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La direction du club liégeois a eu bien du mal à justifier son changement de coach. On peut comprendre. Mais comme on est sympa, on va les aider un peu, on ne sait jamais que le cas de figure venait à se représenter un jour dans la galaxie Duchâtelet…
Bon, d’accord, officiellement, la décision de démettre Ivan Vukomanovic de ses fonctions revient au vice-président Bruno Venanzi et au conseiller sportif Axel Lawarée. Mais personne n’est dupe. Si José Riga a été nommé ce lundi, c’est que Roland Duchâtelet a donné son feu vert. Après s’être séparé de Mircea Rednic au lendemain d’une victoire 7-0 synonyme de qualification européenne, le patron du club lâche son coach avec le meilleur bilan (72% des points pris), invaincus depuis 5 matches et vainqueur lors des deux clasicos cette saison. Principaux arguments avancés par ses deux acolytes: Riga a plus d’expérience et il vaut mieux agir que réagir. Mouais, pas très convaincant…
Voici 5 autres raisons plus crédibles qui auraient pu servir à expliquer cette décision surprenante.
1. Une meilleure connaissance du club
Liégeois pur souche, Riga a été adjoint de Dominique D’Onofrio de 2003 à 2005 et a ensuite pris en charge l’équipe lors de la saison 2011/12. Vukomanovic, lui, n’a jamais connu Sclessin avant de devenir adjoint de Guy Luzon il y a un an et demi.
2. Faire éclore les talents offensifs
Vukomanovic avait imposé pas mal de choix réussis, comme l’éviction d’Eiji Kawashima dans les buts ou le passage au 4-5-1 avec Adrien Trebel dans un rôle plus offensif. Il a aussi relancé Yuji Ono et Tortol Lumanza et donné sa chance à Damien Dussaut. Mais d’autres joueurs pourtant prometteurs comme Tony Watt ou Vinicius n’ont jamais reçu de réelle chance. Lors de son premier passage, Riga avait fait avec les moyens du bord (Seijas, Bjarnason, Buzaglo, etc). Mais il avait notamment permis l’éclosion de Batshuayi et Ezekiel. Le premier avait été lancé dans le grand bain dès son premier match comme coach alors qu’il n’avait qu’une poignée de minutes en D1 jusque-là. Le second était arrivé un peu par hasard en janvier et devait initialement intégré le noyau Espoirs avant de s’imposer progressivement dans le onze de base. Par contre, pour être honnête et complet, on se doit de rappeler qu’il n’a pas permis à Christian Benteke d’éclater et c’est Genk qui en a profité.
3. Un caractère fort
Sous ses airs de gentleman se cache une personnalité déterminée. C’est d’ailleurs un des rares coaches d’un des clubs de Roland Duchâtelet à avoir quitté ses fonctions de lui-même. C’était lors de son précédent passage en bord de Meuse, quand il avait pris de court sa direction en annonçant son départ en marge du dernier match de la saison, un clasico à Anderlecht. Réputé plus sévère que Vukomanovic, il remettra peut-être de l’ordre dans un noyau où les privilèges accordés à certains cadres pourraient irriter, la RTBF citant l’exemple d’Igor De Camargo qui a pu rentrer 4 jours au Brésil après la victoire contre Anderlecht le 25 janvier dernier.
4. Un meilleur fond de jeu (?)
Lors de son premier passage, Riga n’avait obtenu «que» 50% des points mis en jeu en championnat. Mais il avait aussi conduit le club en huitièmes de finale de l’Europa League, sortant de sa poule avec un bilan de 14 points sur 18 à faire pâlir Guy Luzon. Depuis, il a emmagasiné de l’expérience en découvrant les installations de l’Académie Aspire au Qatar, puis celle de Milan où il a collaboré au centre de formation et enfin en jaugeant l’univers rugueux de la D2 anglaise. Autant d’expériences qui ont sans doute élargi ses horizons tactiques. La principale critique qui revenait pour « Vuko » concernait justement la faible qualité du jeu déployé, surtout contre les « petites » équipes.
5. Riga ne sera pas surpris s’il n’est pas conservé…
Ben oui, il a déjà vécu le même sort l’année passée alors qu’il avait réussi à sauver Charlton, le club anglais de Duchâtelet. D’ailleurs, le nouveau coach a déjà annoncé qu’il ne se projetait plus loin que cette saison. «Je suis ici pour aider le club», a-t-il laconiquement commenté. Un homme averti en vaut deux…
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