A la découverte du nouveau portier du Standard

Yohann Thuram Ulien est bien le cousin de Lilian Thuram. Mais l’ascension du nouveau gardien du Standard ne doit rien à une quelconque forme de népotisme.

Jamais le recordman des sélections en équipe de France (142) n’a fait pression pour ouvrir des portes à son cousin qui s’est très bien débrouillé tout seul. Comment ? En travaillant. Encore et encore. Et toujours au même poste : celui de gardien. Thuram prend en effet vite place entre les perches. Ou plutôt entre les boîtes vides de cassoulet qui font usage de poteaux. “On mettait des pots de cassoulet pour définir les buts. Instinctivement, j’étais gardien et je n’ai jamais lâché”, confiait-il en début d’année au journal France Antilles.

Né en région parisienne d’un papa chauffeur et d’une maman caissière, Thuram a 9 ans quand sa famille met le cap sur la Guadeloupe. Le gardien retrouvera la métropole cinq ans plus tard. Lui qui souffrait d’un problème aux yeux plus jeune en met plein la vue aux recruteurs lors la Coupe Nationale à Vichy. Bordeaux et Monaco le courtisent.

Le choix se porte sur le Rocher, non sans avoir téléphoné à son cousin. Pour se renseigner. Thuram débarque donc en Principauté à l’adolescence où il franchit les échelons. Sans y faire définitivement son trou.

Motif évoqué ? Des lacunes dans sa lecture du jeu qui lui colleront longtemps à la peau. Et lui qui s’est coltiné lors de quelques séances les frappes de Morientes ou Giuly part chercher à Tours du temps de jeu et de la confiance.

Nous sommes en 2010 et le portier y compile 21 sorties. “Il avait eu une fin de saison difficile, de manière assez inexplicable”, relatait dans L’Équipe Daniel Sanchez, son entraîneur de l’époque. “Ses qualités étaient évidentes. Déjà, c’est une sacrée carcasse (1,87m; 85 kg). Dans le but, il prend de la place ! Il lui manquait la régularité.”

Un élément qu’il a trouvé à Troyes où il s’est engagé en août 2011. Il y a découvert une notion capitale : la confiance.

“Depuis que je suis arrivé à Troyes, le coach n’a pas eu besoin de beaucoup me parler. Dans ses yeux, j’ai senti la confiance qu’il me portait. Ce regard-là m’a permis de me lâcher. Ce fut une prise de confiance et de conscience. Je marche à l’affectif; j’ai besoin de ça”, décrivait Thuram dans les colonnes de la Nouvelle République en fin de saison. “La puissance est ma qualité première. Je pense avoir progressé dans le domaine de la concentration. À partir du moment où on se sent bien dans un club, que l’on a la confiance de ses coéquipiers, du staff et du président, on peut exploiter complètement ses capacités.”

Et celles du nouveau gardien du Standard (24 ans) sont grandes : son statut honorifique de deuxième meilleur gardien de Ligue 1 l’an passé pour L’Équipe et France Football est là pour le rappeler.

 

Source : dhnet.be

Commentaires

comments