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S’il n’avait pas grandi aussi vite, Thomas Meunier ne serait peut-être pas Brugeois
Thomas Meunier n’avait pas vocation à dev enir footballeur professionnel. « Adolescent, je ne pensais pas suivre cette filière-là. Je n’y ai songé que lorsque je me suis vraiment concentré sur le ballon rond, quand j’ai quitté le Standard pour revenir à Virton. Quand je me suis trouvé bien entouré et que mes qualités ont pu être mises en exergue. »
L’enfant de Sainte-Ode a vécu un temps – de treize à quinze ans – dans un internat de la Cité ardente : « À l’époque, j’étais un peu fou mais toujours très conscient de ce que je faisais. Quand mes parents m’ont signifié que je devais vivre dans un internat, j’ai pleuré. Quinze jours plus tard, je ne voulais plus rentrer chez moi ! »
Avant d’opter pour le Club Bruges, de s’y épanouir au point d’y avoir rapidement conquis une place de titulaire et d’avoir, peut-être, gagné ses galons d’international à une place – celle d’arrière droit – qu’il n’avait jamais songé qu’il pourrait occuper un jour, Thomas Meunier a fait ses classes dans les formations d’âge du Standard : « Dans ma jeunesse, je me serais bien vu dans ce club-là. À la décharge du Standard, je dois convenir que je n’y ai pas facilité la tâche de mes dirigeants de l’époque, en ne plaidant pas ma cause. J’ai oscillé de blessure en blessure, en raison d’une croissance… active. Le dos, les genoux, les articulations ont syncopé ma progression. Dans les écoles de jeunes de ce niveau, on recherche la régularité. Personnellement, après avoir été indisponible six mois, j’étais loin d’atteindre le rendement escompté. Un club ménage deux débouchés à un jeune qui ne peut pas intégrer le noyau A : ou le club prête le jeune à un cercle moins puissant, pour lui permettre de faire ses armes. Très souvent, le club prêteur ne récupérera pas le joueur. Seconde solution : le jeune est invité à trouver un autre employeur, cette fois sans espoir de retour. Le Standard m’a viré. C’est donc grâce à mon renvoi que j’en suis là aujourd’hui. C’est là aussi un signe du destin. »
Thomas Meunier ne nourrit aucune rancune, il ne cultive aucun ressentiment même si aujourd’hui, quand il évoque le Standard, il assure : « Le Standard est un sérieux candidat pour le titre que nous convoitons également. Pour moi personnellement, il représente le principal ennemi si je fais référence à mes potes. 70 % d’entre eux sont des supporters du club liégeois. 28 % d’entre eux sont des fans d’Anderlecht. Les 2 % restants s’éparpillent. Ceci dit, Standard – Bruges est un match super à disputer ».
Si l’on excepte les points, que possède le Standard que le Club n’a pas ? « Très peu de choses. Il est un peu plus complet, il recèle un peu plus d’expérience ».
Et que peut-il envier au Club ? « Son esprit de groupe. »
Source : dhnet.be
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