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Rencontre avec de jeunes talents du Standard: comment les retenir quand de grands clubs étrangers sonnent à la porte?

A propos du Standard, l’Académie Robert Louis Dreyfus forme de jeunes talents qui sont déjà approchés par des grands clubs étrangers. Comment les retenir, et comment gèrent-ils ces promesses de contrat à 14 ou à 16 ans? C’est ce qu’on va voir dans le reportage signé Julien Modave, Mathieu Langer, Julien Rawet et David Muller.

Ils sont à l’âge où le ballon peut encore prendre toutes les directions. Mais c’est aussi le moment où la jeunesse est synonyme de promesse.

Exemple avec le milieu de terrain, Anaxis Dinsifwa, âgé de 16 ans, qui reçoit déjà un salaire. Le Standard vient de lui faire signer son tout premier contrat professionnel pour le garder dans l’écurie. Courtisé par de grands clubs, il garde bien les pieds sur terre.

« Je m’en fou de ce que je gagne tant que je joue. J’ai un abri et aucun problème avec le reste », confie-t-il. « Je ne sais même pas ce que je touche comme salaire. Mes parents ne préfèrent pas me le dire et je suis d’accord avec eux pour rester les pieds sur terre. Cela ne me dérange pas. »

« Mon club de coeur »

Les parents, des personnes clés lorsque le joueur est encore mineur. Le fils de Giacomo a 14 ans et déjà de grands clubs du top italien ont frappé à sa porte. Il reste patient et résiste aux sirènes.

« Je suis resté ici car le Standard est mon club de coeur et m’ont présenté un projet sportif. J’ai décidé de leur faire confiance car je suis standardman depuis huit ans », explique Giacomo d’Asaro Junior.

« Je pense qu’il faut d’abord pensé au sportif. Un enfant doit d’abord évoluer dans un club et ne pas penser à l’argent », estime son père.

« Il devient difficile de résister »

Mais le club a aussi perdu d’autres talents. Zino Vanheusden avait 15 ans lorsqu’il a signé à l’Inter Milan. Aujourd’hui, deux ans plus tard, il vient de jouer ses premières minutes avec les grands. Lorsque l’argent règne en maître, les clubs belges sont démunis.

« Quand l’étranger s’intéresse à un de nos joueurs, ce n’est pas avec des petits chiffres. Cela devient difficile de résister. Les départs à l’étranger m’ennuient », déclare Thierry Verjans, responsable sportif du centre de formation du Standard.

Le Real Madrid vient de dépenser 40 millions pour un jeune brésilien de 16 ans. Un pari car Vinicius Junior ne pourra pas quitter le Brésil avant sa majorité. Pour les grands clubs, la priorité est désormais d’être les premiers, peu importe le prix et les dégâts sur le moral des perles qui brillent moins.

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