On en est beaucoup moins sûr aujourd’hui. La faute à un mois de décembre cochonné. Les Liégeois n’ont gagné aucun de leurs quatre derniers matches de 2019, et la défaite à domicile contre Gand pour terminer l’année était comme le symbole de leur mauvaise passe. Ce même mois de décembre a été marqué par leur élimination en Europa League et en Coupe de Belgique. Deux coups durs dont ils ont eu du mal à se remettre mentalement. Et rien n’indique qu’ils s’en sont remis à l’heure de la reprise.

Si on regarde le programme du Standard jusqu’à la fin de la phase classique et sa position actuelle au classement, seulement quatre points devant le septième et le huitième, on peut craindre pour eux. L’équipe de Michel Preud’homme doit encore se farcir quatre équipes du Top 6 (Malines, Bruges, Antwerp, Charleroi) et deux clubs en embuscade (Zulte Waregem et Genk). Difficile de faire plus corsé sur papier. Si on regarde les choses de façon positive, on relève qu’ils n’ont perdu qu’un seul match contre ces adversaires (Malines) au premier tour. Mais ces bons résultats ont surtout été obtenus à des moments où le Standard était bien plus performant que ces derniers temps, notamment à des moments où le MPH-time était le topic du championnat

L’équipe qui laisse la dernière impression est composée de plusieurs joueurs sur les rotules et / ou en panne totale de confiance. Et de quelques personnalités très nerveuses. Preud’homme illustre à lui seul le malaise avec ses cartes jaunes à répétition, ses provocations, sa mauvaise foi, ses rapports de force avec les arbitres. Le coach est à cran, quelques joueurs aussi. Il y a eu des exclusions pour agressions et la fin de match houleuse (avec vraies scènes de hooliganisme) contre l’Antwerp en Coupe. C’est un Standard qui perd ses moyens.

Après les rendez-vous ratés contre Arsenal et l’Antwerp, ce club n’a pas le droit de louper le troisième et dernier wagon de la saison. Une glissade hors du Top 6 serait vue comme une honte. Il faut maintenant redevenir plus efficace derrière. Et plus tueur devant. Mais on se demande comment le Standard va empiler des goals suite au départ de son buteur, Renaud Emond. Felipe Avenatti ne s’est toujours pas imposé. Obbi Oulare continue à alterner retours prometteurs et rechutes physiques (avec plus de rechutes physiques que de retours prometteurs ! ). Ce sera une clé.

+ : Samuel Bastien

Après une première saison compliquée par la présence encombrante de Razvan Marin, il explose. Il dispose d’un temps de jeu de près de 100% en championnat et n’a pas loupé une seule minute en Europa League. Guide de l’entrejeu, il a marqué 4 buts (décisifs pour la plupart) et donné 3 assists.

– : Mehdi Carcela

Quelques assists en début de saison, puis plus rien ou presque. Un seul but marqué. Un temps de jeu en championnat dépassant péniblement les 50%. Et des gestes de mauvaise humeur. Il a vu rouge à Mouscron et aurait dû être exclu deux fois en décembre face à Gand.

0

Les Rouches ont pour habitude de démarrer leurs rencontres à plein régime. Depuis le début de saison, ils n’ont pas encore concédé le moindre but dans le premier quart d’heure d’un match de championnat.

9

Les Liégeois ont-ils vraiment la poisse ? Ils sont, en tout cas, l’équipe qui a touché le plus souvent le cadre du but cette saison, avec neuf frappes sur la barre ou les montants. Le seul Renaud Emond a touché du bois à trois reprises.

10

Si la frappe à distance est parfois déconseillée par les entraîneurs, à cause de son faible rendement statistique, Michel Preud’homme n’est visiblement pas de ceux-là : le Standard a déjà marqué dix fois depuis l’extérieur de la surface, un record.