Le directeur sportif des Rouches, Olivier Renard, revient sur tous les sujets chauds d’une saison très contrastée. Entretien exclusif.
De l’extérieur, il y a un réel esprit de famille qui se dégage du Standard, ce qui contraste terriblement avec l’an dernier.
RENARD : Le mérite en revient au coach, c’est certain. Mais aussi aux cadres de l’équipe qui sont sur le terrain ou non. Pour ma part, ce dont je suis le plus fier, c’est de n’avoir aucun problème à prendre des décisions impopulaires. Car les gens ne sont pas au courant des tenants et aboutissants qui entourent certains transferts. Mais ça ne sert à rien de communiquer sur tout.
Comme dans le cadre de la venue de Michel Preud’homme…
RENARD : Je n’ai jamais dit qu’il n’y avait pas de contact avec Preud’homme. Mais ça n’a rien de différent du procédé utilisé pour les joueurs. Il y a des éléments importants chez nous, comme Luyindama, qui pourraient être vendus, ce qui m’amène à rencontrer des défenseurs centraux et à préparer l’avenir. Pour un entraîneur, c’est la même chose
Tu penses être au courant de tout ce qui se passe dans le cadre de la venue de Preud’homme ?
RENARD : Oui je pense. Bruno me tient au courant de tout.
Bruno Venanzi et toi semblez très liés aujourd’hui.
RENARD : Bruno connaît mes qualités et mes défauts. Je ne suis pas du genre à rentrer dans le vestiaire et infliger 50 euros d’amende à un joueur qui a une chaussette plus haute que l’autre. Je suis » mon » premier scout, car je suis un directeur sportif qui bouge tout le temps. Je n’ai pas besoin de beaucoup de personnes autour de moi mais bien de gens de confiance comme Christophe Lonnoy, avec qui on évalue tout à deux. Bruno est au courant que si la structure devait s’étendre à différents niveaux, je n’aurais aucun problème avec ça. Mais il est important pour moi qu’aucun joueur ne signe sans mon accord.
Tu as rencontré Michel Preud’homme ?
RENARD : On s’est vu lors des soupers d’avant-match quand il est passé par Sclessin. Mais je ne l’ai jamais vu en dehors du Standard. Aujourd’hui, on négocie la situation de Sa Pinto. Aucune décision n’est prise. Il n’y a rien de fait. Toutes ces histoires de contrats déjà signés, c’est de la foutaise. Pour l’instant, ce qui m’importe, c’est d’assister à de bons play-offs 1. Ne pas croire qu’on est satisfait avec ce qu’on a glané jusqu’à présent. La seule chose que je peux dire c’est que je ne suis pas Dieu au Standard mais Bruno sait ce que je sais faire, ce que je ne sais pas faire et ce que je veux faire et ne pas faire. Je m’en fiche de l’étiquette que l’on pourrait me coller. Mais je veux connaître mon rôle. Ce n’est pas une histoire d’ego, de bras droit, ou quoi ce que ce soit.
Par Thomas Bricmont
Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Olivier Renard dans votre Sport/Foot Magazine