Standard: reculer pour mieux tomber

À Waregem, les Rouches ont joué fort bas, voire trop bas. Une approche qu’ils ont payée au prix fort. D’autres parlent d’une mentalité défaillante.

Guy Luzon a-t-il joué petit bras à Zulte-Waregem? Le Standard n’est en tout cas pas apparu conquérant, à tout le moins, au stade Arc-en-Ciel. Certains joueurs, comme Jelle Van Damme ou William Vainqueur, pointaient une mentalité défaillante, un manque d’implication. «En play-off, il faut jouer comme des hommes», tonnait le médian, tandis que son capitaine assurait: «Il faut être à 100%, pas à 75. Le titre, il se mérite… »

Jean-François de Sart, le directeur sportif liégeois, apportait une autre explication: «On n’a pas été franchement mis en difficulté par Zulte-Waregem en première période. En revanche, on n’a pas été assez agressif, offensivement. » Le groupe de Francky Dury a pourtant bien dominé des Rouches qui ont joué assez bas, sans doute avec l’espoir de profiter d’éventuels contres… qui ne sont jamais venus.

Les nombreuses pertes de balle dans le milieu, secteur maîtrisé par le Essevee, ont aussi plombé les faibles ambitions liégeoises. Et comme Kawashima ne peut pas être parfait lors de chaque sortie, cela complique les choses. Le gardien japonais tient une part de responsabilité dans la défaite, mais ses équipiers ne l’ont pas aidé, à la vue de la trop faible production dans le jeu.

Un calendrier finalement favorable?

«Ce n’est qu’une défaite, il ne faut pas tout remettre en question», demandaient plusieurs joueurs en quittant Waregem. Tout remettre en question, non. Mais il apparaît tout de même qu’en deuxième mi-temps contre Anderlecht, dans un contexte différent il est vrai – ils menaient 1-0-, puis pendant nonante minutes contre Zulte-Waregem, le Standard a été moins dominateur, plus attentiste.

La «chance» des Rouches se situe peut-être dans son calendrier, pourtant critiqué par Jean-François de Sart lors de sa publication. À Genk, contre une équipe qui ne parvient manifestement pas à trouver les bons ressorts pour rebondir, puis contre Lokeren, qui n’a tenu les Rouches en échec que deux fois lors des douze derniers matches à Sclessin, les équipiers de Van Damme peuvent se dire qu’il y a deux bons coups à jouer. À condition qu’ils soient plus costauds dans le jeu, plus impliqués, ou simplement meilleurs. C’est beaucoup demander? Pas pour un candidat au titre.

Source : lavenir.net