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Entre le Français et le Standard, le kif est aujourd’hui énorme et ça transpire de chaque phrase. Sport/Foot Magazine est allé à sa rencontre. Extrait.
Tu peux expliquer la différence entre les matches contre Bruges ? Vous êtes ridicules là-bas, vous êtes au-dessus du lot ici… On avait l’impression que ce n’était plus la même équipe, plus les mêmes joueurs.
TREBEL : Ce n’est même pas une question de joueurs. C’est une question de respect des consignes. Là-bas, on n’avait rien respecté de ce que le coach nous avait dit. Pourtant, tout était très clair. Eric Deflandre avait dit : -Quand on n’a pas le ballon, on défend en deux lignes de quatre. Ce n’est pas compliqué. Mais évidemment, à partir du moment où tu ne respectes rien, tu prends des buts. Le score était totalement logique, on peut même dire qu’on a eu de la chance de ne pas en encaisser plus. Un moment, tout le monde a lâché. C’est interdit parce qu’on est au Standard de Liège, mais voilà, on a lâché… Au match chez nous, on applique parfaitement ce que Yannick Ferrera nous a demandé et on voit ce que ça donne. Guillaume Hubert a zéro arrêt à faire, il y a juste un coup franc où il doit intervenir.
On parle encore de l’interview que tu as donnée à la télé juste après le match à Bruges. Tu as été très dur !
TREBEL : Normal, c’est la première fois de ma vie que je prends un 7-1. Ça fait super mal, ça touche ton honneur, ton orgueil, ta fierté. Alors, oui, c’est vrai, je parle et j’y vais peut-être un peu fort. Mais c’est tout moi, ça. J’ai toujours été très franc. Quand j’ai un avis, quand j’ai quelque chose à dire, je n’y vais pas par quatre chemins. Et ce jour-là, j’avais vraiment quelque chose à dire..
Tu te souviens de ce que tu as exactement dit à la télé ?
TREBEL : Oui… Que c’était inadmissible, que des gens se mettaient dans le rouge pour venir nous voir loin de Liège et qu’on ne les respectait pas, j’ai dit que Bruges avait joué un match d’entraînement, j’ai parlé d’un match entre une équipe de pros et une division d’honneur.
Tu as dit aussi que si les responsabilités étaient trop lourdes pour certains joueurs, ils devaient changer de métier.
TREBEL : Exactement. Si on se croit trop beau, si on n’a pas envie de faire tous les efforts, si on ne veut pas mouiller son maillot pour ce club, il faut aller jouer dans une équipe où il y a moins de pression.
Ce n’était pas ta première interview rentre-dedans juste après un match. Ça ne t’a jamais valu de problèmes au club ?
TREBEL : Jamais. A Bruges, non seulement je n’ai pas cité de noms, mais je me suis carrément inclus dedans, hein ! Je n’étais pas là pour me cacher derrière les autres. Quand je suis zéro, je suis zéro, je le sais, je suis un grand garçon, je sais faire mon autocritique. Je n’ai jamais voulu faire passer un message du style : il y en a 10 qui ont été nuls et Adrien Trebel a été bon.
On peut être lucide quand on prend un micro sous le nez après une heure et demie d’effort intense ?
TREBEL : Après un 7-1, t’es vraiment lucide, ça je peux te le dire… Moi, en tout cas, je l’étais. C’est le genre de claque qui te remet les idées en place.
Par Pierre Danvoye
Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Adrien Trebel dans votre Sport/Foot Magazine
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