait bien d’aller faire un tour du côté de Jérusalem, pour faire face au mur des lamentations et de se rendre compte de l’effet que ça fait.

Faire plaisir aux supporters en nous ramenant Polo et Pocco, c’est bien sur le papier, mais si rien ne change au  niveau du  jeu, à quoi bon nous jeter de la poudre aux yeux ! Car à ce rythme-là, on part tout droit vers un nouveau changement d’entraineur, et ne vois pas très bien vers  qui on pourrait se tourner. A moins que d’embrigader Guy Hellers, cet autre rouche dans l’âme, et de le  conserver contre vents et marées, en lui donnant enfin du temps pour tout mettre en place.

Je terminerai enfin en dessinant les contours d’une équipe qui, une fois tous nos mercenaires partis, pourrait  tenir le rang sans pour autant transférer gros, mais bâtie autour de joueurs du cru, ou avec les oubliés et autres  laissés pour compte :

Bodart

Lavallée – Laifis – Luyindama

Poccognoli – Fioré – Mpoku – Déom – Dossevi (ndongala)

Emond – Mmae (edmilson)

Au moins, cette équipe aurait en fort accent Liégeois et tendrait à prouver qu’il n’est pas toujours nécessaire  de transférer à tout va.

En attendant, il nous reste à prier. Prier pour que notre équipe ne prenne pas l’eau à Bruges. Prier pour que le groupe relève la tête. Prier pour que l’entraineur soit enfin bien inspiré. Prier pour que notre Direction prenne  enfin la bonne. Prier pour que Marin ne sombre pas, encore une fois, mais nous démontre les qualités  annoncées, il serait grand temps ! Ca fait beaucoup à la fois, je vous l’accorde.

Bonne semaine à tous

Gérouche

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4 thoughts on “Le mot très critique de « Gérouche »

  1. moi j’aime plutot bien ton equipe type! Et je prefererais 100 fois finir 10-12e avec cette equipe (et peut-etre mieux) que de continuer avec l’equipe actuelle. Quand est-ce que le Standard va veritablement profiter de son Academie tant vantee plutot que d’aller chercher des mercenaires et cet hypothetique super joueur qui va nous sauver…!? En realite, nous n’avons JAMAIS eu de saison de transition, de vrai transition, une saison que l’on compte comme « perdue » en terme de succes, mais qui sert veritablement a preparer une equipe, petit a petit, avec des jeunes joueurs et certains plus experimentes (Poco, Polo, Legear (trop tard), Laifis et Ochoa/Gillet), et de donner du temps a un entraineur de preparer cette equipe, d’etablir un style de jeu et don d’equipe et de joueurs base sur une vision pour l’avenir…. Faut arreter e tout vouloir tout de suite et tout melanger… On deja connu des annees sans rien gagner, sans meme jouer l’Europe, mais les super restaient parce que l’ame etait la, parce que les joueurs respectaient le club. Meme si on prefere gagner (c’est evident), le Standard c’est avant tout l’amour du club et mouillet le maillot, apres si on gagne et en plus avec la maniere tant mieux, mais je prefere perdre avec de joueurs du cru qui se battent que de gagner avec des mercenaires… Pour conclure, vendre Belfoldil, Dossevi, Kosa, Scholtz ca devrait deja rapporter – quitte a vendre pour moins qu’esperer a une epoque (parce que faut etre realiste, on ne les vendra pas pour des sommes extraordinnaires aujourd’hui…), les remplacer par 1-2 joueurs d’experience (de preference du championnat belge, des valeurs sures meme si pas sexy) et 1-2 jeunes de l’academie…

  2. Merci Redac Chef. Je me disais bien que Gerouche etait fort silencieux ces derniers jours.
    Heureusement on a eu l’edito de Sigur en attendant 🙂
    Pourquoi pas l’épuration en oubliant ces foutus PO1 qui obsèdent dès le départ et entravent toute reconstruction en profondeur.
    Mais un détail, Dans les mercenaires tu n’aurais pas oublié Dossevi ?

  3. Pourquoi pas les jeunes en effet on aurait plus de plaisir à les soutenir..
    J’apprécie le 3-5-2 qui à mon avis est l’avenir, mais il y a 2-3 joueurs discutables
    Bel éditorial merci.

  4. Mwouais, Van Moer, tu as raison, j’ai laissé Dossevi, sans doute à tort au vu de ses prestations actuelles, indignes de sa part ! Je ne comprends pas, c’est pourtant un super joueur !! Bref, tu as compris, je l’aime bien, et comme je n’ai pas trouvé dans l’effectif du Standard de joueurs capables de jouer pour l’instant à cette place (mis à part Ndongala), je l’ai maintenu, ainsi que 2 ou 3 autres ! On ne peut tout de même pas remplacer tout le monde du jour au lendemain, hein

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