Dans le Standard actuel, seuls Réginal Goreux et Olivier Renard ont connu l’époque Preud’homme à Sclessin. Pour le reste, que de changements depuis 2008 et le départ de « MPH »…
Le 20 avril 2008 restera à jamais gravé dans la mémoire des supporters du Standard. Après 25 ans d’espoirs et de désillusions, le club principautaire est devenu champion de Belgique. Qui plus est en battant Anderlecht puisque les Playoffs n’existaient pas encore. L’entraîneur qui a mis fin à la disette n’est autre que Michel Preud’homme qui n’allait pas prolonger l’aventure en bord de Meuse. Depuis, il n’a cessé d’enrichir son palmarès personnel avec Gand, Twente, Al-Shabab et aujourd’hui le FC Bruges. Mais finalement, alors qu’il retrouve son ancien club sur la route, que reste-il du Standard de l’époque Preud’homme ? Très peu de chose…
LA DIRECTION
C’est un fameux bouleversement et non des moindres. En huit ans, les fans ont dû se farcir deux changements de propriétaire amenant Roland Duchâtelet d’abord, Bruno Venanzi ensuite, à succéder à Reto Stiff ler dans la fonction de président. Mais dans un rôle beaucoup plus actif que le Suisse qui n’était finalement là que pour la galerie. Inévitable- ment, ces modifications d’actionnariat ont bouleversé l’organigramme. À tel point que l’actuel est « work in progress » pour reprendre l’expression sur la page du site du club. Finalement, seul le directeur financier a connu toutes les époques et a dû s’adapter aux méthodes de fonctionnement, parfois étranges, des uns et des autres. Pour le reste, la stabilité tant recherchée à tous les niveaux n’a jamais été de mise en huit ans à l’image des trois directeurs sportifs (Jean-François de Sart, Axel Lawarée et Olivier Renard) qui ont occupé la fonction. Mais finalement sans réel pouvoir même si on peut encore s’interroger sur le cas de l’ancien gardien arrivé en février mais qui dépend aussi de… Van Buyten.
LE STAFF SPORTIF
Cette instabilité qui jalonne la vie du club, surtout depuis la reprise par Roland Duchâtelet, se manifeste notamment dans le staff sportif car il ne possède pas d’une personne de référence pouvant partager son vécu du club année après année. Guy Namurois, en tant que préparateur physique, l’a été avant son décès. Carlos Rodriguez aurait pu l’être mais il a été remercié cet été. Visiblement, le Standard aimerait bien attribuer ce rôle de lien entre les entraîneurs successifs à Éric Def landre. Mais on sait que là aussi cela devient compliqué dans la mesure où les entraîneurs aiment bien débarquer avec une partie de leur staff. Néanmoins, il est amusant de constater qu’un Ferrera a remplacé un autre, Yannick en tant que T1 succédant à Manu, alors le fidèle adjoint de Preud’homme en 2008. Mais le neveu dirige un staff de six personnes alors que celui de Preud’homme en comprenait cinq.
LES JOUEURS
Là, il ne fallait pas se faire d’illusions. La notion de clubman est d’un autre temps. Pourtant, un joueur a connu l’époque Preud’homme : Reginal Goreux. Après un intermède russe, il est finalement le lien entre 2008 et 2016. C’est d’ailleurs un peu pour cela aussi qu’il est revenu : pour expliquer aux nouveaux arrivants ce que représente le Standard. Une tâche difficile tant on sait qu’aujourd’hui, les joueurs, pourtant moins talentueux qu’il y a 8 ans, ne sont que de passage au gré de l’offre et de la demande. De quoi chagriner pas mal d’anciens. Olivier Renard, dans un autre rôle, est l’autre lien entre 2008 et 2016. Ou plutôt une partie de la saison 2007-2008 puisqu’il avait dû partir à Malines lors du mercato hivernal…
L’ÂME DU CLUB
Quand Lucien D’Onofrio entrait dans le vestiaire, le silence était de rigueur. Quand il assistait à l’entraînement, l’intensité de celui-ci augmentait d’un coup. Le dirigeant en imposait. Depuis l’arrivée de Duchâtelet – dont certains dans le groupe se demandaient parfois qui il était quand il lui arrivait de faire un discours en début de saison, ce respect de l’autorité manque cruellement au Standard. Comme si les joueurs pouvaient tout se permettre au point d’en oublier l’âme du club. Olivier Renard doit s’en souvenir – lui qui avait payé au prix fort d’abord un match en tribune puis une présence sur le banc avant un départ deux mois plus tard – le fait d’avoir dit ce qu’il pensait après avoir été mis sur le banc lors d’un match à Mons. Pourtant, quand on compare les noms de 2008 (avec des Onyewu, Sarr, Dante, Fellaini, Witsel, De- four, Jovanovic et autre Mbokani) à ceux d’aujourd’hui, on se dit que les « actuels » feraient tout simplement mieux de se taire et de travailler car, à l’une ou l’autre exception près (et encore !), ils n’arrivent pas à la cheville de leurs glorieux aînés. Où est désormais cette culture de la gagne qui a souff lé sur Sclessin en 2008 ? Évaporée avec les dernières fumées des hauts-fourneaux si proches…
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