Parfaitement caché, ce qui est de plus en plus rare, le passage d’Adrien Trebel à Anderlecht a d’abord été officialisé, hier à 16h05 précises, sur le site d’Anderlecht, juste avant de l’être sur celui du Standard, comme le veut une règle accordant au club acquéreur la primeur de l’annonce.
Et par le biais d’un communiqué commun, ce qui est tout aussi rare. « Le Standard de Liège et le Sporting d’Anderlecht communiquent avoir trouvé un accord cet après-midi sur le transfert définitif d’Adrien Trebel. Le transfert a été réalisé dans le respect et la confidentialité de toutes les parties. Bruno Venanzi et Roger Vanden Stock se réjouissent de l’issue de cette négociation ». Point barre ! Et donc, du côté liégeois, pas un mot, comme c’est le cas habituellement dans pareille situation, pour remercier Trebel et lui souhaiter bonne chance pour la Parfaitement caché, ce qui est de plus en plus rare, le passage d’Adrien Trebel à Anderlecht a d’abord été officialisé, hier à 16h05 précises, sur le site d’Anderlecht, juste avant de l’être sur celui du Standard, comme le suite de sa carrière.
C’est que si, dans le grand public, le passage de l’ancien médian nantais pour le stade Constant Vanden Stock en a irrité beaucoup, les uns hurlant à la trahison du médian français, les autres s’indignant du feu vert trop facilement accordé par la direction du Standard, mais aussi, dans le camp d’en face, de la pertinence du choix opéré par Anderlecht, personne, à Sclessin, ne regrettera le départ d’Adrien Trebel. Ou, pour dire les choses plus justement, du Trebel de ces derniers mois, celui dont Yannick Ferrera avait fait, il y a douze mois, dans la foulée du départ de Jelle Van Damme pour Los Angeles, le capitaine de l’équipe principautaire.
Qu’il n’a jamais été dans les faits, n’ayant ni l’aura ni l’influence des véritables leaders que sont Reginal Goreux, Eyong Enoh et Alexander Scholz. Pire, au fil des mois et au-delà de prestations sportives trop rarement convaincantes, Adrien Trebel avait réussi à faire, au sein du vestiaire, l’unanimité contre lui, en raison essentiellement de la très haute idée qu’il avait de lui-même, agaçant du coup tous ses équipiers, sans exception, lassés qu’il puisse se considérer comme supérieur à eux, mais aussi une direction qui n’osa vraiment trancher dans le vif que le 22 décembre dernier, en décidant de retirer le brassard de capitaine à un élément qui, ce jour-là, s’était rendu coupable de brosser le dîner de fin d’année des joueurs pour privilégier un tête à tête avec son ami Mehdi Carcela dans un restaurant de la région liégeoise.
A l’arrivée pourtant, Adrien Trebel aura remporté le bras de fer entamé le 7 janvier avec sa direction, incapable certes de s’opposer à son refus de prendre part au stage programmé à Mijas, dans le sud de l’Espagne, ce qui n’est pas un message très positif envoyé aux joueurs qui composent l’effectif professionnel d’Aleksandar Jankovic, mais tout heureuse qu’il n’y participe pas sous prétexte qu’il aurait pollué l’ambiance de travail. Comme il l’a du reste fait trop souvent au cours des derniers mois pour tenter de forcer son départ de Sclessin, estimant que le Standard était soudain devenu trop petit pour lui. Et donc pour privilégier ses intérêts privés et jouer sa carte personnelle, au point d’affirmer que son absence au stage espagnol était dictée par le refus de la direction du Standard d’accepter une offre émanant de La Gantoise pour mieux négocier, quelques heures plus tard, son transfert définitif à Anderlecht.
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