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Clairement fautif sur le premier but, le Français ne s’est pas dégonflé tandis que tout Sclessin l’a pris en grippe.
Pas facile le métier de gardien au Standard. Depuis des décennies, le Matricule 16 a été habitué à voir défiler des légendes entre ses perches. Mais depuis plusieurs années, cette tendance s’est inversée.
Samedi face à Westerlo, le Standard aurait bien eu besoin d’un dernier rempart au top de sa forme. Malheureusement, touché par le doute qui habite toute l’équipe, Yohann Thuram est passé au travers comme souvent cette saison. Sur le premier but, le Français est clairement fautif. « C’est un ballon pas trop compliqué qui arrive entre mon pied et mon bras et j’essaye d’aller vite. Je dois me remettre en question. »
Lucide, Thuram reconnaissait être passé à côté de son match. « Samedi, je suis conscient que j’ai fait perdre des points très importants à l’équipe. Je suis responsable et je ne me cache pas derrière des excuses. Je vais continuer à bosser et on verra bien ce qui se passera par la suite. »
La suite, les supporters la réclamaient déjà samedi soir en appelant de tous leurs vœux Guillaume Hubert entre les perches pour le match à Charleroi.
« Il est venu me trouver après le match. Il m’a dit : « Coach, merci pour la confiance. Je n’ai pas été à la hauteur. Le premier but est pour moi. » Je lui ai répondu : « T’inquiète pas, on va sortir de là tous ensemble », précise Yannick Ferrera. Sera-t-il titulaire contre Charleroi ? Vous verrez dimanche prochain. Si je me pose des questions à son sujet ? Je m’en pose au sujet de tout le monde ! On est dernier, on a la plus mauvaise défense. Si des choix se font pour les joueurs de champ, il n’y a pas de raison qu’ils ne se fassent pas pour le gardien. »
Fait rare à Sclessin, Yohann Thuram a directement été pris en grippe par tout le stade. Cela a commencé par des applaudissements ironiques après une prise de balle pour se transformer en insultes et en coups de sifflet permanents. « Les sifflets, je peux comprendre, mais pas les insultes », ajoutait le coach.
Yohann Thuram, lui, la jouait plutôt profil bas. « C’est comme ça, c’est le foot. Les fans sont là pour nous voir gagner et cela fait un moment qu’on n’y arrive plus, je les comprends. »
Dans le vestiaire, le portier tricolore peut néanmoins compter sur le soutien de ses coéquipiers comme l’assure Adrien Trebel.
« Si vous aviez la chance de le voir à l’entraînement, vous pourriez vous rendre compte du travail qu’il abat tous les jours et vous seriez impressionnés. C’est difficile pour tout le monde et pour lui aussi ! »
À l’heure actuelle, la place de numéro 1 de Yohann Thuram ne tient plus qu’à un fil.
Hasard du calendrier, il y a un an jour pour jour, le 19 octobre 2014, Eiji Kawashima disputait son dernier match en tant que titulaire avant d’être destitué au profit de Thutam. L’histoire repassera-t-elle les plats un an plus tard ?
« On sait que Kawashima est libre… »
Interrogé sur la qualité du noyau, Ferrera a botté en touche en disant que le mercato hivernal ne débutait que dans deux mois et demi. Un journaliste lui a alors dit que Kawashima pouvait signer hors mercato. « En interne, on parle de beaucoup de choses. Peut-être qu’il va en être question dans les prochains jours. On sait qu’Eiji est libre. Tous ceux qui ont vu le Standard savent que c’est un bon gardien. Cela dit, je ne parle pas des joueurs qui ne sont pas là, mais seulement de ceux qui sont là et avec qui on va devoir faire le job. »
Vits, le 3e gardien, out 6 semaines
Mauvaise nouvelle pour Senne Vits : le troisième gardien rouche s’est blessé à la main lors de l’entraînement dimanche. Sur Twitter, le joueur s’est déclaré out pour six semaines. De son côté, le Standard a tempéré en disant que des examens complémentaires étaient nécessaires. « Mais il semblerait que sa main soit fracturée », confirme le club. Senne Vits rejoint Eyong Enoh et Alexander Scholz, toujours
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