À Sclessin, un Nantais chasse l’autre

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William Vainqueur part, Adrien Trébel arrive, mais ces deux joueurs, formés dans la réputée académie nantaise, n’ont pas un profil similaire.

La toute première conférence de presse organisée par le Standard cette année a été consacrée à d’Adrien Trébel. Arrivé de Nantes au début du mercato estival, ce Français était donc officiellement présenté le jour même où un autre ex-Canaris, William Vainqueur, quittait le club liégeois où il venait de passer trois saisons. Bien évidemment, on ne pouvait s’empêcher d’évoquer avec le nouveau le départ de l’ancien. «En signant au Standard, je ne savais pas que William ne resterait pas, admettait le petit rouquin d’un mètre septante. Il m’a beaucoup parlé du club ainsi qu’un autre joueur passé par Liège, Serge Gakpé. Les deux ne m’en ont dit que du bien!»

Lors d’une présentation d’un nouveau joueur, c’est souvent la même ritournelle qui revient. On n’en a encore jamais entendu un qui se plaignait de débarquer: «Je fais un pas en avant dans ma carrière en venant au Standard, affirmait hier Trébel. C’est un club qui joue le titre chaque année et qui a des ambitions européennes. Je sais aussi qu’il est soutenu par des supporters fanatiques.»

Formé dans la très renommée académie nantaise qu’il a rejointe assez jeune, Adrien Trébel qui a vingt-trois ans est passé pro en 2011. À cette époque, Nantes évoluait en Ligue 2. Il a disputé 81 rencontres de L2 en inscrivant 3 buts. La saison dernière, en Ligue 1, il a disputé 12 rencontres sans marquer une seule fois. En janvier, ce fut le clash avec le club de la Beaujoire. Trébel ayant refusé de prolonger son contrat, il fut écarté du noyau et envoyé en CFA. Il a alors intenté une action devant la commission juridique de la Ligue Pro et il a obtenu gain de cause. Nantes a dû le réintégrer mais cela n’a rien changé à son statut puisqu’il n’a plus disputé le moindre match.

Un «relayeur percutant»

«Je n’ai aucune rancœur envers mon club formateur, assurait-il, cela fait partie des aléas du foot moderne. J’ai eu une bonne discussion avec mon ancien président qui m’a dit regretter la manière dont cela s’était passé. À vingt-trois ans, j’avais vraiment envie de connaître autre chose. Le championnat de Belgique est connu dans l’Hexagone, il est d’un bon niveau, ça joue bien au foot.»

Vainqueur parti palper les roubles russes, doit-on s’attendre à ce que Trébel soit son double?

«Nous n’avons pas le même profil, expliquait Trébel. William est un 6, un récupérateur. Je suis plutôt un 8, un relayeur percutant qui joue pour l’équipe et qui court beaucoup. Si je devais établir une comparaison avec un joueur connu, ce serait avec l’ancien Nantais Éric Carrière. En partant en Russie, Vainqueur a fait un choix de carrière. Je lui souhaite le meilleur mais ce ne sera pas simple de le remplacer.»

Actif depuis lundi, comme ses coéquipiers, sur les terrains d’entraînement, le Français ne cache pas son envie de disputer des matchs: «Je n’ai plus joué de rencontre officielle depuis décembre 2013. C’était lors du match de Nantes au PSG. J’ai hâte de retrouver la compétition.»

Source : lavenir.net

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