Quand un club belge traverse une période financière difficile et que la masse salariale devient trop lourde à supporter, une seule solution en période de « mercato » : Mogi Bayat ! L’agent belgo-iranien s’est fait une grande spécialité de « dégageur » pour les noyaux pléthoriques. Le Standard avait besoin d’argent, Renaud Emond rêvait de ligue 1 et Bayat est devenue le roi de la pampa à Nantes. Bref, tout le monde il est content ! Sauf certains supporters liégeois un peu râleurs; ceux –là même, peut-être, qui, naguère, n’ont pas toujours soutenu l’attaquant gaumais.
A Nantes, au fil des ans, Mogi Bayat a gagné la confiance de la dynastie franco-polonaise Kita. Le père, Waldemar, ancien président, homme d’affaires et actionnaire, et le fils, Franck, directeur général devenu récemment président du club.
Le frère de Mehdi Bayat y est devenu une sorte d’officieux directeur sportif puisqu’il régente quasiment toutes les transferts du club de la Beaujoire. Où il place très régulièrement de bonnes vielles connaissances du football belge avec des fortunes disons assez…diverses ou inégales. De Guillaume Gillet à Renaud Emond en passant par El Ghanassy, Limbombe, Coulibaly, Kara, Benavente, Simon, Appiah, la liste est longue et non exhaustive. Et loin d’être clôturée ! Une véritable plaque tournante pour le réseau Bayat avec Udinese et Watford, ses deux autres points d’attache à l’étranger. Mogi Bayat, un manager qui n’a jamais été aussi actif que depuis sa sortie de prison en décembre 2018. Ainsi qu’en attestent ses activités d’intermédiaire arrêtées au 31.3.19 sur le site de l’Union belge via sa société « Creative et Management Group » (dont la gérante est désormais son épouse Nathalie Belzunce, inscrite elle aussi comme intermédiaire à la Fédération depuis le 27 juin de l’an dernier!). Une activité boulimique comme s’il avait une revanche prendre sur une décision de justice sans doute aussi funeste qu’injuste à ses yeux. Agent ? Manager ? Intermédiaire ? « Dealmaker » ou facilitateur plutôt car l’intéressé n’a pas son pareil, reconnaissons-lui ce talent, pour se mettre dans des » deals » au service des clubs d’abord, des joueurs ensuite.
LA BONNE AFFAIRE
En, attendant, si Emond a bien été transféré pour 4 millions à Nantes, c’est vraiment une très, très bonne affaire pour les finances du Standard. Certes, le prix d’un joueur sur le marché des transferts demeure, forcément, toujours un peu subjectif. Mais pour un joueur belge qui n’a jamais été international, est âgé de 28 ans et n’est pas à proprement parler un attaquant « glamour » susceptible de soulever les foules par un geste technique, c’est une somme très importante. Avec aussi des retombées intéressantes pour Virton, son club formateur. Une somme que le Standard ne pouvait pas refuser dans le contexte actuel. Gageons que c’est loin d’être le dernier coup réalisé par Bayat pour le club de Sclessin, lui qui était déjà très présent en bord de Meuse lors du dernier « mercato » estival.
Un mot, enfin, sur Renaud Emond lui-même. On a beaucoup parlé du footballeur ces dernières heures. N’oublions pas l’homme. Un garçon poli, posé, bien éduqué, sympathique, affable, disponible, Mais aussi intelligent et lucide lors des interviews. C’est suffisamment rare pour être souligné à une époque où le « bling bling » règne en maître dans les vestiaires…
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