Pour Bruno Venanzi, les relations entre La Gantoise et le Standard restent bonnes.
Depuis un penalty non sifflé sur Emile Mpenza en 2004, les duels entre le Standard et Gand défrayent souvent la chronique. Mais la dernière affaire en date s’est jouée entre deux matches lors du transfert avorté de Trebel à la Ghelamco Arena. Quand le Standard et Gand s’affrontent, à Sclessin comme à l’ancien Ottenstadion ou désormais à la Ghelamco Arena, il se passe souvent quelque chose. Sur le terrain, pendant ou après les rencontres évidemment. Mais aussi parfois entre les parties. Comme quand Lucien D’Onofrio ne voit pas venir le départ à Gand de Michel Preud’homme, tout auréolé d’un titre de champion de Belgique. Comme quand les deux clubs se retrouvent concurrents sur le marché des transferts, le Standard mettant notamment la main sur Dompé et Edmilson en 2016 alors que Hein Vanhaezebrouck se félicitait déjà de leurs venues.
Cet hiver, les directions des deux clubs ont, cette fois, négocié en direct. Gand était intéressé par Adrien Trebel avant même qu’il ne lui soit proposé par Christophe Henrotay. Une transaction qui, finalement, n’a jamais été validée. La volte-face du médian français qui avait négocié avec les Buffalos en se rendant même à Gand avant de s’arrêter finalement après 100 kilomètres de route pour poser sa valise à Anderlecht aurait pu envenimer la situation. «Je n’en veux pas au joueur même si ce n’est pas plaisant » avait déclaré Michel Louwagie en apprenant l’issue défavorable du dossier. Un dossier qui, somme toute, n’a pas empêché les deux clubs de collaborer sur une autre transaction. «On vient de transférer Ndongala, donc les relations sont bonnes», soutient Bruno Venanzi en revenant sur l a négociation du transfert du médian français qui avait forcé son départ de Sclessin.
« Les dirigeants gantois étaient déçus par la tournure prise par le cas Trebel. Au moment des négociations, j’ai déjeuné avec Ivan De Witte et Michel Louwagie. Mais le matin-même, j’avais reçu un appel téléphonique de Van Holsbeeck pour marquer son intérêt pour le médian français. Peut-on en discuter, m’avait-il demandé? Lors de ma rencontre avec les dirigeants gantois, je leur ai annoncé qu’il fallait faire vite car j’avais un autre club belge intéressé. J’aurais sans doute réagi comme eux en entendant cette phrase et penser à un coup de bluff. Ils n’ont pas vu le danger venir.
Et, infine, ils ont compris aussi, même si je concède que c’était difficile surtout pour Michel Louwagie, que ce n’était pas le choix du Standard mais celui du joueur. Ivan De Witte est un psychologue de formation et il a cette intelligence de comprendre rapidement que le joueur, pour des raisons qui lui sont propres, a effectivement eu plus envie d’aller à Anderlecht plutôt qu’à Gand. Si ce dernier avait été plus rapide pour finaliser le deal avec le joueur, nous aurions réalisé ce transfert avec les Buffalos. À l’époque, on discutait d’un montant inférieur à celui donné par Anderlecht mais avec une transaction qui se faisait si Schoofs était d’accord de venir au Standard. Mais nous n’avons pas suffisamment avancé dans les négociations pour entériner le deal.» En revanche, si le dossier n’a pas altéré les relations entre les deux clubs, il a quand même eu une incidence lors de la destitution de Daniel Va. Buyten même si ce n’est qu’une raison parmi d’autres…
UNE FIN DE MATCH HOULEUSE – 14 mars 2004
Un penalty non sifflé sur Emile Mpenza par Joeri Van de Velde provoque une fi n de match houleuse (0-0). Enervé, Lucien D’Onofrio monte sur la pelouse. L’attaquant, lui, explose une porte en hurlant « le football belge est corrompu ». Et l’ancien Ottenstadion voit ses sièges voler dans tous les sens. Tout cela, l’arbitre l’entendra de son vestiaire où il restera une heure avant de sortir.
