Avec un bilan de 11 sur 18, le Standard compte déjà six points supplémentaires par rapport à la saison dernière. Et il se trouve dans le Top 6, ce qui n’est pas négligeable. Mais les objectifs étant encore supérieurs, des progrès rapides sont requis pour signer de meilleurs résultats.
La défaite à Eupen fait tâche, mais les points de travail auraient été les mêmes avec une victoire 1-0. D’ailleurs, ses septs points perdus après six journées, le Standard avait tout pour les obtenir. Les Liégeois sont malgré tout obligés de hausser leur niveau pour ne pas quitter le Top 6.
Un lourd programme arrive, et les manquements contre Charleroi, Séville et Anderlecht se paieront encore plus vite. Depuis la reprise, les Rouches travaillent dur, et les premières rencontres poussaient à l’optimisme, mais comme c’est le cas depuis quelques années maintenant, le Standard coince quand il faut enchaîner. La mue s’opère avec quelques accros.
S’habituer à dominer…et à mener
Championne du come-back la saison passée, l’équipe principautaire donne encore l’impression d’être une équipe à réaction. Et cela, Michel Preud’homme ne le veut pas. Le coach liégeois attend de ses joueurs qu’ils dominent, qu’ils pressent haut… et de façon régulière.
Les intentions étaient présentes en début de match à Eupen, mais cela s’est rapidement mêlé à de la suffisance. Pensant certainement que le score était acquis, le onze liégeois est tombé dans la facilité et n’a pas su retrousser ses manches quand Eupen s’est mis à attaquer. Pour s’installer au top, le Standard doit pouvoir être supérieur à la majorité de ses adversaires, et ne plus se contenter de trop peu.
Faire preuve de rigueur en défense
C’est l’inquiétude principale depuis la saison passée. Les défenseurs sont de qualités, apportent des solutions dans le jeu vers l’avant, mais certains manquent chacun à leur tour de concentration et cela se paie trop souvent cash.
Les défenseurs latéraux ont un rôle assez important dans le jeu offensif. Leurs montées doivent apporter le surnombre et des solutions pour les combinaisons. Ainsi que des centres, trop rarement bien calibrés. Les montées vers l’avant se font avec beaucoup de générosité, moins celles vers l’arrière. Un vrai problème. Et il ne faudrait pas non plus qu’un Luyindama doive devenir le nouveau dépositaire du jeu liégeois. Le puissant Congolais doit d’abord se montrer irréprochable derrière.
Retrouver Marin
Ce à quoi on ne s’attendait pas, c’est la réelle baisse de régime de Razvan. Il y a un an, le Roumain n’était pas un titulaire, mais sa progression au fil des rencontres a fait de lui un élément très important dans le onze liégeois. Il avait pourtant bien commencé la saison, mais depuis le déplacement à Amsterdam, son emprise sur le jeu a disparu.
Et le changement de dispositif ne peut être une explication, puisque c’est bien dans un 4-3-3 qu’il avait déçu à l’Ajax, et qu’il s’exprimait très bien dans un 4-2-3-1 la saison dernière. Il y a bien trop de déchet dans son jeu et on ne le voit plus aussi actif sur la pelouse. Le Standard aura bien besoin de lui ces prochaines semaines. Et cette saison, des solutions de rechange sont possibles.
… et trouver Sa
Si Emond reste toujours aussi efficace sur les (rares) ballons qu’il reçoit, le Standard aura besoin du profil d’Orlando Sa pour lutter avec certaines défenses. Il ne faut pas non plus quatre occasions au Portugais pour en mettre une au fond, mais le problème est que manque de rythme est plus que visible depuis son retour en Chine.
Il avait prévenu, il allait avoir besoin de temps. Et le match à Eupen a confirmé qu’il lui faudrait encore plusieurs semaines pour être totalement dans le coup. Au Kehrweg, on ne l’a tout simplement pas vu.
Revoir les combinaisons
Pour pratiquer un jeu offensif et dominant, les joueurs doivent se reposer sur des schémas bien établis, avec de la place pour que les talents offensifs puissent s’exprimer. A Waasland-Beveren, le Standard n’avait pas marqué, mais avait développé un jeu de combinaisons prometteur. Et sans les buts encaissés, la première période à Sclessin face à l’Ajax était très séduisante.
Mais face au Cercle comme à Eupen, les actions étaient plus improvisées que construites. La solution doit encore venir essentiellement de Mehdi Carcela, mais le Belgo-Marocain doit trop forcer son jeu et manque d’efficacité. Le passage au 4-2-3-1 devait permettre au Standard de jouer plus haut, que les ailiers et l’attaquant de pointe aient un joueur avec qui jouer plus rapidement, mais cela ne s’est pas encore véritablement passé.
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