Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Réginal Goreux va profiter de la suspension pour deux matches de Collins Fai, puis de la participation du Camerounais à la Coupe d’Afrique des Nations, pour montrer qu’à un an et demi de la fin de son contrat, il peut toujours rendre de précieux services.
L’exclusion, incroyablement stupide,de Collins Fai dimanche face àWesterlo et ses deux matches de suspension ont éclairci son horizon. Reginal Goreux a retrouvé le sourire : il va avoir l’opportunité de se mettre à nouveau en valeur, à Genk dimanche puis contre Lokeren le 21 décembre, avant de profiter de la participation de l’international camerounais à la CAN, du 14 janvier au 5 février au Gabon, pour remettre le couvert, quatre matches de championnat (contre le FC Bruges le 22 janvier, à Eupen le 25 janvier, à Anderlecht le 28 janvier et contre Courtrai le 4 février) étant programmés durant cette période-là. Ce retour aux affaires tombe à point nommé pour Goreux qui, après avoir connu un gros coup de mou, a affiché de bien meilleures dispositions ces dix derniers jours, en livrant une prestation très convaincante face à l’Ajax en Europa League, ponctuée d’un assist pour Benito Raman, puis en signant une bonne montée au jeu face à Westerlo, lorsqu’à l’heure de jeu le Standard s’est retrouvé à dix. « Il nous a apporté son calme et son professionnalisme, alors que son entrée au jeu s’était effectuée très rapidement », se félicite Aleksandar Jankovic.
MOMENTS TRÈS DIFFICILES
Si Reginal Goreux a traversé des moments très compliqués, tant sur le plan privé que professionnel, il sait que son heure est enfin (re)venue. Et qu’il va avoir l’occasion d’améliorer ses statistiques personnelles : 6 matches sur les 20 derniers et 23,9 % de temps de jeu, toutes compétitions confondues, depuis l’arrivée de Jankovic à Sclessin. Dès son premier match à la tête de l’équipe liégeoise, face à Genk, l’adversaire de dimanche, le technicien serbe avait décidé de le reléguer au deuxième rang de la hiérarchie, derrière Collins Fai, au poste d’arrière-droit, alors que l’international haïtien avait toujours fait partie des priorités de Yannick Ferrera. S’il ne le dira pas aussi ouvertement, Reginal Goreux s’est posé, ces trois derniers mois, bien des questions. Celle de son avenir en bord de Meuse essentiellement, parce qu’il savait, à juste titre, que le profil de Collins Fai (vitesse, profondeur et percussion), ne laissait pas le staff indifférent. Mais aussi parce qu’il avait perdu énormément de crédit au gré de matches complètement loupés à Geel en Coupe de Belgique et à Ostende. À un point tel qu’entre ces deux rendez- vous, Aleksandar Jankovic, lors du déplacement à Courtrai, lui avait préféré, en l’absence de Fai, suspendu, Alexander Scholz au poste d’arrière-droit, après avoir testé l’option Ibrahima Cisse. Autant de formules de dépannage qui sonnaient comme un cinglant désaveu…
DANS LES BONS PAPIERS
Depuis, la situation a bien changé. Car si Collins Fai s’est attiré les foudres de Jankovic pour son exclusion face à Westerlo, Reginal Goreux a marqué des points importants en tenant la dragée haute au redoutable Amin Younes face à l’Ajax à Sclessin, alors que face au même joueur, Fai avait tourné en rond deux mois plus tôt à l’Amsterdam Arena. Tout cela pour dire que malgré les critiques de ceux qui prétendent qu’il n’a « plus le niveau » et continuent à faire de lui leur tête de turc, le double champion de Belgique a su relever la tête pour être aujourd’hui dans les bons papiers du staff technique. C’est donc lui qui suppléera Collins Fai à Genk, sur base de ses deux bonnes dernières sorties mais aussi d’une mentalité exemplaire. Goreux n’a rien lâché durant sa mauvaise passe, faisant valoir son caractère de bosseur, à l’instar de Renaud Emond et Jonathan Legear, et assumant à fond son rôle de capitaine, qu’il est dans les faits, à défaut d’avoir le brassard. « Régi n’est pas un simple joueur », confirme Guillaume Hubert. « C’est un peu le grand frère dans le groupe. Il a traversé une période difficile mais vous ne le verrez jamais en train de râler ou de pleurer sur son sort. Même quand il n’est pas sur le terrain, il motive le groupe et, dans les coups durs, sait trouver les mots justes. » Mais Goreux ne veut pas être assimilé qu’à un leader en coulisses, que sont aussi Alexander Scholz et Eyong Enoh. C’est sur le terrain qu’il veut refaire parler de lui et retrouver une certaine régularité dans les prestations. « Il va saisir sa chance et qu’il aura le niveau qu’on est en droit d’attendre d’un garçon de sa trempe. Il va répondre à pas mal de ses détracteurs ».
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