LES MOTTES DE TERRE – 5 mai 2006
Les supporters y ont cru mais ils ont vu le titre s’envoler en fin de championnat suite surtout à un partage à Roulers (0-0). Lors de la dernière journée, Gand s’impose (0- 2) à Sclessin. Le Standard n’annule pas sa traditionnelle fête de fi n de saison. Dominique D’Onofrio est le premier à devoir se présenter sur le podium. Seul. Il est accueilli par des mottes de terre.
OÙ ÉTAIT LA MONTRE DE NZOLO ? – 23 février 2008
Sur la route du titre liégeois, Gand vient partager à Sclessin (0-0) au terme d’un suspens de… 97 minutes. De quoi courroucer deux coaches sous tension. « Je pense que Nzolo avait perdu sa montre » lançait Sollied. « Elle était sans doute tombée dans le sac du soigneur de Gand car il y a eu beaucoup d’arrêts » fut la réplique de Preud’homme.
LE SACRIFICE DE LA COUPE – 15 avril 2008
À cinq jours de ce qui allait finalement être le retour du titre en Principauté après 25 ans d’absence, Preud’homme sacrifi e la demi-fi nale retour de Coupe après avoir partagé l’enjeu 2-2 à Sclessin. Il titularise notamment Fred, Ingrao et même le petit Villano seul en pointe. Le Standard est éliminé 4-0. Cinq jours plus tard, ce match est déjà oublié.
PREUD’HOMME À GAND – 26 mai 2008
Il voulait deux ans de contrat, Lucien D’Onofrio ne lui en donnait qu’un. Après avoir ramené le titre à Sclessin, le technicien liégeois ne prolonge pas en bord de Meuse et surprend tout son monde en signant à Gand un bail de trois ans. Preud’homme y restera deux ans et partira après avoir ramené la Coupe de Belgique chez les Buffalos.
BOLAT OFFRE LE TEST-MATCH – 16 mai 2009
Comme dirait Ariel Jacobs, ce match a « beaucoup, beaucoup, beaucoup» fait parler de lui. En arrêtant un penalty de Ruiz dans les arrêts de jeu sous les yeux des Anderlechtois, qui avaient déjà terminé leur match à Genk, Bolat permet au Standard, victorieux 0-1, de disputer un test match pour le titre contre les Mauves qui s’en prendront au tireur costaricien. Au terme de cette double confrontation, les Rouches remporteront leur dernier titre.
LA TÉLÉ SUR LE BANC – 21 novembre 2009
Si le Standard s’incline 2-1 chez les Buffalos, le club gantois se verra condamner par le comité d’appel de la fédération à une amende de 2.480 euros suite à une plainte déposée par le Standard. Motif ? Manu Ferrera, l’adjoint de Preud’homme, regardait la rencontre sur un écran portable.
RENCONTRE INTERROMPUE – 20 février 2011
On joue depuis 67 minutes quand l’arbitre Serge Gumienny décide d’arrêter le match pendant un quart d’heure en raison de jets de pétards de certains fans liégeois. Le score était de 3-1 pour Gand. Pierre François, alors directeur général du club principautaire, calmera ses supporters. Mais au terme de la rencontre, Dominique D’Onofrio devra sortir par une porte dérobée.
REDNIC GAGNE 7-0 ET EST VIRÉ – 26 mai 2013
Battu 1-0 à l’aller, le Standard s’impose 7-0 au retour lors du barrage pour une place continentale. Mircea Rednic a réussi son pari de qualifi er les Rouches pour l’Europe. Qu’importe… Le lendemain, à la surprise générale, Roland Duchâtelet décide de ne pas prolonger son contrat et de le remplacer par un inconnu : Guy Luzon. C’est le début de la fin à Sclessin pour l’ancien président du Standard.
GAND EST CHAMPION – 20 mai 2015
Le Standard de José Riga s’incline 2-0 à la Ghelamco Arena. Les Buffalos peuvent faire la fête : ils sont champions de Belgique. Clin d’oeil du destin : l’arbitre de la rencontre était un certain Joeri Van de Velde. C’était la première fois qu’il sifflait un Gand-Standard depuis… 2004. Le Standard de José Riga s’incline 2-0 à la Ghelamco Arena. Les Buffalos peuvent faire la fête : ils sont champions de Belgique. Clin d’oeil du destin : l’arbitre de la rencontre était un certain Joeri Van de Velde. C’était la première fois qu’il sifflait un Gand-Standard depuis… 2004.
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