Les Rouches ont déjà connu quelques coups de mou cette saison, mais ce dernier bilan de 3 sur 15 est particulièrement décevant. L’équipe liégeoise manque son grand examen, un an après réussi le précédent avec brio.
Si le Standard pouvait avoir des regrets lors de ses dernières défaites, même celle à Bruges où tout bascule après un auto-but malheureux, la malchance (ou le manque de réalisme devant le but) n’a eu aucun rôle ce dimanche à Anderlecht. Les Principautaires donnaient l’impression de jouer leur dernier match de la saison, dans lequel il n’y avait plus d’enjeu. Cela pouvait même ressembler pour certains à un fardeau de devoir évoluer un dimanche. Alors qu’une victoire leur aurait permis de reprendre la troisième place. Alors que c’était un Clasico, tout simplement.
Il y a pourtant eu un début de match satisfaisant de la part du Standard… jusqu’à l’exclusion adverse. On a pourtant vu un Carcela plus motivé et d’ailleurs décisif, un Cimirot, décevant depuis quelques semaines, plus présent à la récupération. Mais une fois de plus, toute l’équipe n’était pas à la hauteur.
Après un retour intéressant contre l’Antwerp, Maxime Lestienne n’a pas montré assez de volonté et n’a pas su percuter suffisamment quand le bloc mauve était replié. Halilovic n’a lui pratiquement pris aucune bonne décision, par nonchalance ou par volonté de faire la différence seul. Se sent-il déjà assuré d’une place régulière dans le onze?
Avec les absences conjuguées de Sa, Oularé, Mpoku et Djenepo, Michel Preud’homme n’avaient plus la moindre solution d’expérience sur ce banc. Le jeune William Balikwisha a été lancé peu après l’heure de jeu, avec l’aide dans son dos du revenant Pocognoli. Mais le feu sacré ne brûlait pas chez les Liégeois qui n’ont jamais su mettre la pression sur la cage de Didillon après l’égalisation de Carcela, qui aurait pourtant dû les booster.
Le manque de leadership n’est pas nouveau dans le noyau liégeois, mais il fait de plus en plus défaut, quand il faut réagir face à une équipe du haut de tableau. L’esprit de révolte est absent, sauf dans le chef de rares joueurs. Comme Zinho Vanheusden, pourtant le plus jeune, n’était pas là, et comme Christian Luyindama (qui manque fortement malgré tout) n’est plus là, l’équipe n’a que trop peu montré l’envie de vouloir changer la donne dimanche.
Et le staff dans tout ça?
Logiquement très déçus, les supporters n’ont pas reconnu leurs joueurs, et le coach Michel Preud’homme n’a pas été épargné. Une partie se demande si ce retour ne se dirige pas vers un échec. Et la seconde place décrochée la saison passée, uniquement grâce à de bons Play-Offs, rend plus négatif qu’il ne l’est le bilan actuel.
Mais ces derniers résultats sont-ils dûs à un mauvais plan instauré par le duo Preud’homme – Ferrera? Difficile à croire quand on voit certaines parties de match des Rouches. Tactiquement, l’évolution est bien présente, les intentions sont reconnaissables, mais pas encore sur la durée. Soit l’envie fait défaut, soit une certaine fragilité reste présente lorsque différentes circonstances se présentent.
Le staff liégeois se pose toujours des questions, mais a aussi trouvé certaines réponses, qu’il garde pour lui. Le mercato estival sera essentiel pour transfigurer cette équipe et pour offrir au duo de coaches des armes supplémentaires et plus fidèles à leurs principes. On verra alors si ce sont les bons ou non.
Il reste tout de même trois rencontres au groupe mosan pour rectifier le tir et terminer sur le podium, ce qui devait/doit être l’objectif. Dont deux à domicile, là où leurs supporters ne manquent jamais de « tout donner » après une longue semaine de boulot.
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