La séquence qui illustre le terrible malaise au Standard

La VRT a diffusé un reportage réalisé vendredi en marge du match de gala entre le Standard et l’Olympique Marseille (3-0) disputé à l’UR Namur.

Présent sur place, un journaliste de la télé flamande a demandé à plusieurs reprises à Daniel Van Buyten de venir à son micro pour répondre à quelques questions, notamment sur le sort de Yannick Ferrera, limogé ce matin et remplacé par Aleksandar Jankovic.

Van Buyten: « C’est mieux pas. Fais Oli »
Visiblement très tendu et mal à l’aise, le conseiller sportif du Standard a retardé l’entretien avant de finalement refuser. « J’arrive, j’arrive », a-t-il d’abord lâché, et quelques instants plus tard: « Après. Je regarde la mi-temps », pour enfin fuir définitivement le micro et renvoyer la patate chaude à Olivier Renard. « Fais Oli. C’est mieux pas. Oli, il est là ». Ou comment fuir les questions qui fâchent et ne pas avoir le courage d’assumer.

C’est donc finalement Olivier Renard qui est venu jouer les pompiers de service et répondre à LA question embarrassante. « Etes-vous encore derrière Yannick Ferrera? » La réponse donnée par le directeur sportif en disait long. « Nous ne devons plus répondre à cette question. Si on dit A, les gens se demandent pourquoi nous ne disons pas B, et vice versa », a-t-il rétorqué, ne pouvant cacher son embarras.

Interrogé à son tour sur le soutien qu’il ressentait de la part de ses patrons, Yannick Fererra a lui préféré… arrêter l’interview et s’en aller.

Une situation malsaine, humainement et sportivement, qui en dit long sur le malaise qui existait autour de son cas personnel les dernières semaines. L’ex-entraîneur de Saint-Trond avait épuisé tout son crédit et n’était plus du tout soutenu par ses supérieurs. Même Bruno Venanzi, son principal défenseur, ne le faisait plus ouvertement.

« Ce n’est plus qu’une question de temps »
Aujourd’hui, le club a mis fin au calvaire de Ferrera, qui avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête depuis plusieurs semaines. « Ce n’est plus qu’une question de temps », avait judicieusement analysé Wesley Sonck dans l’émission Extra-Time hier/lundi soir.

La question qui se pose concerne évidemment le timing de l’annonce, mais aussi la gestion humaine de la direction liégeoise. Pourquoi avoir attendu la trêve internationale et cinq journées de championnat pour prendre une décision qui était devenue inéluctable? Pourquoi avoir maintenu en poste un entraîneur, certes jeune mais de qualité, qui ne bénéficiait pas du soutien total de sa direction? Des questions qui restent aujourd’hui sans réponse. Sans parler de la politique de recrutement (vente de Santini, transferts effectués en dernière minute) et des négociations dans son dos avec d’autres entraîneurs qui ont définitivement entraîné sa chute.

Bref, chronique d’un limogeage annoncé…

Pour voir le reportage éloquent de la VRT, cliquez ici

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