Les dirigeants du Standard ont bel et bien voulu terminer la saison avec Aleksandar Jankovic. Trois piètres prestations contre des plus petites équipes en Play-Offs 2 ont cependant accéléré les choses, cela n’était plus tenable.
Pour calmer le jeu, la direction ne pouvait plus attendre. Il fallait limoger immédiatemment Aleksandar Jankovic. Le public avait fait du Serbe sa cible n°1. Il ne méritait pas cela, mais la fin de son règne ne pouvait lui permettre de rester plus longtemps. Comme Yannick Ferrera, il aura surtout été la victime d’un vestiaire manquant de liant, de véritables patrons, ainsi que d’un club instable depuis des années et constamment sous pression. Mais son manque de clarté depuis des mois dans ses choix tactiques, de joueurs et ses déclarations de plus en plus déconnectées de la réalité auront nui à son crédit.
Son message ne passait plus auprès des supporters (même des journalistes), était-ce encore le cas auprès des joueurs? Cela est difficilement pensable, bien qu’il n’y ait pas eu les mêmes accrocs qu’avec son prédecesseur bruxellois. Fallait-il vraiment un bon discours pour voir un semblant d’esprit Standard? Non. En manquant de caractère et surtout d’amour-propre, les joueurs sont les premiers responsables de cette spirale négative qui n’en finit plus.
La chance n’a jamais souri pleinement, mais Saint-Trond et l’Union n’auront pas arraché injustement un point ces deux derniers week-end, loin de là. Et que dire du match au Lierse? Certes les Rouches ont eu plus d’occasions, mais pour le reste, rien ne pouvait permettre de revendiquer quelque chose. Ce groupe ne montre pas sur le terrain qu’il a honte de perdre et qu’il aimerait changer cela. Les problèmes physiques sont mis en avant, mais le manque d’efforts dans des rencontres aux rythmes peu élevés rendent cette excuse peu valable.
Du temps pour choisir le coach… et les joueurs
José Jeunechamps, qui allait arriver l’été prochain pour reprendre les U21, a été désigné pour assurer l’intérim. Beaucoup se demandent pourquoi, mais cela permettra d’avoir plus de temps pour choisir le bon entraîneur pour la saison prochaine. Le peuple demande Conceiçao, qui fait des miracles avec Nantes, mais le Portugais prendra-t-il le risque de venir dans un club instable alors qu’il est en train de se faire un nom en tant que coach? Les désirs des supporters sont souvent loin de la réalité.
Venanzi et Renard chosiront-ils un coach qui connaît déjà le championnat? Cela est plutôt probable, mais le Standard va-t-il se contenter d’un coach avec de la poigne comme Maes ou Rednic, de nouveau cité? Le club principautaire a aussi besoin d’idées de jeu. Le caractère, il passera surtout par un noyau plus mature. Comme Ferrera après Muslin, comme Jankovic après Ferrera, un seul homme ne pourra réaliser des miracles. Le Standard est trop malade pour cela. Le travail du directeur sportif aura un rôle capital.
L’Europe? On pourrait être fixé samedi soir
Mais avant de se tourner vers la prochaine saison, il reste encore sept matches à disputer. Et pour l’instant, il y a encore un enjeu sportif. Cela pourrait cependant vite être la fin de la course au ticket européen. Si Malines s’impose dans son stade face aux Liégeois, il y aurait déjà huit points d’écart, soit un fameux gouffre à combler. José Jeunechamps a quatre jours pour apercevoir quels joueurs pourraient relancer l’équipe dès samedi. Car le déclic, il passera par eux.
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