Après un début de saison plutôt désastreux du standard, Ricardo Sa Pinto semblait plus que jamais près de la sortie.
La réaction du coach portugais lors de la victoire obtenue à l’arrachée face à Lokeren dans les arrêts de jeu sur un essai à distance bien mal négocié par le portier waeslandien était de toute évidence une forme de témoignage de la pression qui pesait sur ses épaules. En montant sur la pelouse et en sautant dans les bras de Paul-José Mpoku comme si les Rouches venaient de remporter la Ligue des Champions, Sa Pinto a aussi, d’une certaine manière, démontré à quel point il se sentait investi. Il a eu, en quelque sorte, un geste de supporter.
C’était juste avant le déplacement à … Anderlecht. Au Parc Astrid, le Standard va s’incliner avec les honneurs (1-0). Alors que bon nombre d’observateurs pensent alors que c’est le chant du cygne du T1 lusitanien, il obtient finalement, ce soir-là, un … signe d’encouragement de son président.
Bruno Venanzi a fait « une descente » dans les vestiaires pour remonter le moral des troupes en insistant sur le fait qu’il avait vu de belles choses, un réel progrès et les raisons de croire en un avenir plus souriant.
Ricardo Sa Pinto a bénéficié d’un soutien presque inespéré. Là où de nombreux clubs auraient viré le coach, la direction du Standard opte, elle, pour la continuité. Un choix qui s’avère aujourd’hui plutôt payant.
Les Liégeois viennent de réaliser un 6 sur 6 et se replacent clairement dans la course au top 6. Face à Courtrai et surtout à Mouscron, le Standard s’est montré conquérant. Rien à voir avec les prestations indignes face à Zulte Waregem et au FC Bruges.
Sur le plateau de La Tribune, Sébastien Pocognoli, le capitaine du Standard, avait aussi pris la défense de son entraîneur en déclarant : « Sa Pinto a un type de jeu fait pour le Standard. Il veut aller vers l’avant le plus rapidement possible et mettre la pression sur l’adversaire. Ce sont des principes qui prennent du temps. Contre Courtrai, j’ai entendu certaines personnes dire qu’il y avait des automatismes. Ceux-ci, je les voyais tous les jours à l’entraînement mais on n’a pas eu non plus toujours la chance de notre côté. Tout le groupe est derrière le coach qui est quelqu’un d’honnête avec nous. Il n’y a pas de raisons de ne pas le suivre. »
Le style de jeu prôné par Sa Pinto serait-il donc en train de porter ses fruits ? A Mouscron, les Liégeois ont sans doute livré leur meilleure prestation cette saison. « On a vu une famille sur le terrain, tous soudés. On a défendu et on a attaqué ensemble« , a souligné Edmilson Jr après le succès 1-3 chez les Hurlus.
Ricardo Sa Pinto a, il ne faut pas le négliger, été soulagé de pouvoir à nouveau compter sur Edmilson et Orlando Sa, deux hommes tout simplement indispensables. Et puis, il faut aussi noter les titularisations désormais régulières de Marin au milieu de terrain. Pas étonnant de le retrouver à l’assist sur le but de Sa à Mouscron. L’équipe a trouvé son équilibre et cela se voit et se sent sur le terrain.
Les derniers matches donnent donc raison au président Bruno Venanzi dans son choix de maintenir sa confiance au staff.
Le Standard a retrouvé le sourire mais le chemin reste long et la prochaine étape périlleuse pour les Rouches s’appelle l’Antwerp de … Luciano D’Onofrio où se rendront les Liégeois jeudi prochain.
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