Que risquent les auteurs du tifo de la honte?

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Le tifo choc des Ultras pose question. Quelles seront les suites ?

Le tifo de la T3 a suscité la polémique. Et de nombreuses questions.

1. Comment cela a-t-il pu arriver ? Depuis le tifo inspiré de Scarface, le Standard a décidé de vérifier les illustrations des tifos de leurs fans. Afin de contourner cette vérification, les Ultras ont présenté dans le courant de la semaine un visuel nettement différent de celui qui était réellement prévu. Le club a donc été trompé par ses propres abonnés de laT3. Olivier Smeets, le responsable communication du Standard, a réagi officiellement : « Les supporters ne nous ont pas montré le même tifo lors de la vérification. Celui-ci n’avait aucun lien avec Steven Defour. Le tifo de la T4 (du PHK) était par contre le même. Vu la taille du dispositif, nous n’avons pas pu vérifier ce matin. La banderole de laT3 heurte et le Standard ne cautionne pas la manière. Nous sommes pour la liberté d’expression mais on voulait qu’elle s’exprime autrement. Le club voulait que ce match soit mis sous le signe du départ de Ciman, pas du retour de Defour. »

2. Faire un tel tifo est-il une infraction à la loi ?

Du côté pénal, l’affaire pourrait avoir des suites. Contacté, un homme de loi nous explique que l’on peut retenir plusieurs infractions comme l’incitation à la haine et/ou la violence.

Si le ou les auteurs sont identifiés, en ce compris ceux qui ont pris la décision de déployer le tifo, ils pourraient être poursuivis. Il faudra voir également si la principale victime, Steven Defour, va déposer plainte.

3. Quelles seront les sanctions ?

Dans le code pénal, on lit que la menace par écrit (anonyme ou signée) d’un attentat contre les personnes ou les propriétés peut être punie d’un emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende de cinquante euros à trois cents euros.

En outre, dans la loi football, il y a toute une série de mesures possibles avec sanctions à la clé. Mais l’Union belge n’a pas de point de règlement prévu avec précision à ce sujet. D’où le flou artistique qui règne pour l’instant sur les sanctions à venir.

La ville de Liège, elle, a déjà convoqué le leader des Ultras.

La direction du Standard, elle, va très vite se réunir à ce sujet puis rencontrera les auteurs du tifo. Les sanctions les plus fréquentes dans ces cas-là, c’est de priver le groupe identifié de tickets en déplacement mais surtout de moyens logistiques pour déployer des tifos à l’avenir. Mais il y aura d’autres sanctions, c’est certain.

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