Le nouveau gardien rouche s’est confié à L’Est-Eclair.

Yohann Thuram-Ulien se livre dans un entretien vérité publié par le journal français sur son site internet.

Il révèle pourquoi le transfert a traîné en longueur : « J’ai toujours dit que je voulais privilégier la Ligue 1. J’avais envie de confirmer après une seule saison. Mais le marché est compliqué pour les gardiens. J’ai quand même voulu attendre pour voir s’il y avait une porte qui s’ouvrait. Finalement, j’ai dû opter pour l’étranger. L’avenir dira si j’ai fait le bon choix. Mais aujourd’hui, je ne regrette rien. Ça ne s’est pas fait de la manière que j’espérais, c’est sûr. J’ai blessé des personnes importantes pour moi mais je n’ai pas eu beaucoup de temps pour réfléchir. »

Il reconnaît une méthode qui lui ressemble pas : « Non effectivement. J’ai fait une erreur, j’ai dévié de la route pour une seule fois, et je m’en suis excusé. C’était la décision la plus difficile à prendre de ma petite carrière mais je l’assume. J’ai pensé à mon avenir, j’ai dû emprunter des chemins inhabituels pour que ça se fasse. Mais je ne me serais jamais permis de faire ça si les deux clubs n’avaient pas un accord sur le transfert. La semaine dernière, je n’avais plus de nouvelles, je pensais sincèrement que c’était fini, j’ai eu une discussion avec le coach pour lui dire que j’étais tourné vers l’Estac. Je pensais vraiment jouer à Niort. Et puis tout s’est précipité dimanche soir. Le président du Standard m’a rappelé pour me dire que ça avait assez traîné, qu’il me voulait vraiment et qu’il fallait en finir avec ce transfert, que j’avais les cartes en main. Voilà, j’étais face à un dilemme, mais j’ai senti qu’il fallait faire vite. J’étais sous pression. Je savais que, quoi qu’il arrive, je créerais de la déception. J’ai préféré y aller directement. Je n’avais vraiment pas envie de rater cette opportunité.« 

Il admet la réaction de  Jean-Marc Furlan :  « Je comprends complètement sa réaction. On a une relation très forte, qui dépasse le cadre habituel. Ça l’a touché, c’est plus que de la tristesse. Je le sais parce que parfois un regard suffit pour se comprendre… Je l’admire beaucoup. C’est grâce à lui et à l’Estac que j’en suis là. Il est venu me chercher quand personne ne croyait en moi, il m’a fait confiance. Il a été la pièce qui manquait à mon puzzle. Je n’oublierai jamais ça. Mais c’est comme quand votre enfant fait une bêtise. Il est puni mais ensuite, vous ne lui faites pas la tête pendant des mois. »

La vie nous ménage des épreuves dont il faut se nourrir pour repartir plus fort…

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