Alors qu’il ne reste plus que 21 points à distribuer, le Standard en a quatre de retard sur le Top 6. Mais en aggravant sa situation par un classement qui le met derrière huit équipes. Dimanche, il va peut-être abattre sa dernière carte…
A Sclessin, l’histoire est un éternel recommencement. Si on fait abstraction de la saison 2013- 2014 où le club principautaire avait dominé la phase classique en ne subissant que trois revers en trente matches, la qualification pour les Playoffs 1 a toujours été obtenue dans le stress et la douleur. Trois fois, il a assuré sa présence dans le Top 6 au terme de la 29e journée. En 2011, il avait même dû patienter jusqu’au coup de sifflet final donné par Alexandre Boucaut lors de Standard- Germinal Beerschot (1-0), trentième partie de la saison. Et cela aurait encore pu être le cas lors de l’entrée en vigueur des Playoffs puisque le club principautaire avait abordé la dernière journée avec deux points de retard sur Zulte Waregem. Mais avec un revers 0-2 contre Gand, il ne profitait même pas de la défaite de Zulte Waregem à Malines… Enfin, la saison dernière, les Liégeois, sixièmes, avaient leur sort en main avant d’être humiliés 4-0 par les hommes de… Jankovic.
Sur base de son passé, on serait donc tenté de croire que les Rouches vont jouer leur qualification lors des deux dernières journées, à Mouscron puis contre Ostende. Sauf que le contexte actuel est bien différent des éditions précédentes. Non seulement le Standard accuse un déficit de quatre unités mais, en plus, huit formations font mieux que lui actuellement. Avec, cerise sur le gâteau, un déplacement ce week-end à Anderlecht. Or, sur base des deux dernières prestations liégeoises, l’optimisme ne semble guère de mise sur les hauteurs du Sart Tilman. Pourtant, Aleksandar Jankovic insiste : « ne nous enterrez pas encore ».
Alors, soit le coach serbe est un adepte de la méthode Coué. C’est possible. De toute façon, il est obligé de tenir un discours positif pour maintenir son groupe en éveil. Soit celui qui a remplacé Yannick Ferrera en cours de saison a décelé contre Bruges et à Eupen des éléments positifs qui lui permettent d’aller dans ce sens. Sauf que quand on lui pose la question, il n’y répond pas.
Les Rouches n’ont gagné qu’un match de championnat à l’extérieur
« D’abord, avec Gand et Malines, nous allons recevoir des adversaires qui sont devant nous. Ensuite, tout dépend de nous. Nous sommes capables d’aller chercher les points nécessaires. A Eupen, nous avons eu les occasions pour faire le break et mener 0-2. Le match aurait alors été différent. Et nous avons terminé l’année 2016 en gaspillant des points contre Lokeren, Saint-Trond et Genk. Pourtant, l’état d’esprit est bon. Et si le stress n’est généralement pas une bonne chose, il signifie aussi que les joueurs ont envie de bien faire. » Il n’y aurait donc que l’état d’esprit qui incite à l’optimisme ? La balance penche alors sérieusement du côté négatif. Comme cette propension à prendre des buts à chaque match, que ce soit en alignant une défense à trois ou à quatre, ou encore en changeant de gardien comme ce jeudi au Kehrweg. Comme cette incapacité criante à vaincre à l’extérieur. Avec un seul succès (à Lokeren) en onze déplacements, le Standard est loin d’être impérial quand il quitte Sclessin. Heureusement pour lui, dimanche soir, il n’aura plus que deux déplacements sur les six derniers matches.
« Quand on ne joue pas bien loin de chez nous, on perd. Mais quand on joue bien, on ne récolte pas le fruit de notre travail comme à Courtrai, Gand, Genk ou Charleroi. » Pour ne pas enfoncer le clou, on passera sous silence le manque de rigueur dans le placement défensif et cette incapacité à gérer un avantage même si comme le souligne le technicien serbe « plusieurs fois nous avons pu revenir au score quand nous étions menés. » En attendant, s’il entend maintenir l’illusion, le Standard n’a plus de choix : il doit s’imposer au parc Astrid. Comme le 26 octobre 2014 avec des buts de Teixeira et Mpoku. Mais à part Andrade (suspendu) et Trebel (passé dans l’autre camp), aucun Liégeois n’a participé au dernier succès principautaire à Bruxelles…
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