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Ce jeudi 25 juillet, le soleil brillait sur Sclessin, les supporters dans leur ensemble étaient heureux de retrouver le parfum des travées et si les températures ardentes en ont fait vaciller plus d’un, l’enthousiasme pour porter l’équipe était commun.
Jusque-là, tout allait bien… Enfin, Kawashima n’avait rien à faire en première mi-temps, heureusement, et en dehors d’une boulette et quelques arrêts, à sa sauce, en deux ou trois temps, on ne pouvait en vouloir à la foule de scander le nom de Sinan Bolat, en guise d’intense mélancolie… Ce que l’on a perdu de si fort et que l’on aime encore refera toujours surface.
Et puis, il y a eu ce qui a fait trembler mon siège: l’incrédulité, la peine et un brin de dégoût. Certes, dans toutes les familles, il y a des dissensions mais dans le souvenir féminin qui est le mien, elles se règlent en vase clos, sans incriminer l’un des siens, sans le discréditer aux yeux du monde extérieur. Il est vrai qu’il y a peu de temps que je suis imprégnée des codes et coutumes de l’Enfer, même si mon âme s’y sent vraiment chez elle, comme on retourne auprès des siens, après une longue escapade. Dans l’univers impitoyable qu’est ce ballon rond, certains diront que mon échappée prolongée chez l’ennemi restera intolérable. Pour ces gens-là, j’accepte de rester une étrangère mais je n’en assume pas moins ni mon passé ni ma réalité. Voilà pourquoi je ne peux m’empêcher d’écrire le mal aux tripes que j’ai eu en entendant une partie du public siffler les Ultras et ce, à plusieurs reprises, comme on poignarde quelqu’un sans regret ou avec acharnement.
Dans les heures qui ont suivi, j’ai gardé ça sous la plume, comme on recharge une arme ou comme on dissimule ce qui nous désarme au plus profond. Certes, on peut ne pas être d’accord avec tout, on peut ne pas participer à tout si cela va à l’encontre de ses convictions mais de là à infliger ce camouflet à son propre public, à celui qui a fait de Sclessin ce qu’il est par son ambiance, ses allures électriques, ses vents de contestation…
L’idée que Che Guevara avait dû se retourner dans sa tombe m’a traversé l’esprit! D’autant que protester contre les chants anti-Duchâtelet, c’est renier le combat, le travail, les valeurs sociales de la Famille des Rouches. Si au pays des aveugles, les borgnes sont rois, ne comptez pas sur moi pour me voiler la face et croire que c’est grâce à la grande sympathie de Roland à l’égard des payeurs que nous sommes que votre ticket pour le match était gratuit ou au prix de 5 euros.
Si votre mémoire vous fait défaut, je vous rappelle également le duel pour des déplacements à coût modéré, pour éviter une trop nette augmentation des abonnements. Et puis, parlons de la superbe promo Planète Rouge qui vous permet d’avoir votre vareuse pour 60 euros si vous êtes abonnés. Pensez-vous vraiment que l’idée soit tombée du ciel? Réveillez-vous, c’est une conséquence du boycott des produits de la boutique! Alors, sans juger ceux qui ne seront jamais révolutionnaires dans l’âme, je leur conseille d’y songer une petite seconde quand en étant d’accord avec rien, certains seront tout de même ravis d’avoir moins mal à leur portefeuille en fin de mois. En profitant des conséquences favorables, sans aucun effort et souvent, sans souci avec leur reflet.
Toutefois, il arrive que certaines personnes aient des images perçues trop lisses, trop tendres ou trop intelligentes pour ce monde de brutes. C’est le cas de Thomas Chatelle, joueur bien éduqué, au QI au-dessus de la moyenne footeuse. Un joueur correct que j’ai toujours apprécié mais qui vient de s’inscrire dans le livre footballistique de mes inoubliables. Lui aussi, restera l’étranger d’où vous savez, mais en ouvrant le Foot Mag Spécial Compétition, il a tambouriné aux portes de mes tripes et de mon estime éternelle. Figurez-vous que Chatelle a déclaré ceci:
» Le Standard reste un club à part, et ce qu’on y voit aujourd’hui, je trouve que c’est beau! Voir des supporters qui arrivent à faire bouger les choses, à ce point-là, c’est bien. Et c’est sain. La preuve qu’un club, c’est avant tout ses fans. Il y a des limites évidemment. Les tags sur les murs du stade, l’entrée de force dans le bureau de Duchâtelet, c’est trop. Malheureusement, comme dans toutes les actions de protestation ou les révolutions, ce sont parfois les débordements qui permettent de faire bouger les choses. »
(Propos recueillis par Pierre Danvoye- Foot Mag 24.07 page 34)
Moralité: En foot comme au quotidien, la loyauté la plus intense provient parfois du banni ou de l’étranger, il faut toujours garder ses signaux en mode alerte pour ne pas se faire poignarder dans le dos et pour terminer, si vous faites les choses avec votre coeur et en accord avec ce que vous êtes, vos lendemains et vos coups d’éclat ne seront jamais des leurres!
Source : JESSICA KESZLER (27.07.13)
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