Le pilier danois du Standard fait son analyse des soubresauts des derniers mois. Par moments, ça décape.
Mets-toi dans la tête de Yannick Ferrera. Tu es soulagé d’avoir été viré ? Ou plutôt furieux ?
SCHOLZ : Je pense… (Il réfléchit). Question difficile… Je pense qu’il était conscient de la situation. Il a tout donné, tout essayé. Il peut toujours se consoler en disant qu’il est resté jusqu’au bout à 100% dans le projet. Au Standard, ce n’est pas toujours facile ! Il a gagné la Coupe de Belgique, il a amené le club en Europa League. Mais on n’a pas gagné assez de matches avec lui cette saison, notre classement n’était pas normal.
A quoi sentais-tu que c’était difficile pour lui ? A son discours ? A une certaine nervosité ? A certaines réactions ?
SCHOLZ : On sentait qu’il subissait une pression énorme. En fait, c’est tout le Standard qui est continuellement sous pression. Il y a la pression que la direction met sur son staff et sur le groupe des joueurs, mais aussi la pression mise sur tout le club par les médias, par les adversaires, par le public en général. Toute la Belgique a tendance à être naturellement anti-Standard ! Je le constatais déjà quand j’étais à Lokeren. Maintenant que je suis dedans, c’est encore bien plus visible. C’est un club controversé, je pense que la réputation de la ville de Liège y est pour beaucoup. Les Liégeois sont plus chauds que les Flamands, j’imagine que ça joue.
Yannick Ferrera vous parlait de la menace énorme qui pesait sur lui dès que la préparation a commencé ?
SCHOLZ : Il ne pouvait pas trop nous le dire. Si tu parles de ça à tes joueurs, tu perds une partie de ton autorité. Et comme il voulait rester autoritaire, il évitait le sujet.
Les joueurs savaient depuis longtemps que c’était une question de jours, de matches, de résultats. Vous abordiez parfois le sujet avec lui ?
SCHOLZ : Yeah… Tout le monde sait qu’un C4 en pleine saison, ça peut arriver à tous les coaches. Et le Standard n’a pas la réputation de garder ses entraîneurs très longtemps. Entraîner ici, c’est comme jouer ici : c’est un big challenge ! Je suis arrivé en janvier de l’année dernière, j’ai déjà bossé avec cinq coaches ! José Riga, Ivan Vukomanovic, Slavo Muslin, Yannick Ferrera, maintenant Aleksandar Jankovic. Je vois les côtés positifs de la chose : ils m’ont tous fait jouer, aucun ne m’a mis sur le banc, je n’ai eu de problèmes avec personne. C’est aussi une qualité de savoir prester à un haut niveau quand il y a plein de pression et autant de changements.
Par Pierre Danvoye
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