Premiers nuages à l’horizon…

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Le Standard version Bruno Venanzi va traverser sa première zone de turbulences. Les deux prochains matches sont cruciaux.

Les premières semaines du Standard version Bruno Venanzi avaient été heureuses, dans les tribunes et dans les bureaux de Sclessin. Un changement de cap, de politique, de communication, le début de l’histoire était belle. Depuis jeudi soir, et la déroute à Molde (2-0), la lune de miel a touché à sa fin.

Le président, qui s’est expliqué avec certains supporters à la sortie de l’Aker Stadion, a discuté avec les joueurs dès après la rencontre «pour nous réconforter et nous encourager à repartir de l’avant», expliquait Ricardo Faty, hier. Axel Lawarée s’est aussi entretenu avec certains joueurs avant ou après l’entraînement d’hier matin. Pour essayer de comprendre les raisons d’une sortie de route qui pose question. Car malgré une «gueulante» de Jelle Van Damme à la mi-temps, les choses ont peu bougé en Norvège.

Au milieu, ou plutôt en première ligne, Slavo Muslin n’a pas caché son incompréhension. Quelques heures après le match à Molde, la rumeur d’une démission du technicien serbe avait déjà circulé. «Je n’ai pas remis ma démission », a assuré Muslin hier, qui a précisé: «Après le match, j’ai demandé aux joueurs pourquoi on avait joué comme ça, je cherchais des explications. J’ai ensuite discuté avec les dirigeants, pour savoir s’il y avait un souci, si j’étais peut-être l’entraîneur qui perturbe le groupe. Ils m’ont assuré qu’il n’y avait pas de problème. » Interrogé à l’aéroport de Molde, Bruno Venanzi avait confirmé qu’il n’y avait pas de souci avec son entraîneur.

L’ombre de Gerets bien présente

Il n’empêche: les résultats servent de premier indicateur pour avoir une idée de la durée de vie d’un entraîneur à la tête d’une équipe – sauf dans le cas d’Ivan Vukomanovic, diront les mauvaises langues… Les deux rencontres qui arrivent, contre Ostende en championnat puis Molde en barrage retour de Ligue Europa, apparaissent déjà cruciales pour Muslin.

D’autant plus que l’ombre d’Éric Gerets plane de plus en plus au-dessus de Sclessin. Certains supporters ne manqueront pas de scander son nom si la barre n’est pas redressée rapidement. Une page facebook réclamant l’arrivée du Lion de Rekem a été créée après la défaite à Molde, et comme contre Zulte-Waregem et Waasland-Beveren, il pourrait être présent dans les tribunes, ce dimanche. En spectateur, pour rappel.

Slavo Muslin, qui a 62 ans et la bonne dose d’expérience qui va avec, est conscient que les prochains jours pourraient être déterminants pour lui. Au moins, il n’a pas perdu son sens de l’humour. Accompagné de Ricardo Faty, l’ancien entraîneur de Lokeren a lâché dans un sourire: «C’est bon, on n’a plus besoin de moi, on a trouvé mon remplaçant.»

Plus sérieux, il a dit espérer «que le match de Molde était une erreur de parcours». Si les Rouches parviennent à inverser la situation – chose rare, voir le chiffre – les nuages disparaîtront et l’ambiance pourra à nouveau être plus légère. Dans le cas contraire, Bruno Venanzi pourrait être obligé de prendre la première décision forte de son mandat.

 

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