Il est évidemment beaucoup trop tôt pour tirer des enseignements du premier match de la saison du Standard. A fortiori quand une petite dizaine d’éléments doit encore venir se joindre au groupe. Néanmoins, on peut déjà déceler l’une ou l’autre tendance en se basant sur le coaching de Ricardo Sa Pinto. Et notamment à propos des éléments sur lesquels il n’a pas hésité à insister auprès de ses joueurs, et plus particulièrement de Reginal Goreux que l’entraîneur portugais avait visiblement choisi pour être son relais sur le terrain.
L’agressivité.
Une phrase plus que toute autre, lâchée en cours de match, résume l’idée que Sa Pinto se fait d’une rencontre : « Comment veux-tu gagner un match si tu n’es pas agressif ? » Souvent, et surtout lors d’une première période durant laquelle ses hommes n’ont guère été aux duels, il a demandé à son équipe un surcroît d’engagement. « C’est vrai que nous avons manqué d’agressivité en première période mais j’ai aussi senti que les joueurs étaient un peu fatigués. Mais j’ai également besoin de voir leur comportement dans ce genre de situation. » C’est d’ailleurs aussi pour apporter cette « grinta » qui le caractérisait sur un terrain que le Lusitanien a été appelé au chevet du club principautaire. En une semaine, il n’a pas encore été entendu. Mais ce n’est certainement que partie remise.
Un jeu plus rapide.
Le coach portugais aime la verticalité. Il ne l’a guère vue à Aywaille où ses joueurs ont surtout fait circuler le ballon en multipliant les touches de balle. Plusieurs fois, il s’est retourné vers son banc en regrettant la lenteur du jeu. A cette période de la préparation et d’une découverte coach-joueurs, c’était juste un constat. Et même s’il a sollicité de son équipe une accélération des mouvements, il l’a fait sur un ton calme. Qui ne sera pas forcément de mise quand les choses sérieuses vont commencer et qu’il voudra réellement se faire entendre.
Le pressing.
Ricardo Sa Pinto veut que ses joueurs pressent l’adversaire en les aidant par des « va, va, va ». Rares ont été ceux qui l’ont fait à part Ndongala en première période et Raman en seconde. Le souci c’est qu’ils jouent tous deux à la même place. Ses attaquants n’ont pas effectué ce travail et le duo Legear-Cavagnera était une telle première dans l’axe de la ligne médiane qu’ils devaient d’abord se trouver sur le terrain. Avec le retour des Bokadi, Luyindama, Marin et autre Cissé, les choses devraient évoluer positivement.
En attendant, ce n’était jamais qu’une rencontre clôturant une première semaine de travail placée à bien des égards sous le signe de la découverte. Mais en nonante minutes, les contours du Standard version 2017-2018 ont été esquissés.
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