Dimanche soir, le Standard pourrait quitter Bruges avec son billet pour les Play-Offs 1 dans les bagages. Les Liégeois devront pour cela s’imposer au Cercle de Bruges, ce qui serait une cinquième victoire en quinze sorties.
Après une bonne victoire à Charleroi pour conclure l’année 2018, les Rouches n’ont pris qu’un point en trois déplacements cette année. Certes, le calendrier leur réservait l’Antwerp, Genk et La Gantoise, mais c’est face à ces adversaires qu’ils devront performer en Play-Offs 1 pour terminer sur le podium. Michel Preud’homme est à la recherche de la bonne formule pour voir ses troupes afficher un meilleur visage à l’extérieur.
« Quand j’ai dit à Gand que j’allais peut-être devoir changer mon fusil d’épaule, je faisais plutôt allusion aux top-matches. A Lokeren par exemple, notre approche convenait bien », précise-t-il. « On a essayé d’aborder chaque match dans l’optique d’être une équipe dominante. Mais cette évolution ne se fait pas sans casser des oeufs. »
Solutionner ce problème à court-terme et pour le futur
« En voyant les résultats face à cette approche, on se dit qu’il faut envisager les déplacements d’une autre manière. Nous n’avons pas le bon équilibre pour réaliser ce qu’on produit à domicile à l’extérieur. Il faut parfois reculer et passer par une autre approche pour aller vers où on veut arriver. On donne à manger à nos joueurs, on regarde s’il faut reculer ou avancer plus vite. Mais ces difficultés en déplacement ne datent pas de cette saison. On n’a pas encore résolu ce phénomène, et on l’analyse pour le solutionner à court-terme mais aussi pour le futur. »
En déplacement comme à la maison, le Standard doit aussi gagner en maturité. « On veut toujours jouer de façon positive et propre, mais il y a parfois un peu trop de naïveté », pointe Michel Preud’homme. « C’est positif, car ça part d’une volonté de bien faire. Mais contre Mouscron, on avait déjà fait sauter le verrou. »
« Il faut pouvoir dire que c’est fini, que l’adversaire ne passe plus. Des équipes de notre niveau, ou mieux classées peuvent se retrouver à dix devant leur rectangle à certaines périodes. Et ça n’arrive pas souvent chez nous », constate-t-il. « Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire, mais dans une période compliquée, il faut en être capable. »
Aller au Cercle, c’était déjà difficile quand j’étais joueur
En tout début de saison, les Liégeois n’avaient pas réussi à trouver la faille face à l’équipe de Laurent Guyot, bien repliée. « On faisait face à une équipe qui était très enthousiaste suite à son retour en D1, et nous, nous n’étions pas encore au niveau qu’on a pu atteindre », note le coach mosan.
Les Groen en Zwart n’ont plus gagné depuis le 16 décembre, mais MPH sait que cette partie ne sera pas forcément évidente. « Le Cercle a fait de bons matches face aux meilleures équipes du championnat. Même si c’était lors d’un derby, ils ont accroché Bruges (2-2) et ils ont battu Anderlecht. Aller au Cercle, c’est toujours compliqué, c’était déjà le cas quand j’étais joueur. Puis comme ils n’ont plus d’intérêt particulier pour le classement, ils n’ont rien à perdre et ont l’occasion de briller une dernière fois devant leur public. »