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Le Standard continue de s’embourber dans les tréfonds du classement. Comment en est-il arrivé là? Tentative de réponse.
Avant-dernier depuis deux semaines déjà. Six défaites en seulement dix matches de championnat. Un seul petit point d’avance sur la lanterne rouge. Quinze de retard sur le leader du classement. A 8 longueurs du Top 6 synonyme de play-off 1. Tout cela alors que nous sommes au tiers du championnat. Le Standard va mal, très mal. En prenant l’arrivée du président Bruno Venanzi en juin comme point de départ, focus sur ces manquements qui ont conduit les Rouches dans cette position indigne de son rang.
MANQUE DE SÉRÉNITÉ, DE STABILITÉ
N’évoquons même pas la saison écoulée et sa succession de coaches (Luzon, Vukomanovic, Riga). Depuis le rachat du club par Bruno Venanzi, la vie a rarement été un fleuve aussi tranquille que la Meuse qui borde Sclessin. Le nouveau patron, autoproclamé « président-supporter », connaît un dur apprentissage du métier. Evoquer d’emblée sa volonté d’obtenir « un titre tous les deux ans, avec une préférence pour le championnat par rapport à la Coupe de Belgique », c’est bien pour conquérir le coeur des fans, mais c’est aussi mettre une énorme pression sur son groupe.
Quand les premiers nuages sont arrivés fin août avec l’élimination contre Molde en Europa League, Venanzi a en partie rejeté la faute sur son prédécesseur, Roland Duchâtelet, affirmant: « Je savais que j’avais une maison à rénover mais je ne savais pas que les fondations étaient touchées… » (Vidéo) Si c’est vrai, c’est une faute grave de sa part de ne pas avoir pris toutes ses précautions au moment de s’engager.
Puis quand, de sa propre initiative, il lâche la bombe sur l’affaire Legear, il agite le monde médiatique autant que son vestiaire où certains ont dû se regarder en chiens de faïence.
Slavo Muslin a été limogé après un bilan de 5 victoires et 3 défaites en 9 matches. Au vu du maigre bilan de 1 point sur 12 récolté par Yannick Ferrera, on peut se demander si c’était bien le Serbe le principal responsable.
Les joueurs ont aussi de quoi y perdre leur football avec l’accumulation des systèmes tactiques. Après l’inflexible 4-3-3 de Muslin qui avait fini par arriver au 4-4-2 avant son départ, son successeur, qui aime parler de « matches de préparation », change quasiment de dispositif à chaque rencontre. Et s’il opte pour un seul attaquant pour des matches abordables comme contre Lokeren, OHL ou à Coxyde, Ferrera tente enfin une attaque à deux pointes… lors d’un périlleux déplacement à Genk. Allez comprendre…
MANQUE L’ESPRIT STANDARD
Si l’ancrage liégeois est renforcé au sein de la direction avec des ex-Rouches comme Axel Lawarée et Daniel Van Buyten, quid sur le terrain? La volonté a été exprimée de donner une chance aux jeunes de l’Académie. Certes, Corentin Fiore et Beni Badibanga obtiennent un peu de temps de jeu. Mais pour le reste?
Jelle Van Damme, au contraire de la saison passée, maintient la tête hors de l’eau. Mais il ne parvient pas à tirer les autres vers le haut. Le capitaine laisse même le soin à Adrien Trebel de faire le petit speech aux joueurs avant le coup d’envoi. Où sont les leaders? Les Sergio Conceiçao et autres Steven Defour qui apportaient leur grinta, leur force de révolte?
Pourquoi un Julien de Sart ne reçoit pas une véritable chance? Le médian a encore beaucoup de déchets dans son jeu mais, au moins, il ose les frappes lointaines et les longues transversales qui peuvent créer des brèches. Pur produit du club, international Espoirs, il a tout pour devenir un cadre de cette équipe. Mais alors que Riga en avait fait un de ses pions majeurs, il a été sorti de l’équipe en play-off. Alors que Muslin en avait fait son vice-capitaine en avant-saison, il n’a disputé que trois matches complets en championnat. N’est-il pas assez « protégé », comme peuvent l’être Youri Tielemans et Leander Dendoncker à Anderlecht par exemple?
MANQUE DE RÉUSSITE DANS LES TRANSFERTS
Le mercato du Standard est-il une réussite? Hormis Anthony Knockaert qui, malgré son individualisme exacerbé sur le terrain a les stats qui parlent pour lui, le bilan est plus que mitigé pour les autres. Ivan Santini, Mohamed Yattara et Renaud Emond, les trois attaquants appelés à faire oublier le duo De Camargo-Ezekiel, peinent à secouer les filets. Le second cité, recruté pour quelque 2 millions d’euros à Lyon (!) a même été prié de prendre place en tribunes il y a 8 jours…
Les autres recrues sont surtout arrivées en prêt. Cinq en tout, dont deux dans les dernières heures avant la clôture du marché des transferts: Kasmi, El Messaoudi, Brüls, Dossevi, Yatabaré. Si cela a l’avantage d’être à moindre coût, ce type de joueurs cherche avant tout à retrouver du temps de jeu. Ils sont donc souvent avant tout dans une logique individuelle plutôt que collective. Pas toujours évident dès lors de s’impliquer dans un projet global, à long terme.
Parmi ces recrues, on note aussi un manque criant de connaissance de la D1 belge. Cela vaut pour Knockaert, Yattara, Dossevi, Yatabaré mais aussi les jeunes Kasmi, El Messaoudi et Emond qui atteignent à peine les 60 titularisations en Pro League à eux trois. Un temps d’adaptation et un manque de leadership est donc logique dans leur chef. Heureusement pour le Standard que les play-off peuvent lui permettre de sauver sa saison. A condition de les atteindre…
MANQUE UN GARDIEN DIGNE DE CE NOM
Une équipe ne dépend évidemment pas d’un seul homme. Mais son gardien de but tient un rôle clé. Au Standard, un an après avoir pris la place d’un Kawashima à la ramasse, Yohann Thuram ne parvient toujours pas à faire l’unanimité. Il a beau avoir débarqué à Sclessin avec le statut de 2e meilleur gardien de Ligue 1, il n’a que beaucoup trop rarement fait honneur à cette réputation. On dit souvent qu’un bon gardien est un gardien qui prend des points. Cela n’a pas été assez souvent le cas du Français. Cela fait tâche pour un club habitué à la sécurité à ce poste depuis les passages de Jean Nicolay, Christian Piot, Michel Preud’homme, Gilbert Bodart, Vedran Runje ou encore Sinan Bolat.
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