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« Polo ne va pas être à la rue »

« Voilà, tu es meilleur que ton frère… » S’adressant à Fabrice Mpoku, qui se livre à une séance de sauts à effectuer les jambes tendues, Carlos Rodriguez ponctue sa phrase d’un grand éclat de rire. Il est 11 heures. Dans la salle Performe implantée au cœur du R Hôtel Experiences d’Aywaille, l’ancien préparateur physique du Standard prend un soin particulier de ses « quatre derniers survivants », comme il aime les appeler, qui sont, outre Fabrice Mpoku, Martin Remacle (Torino), Maxime Crahay (RFC Liège) et Grady Dongala (Norden, Luxembourg).

Les autres ont déserté la magnifique salle de fitness que Carlos Rodriguez loue depuis deux semaines déjà à leur attention. Mehdi Carcela, Joris Kayembe, Dolly Menga (ex-Lierse)et Yahya Boumedienne (ex-Mouscron) y sont passés, de même que Paul-José Mpoku, qui a participé à toutes les séances dispensées la première semaine avant de s’offrir une semaine de vacances en famille sur l’île de Kos, en Grèce, jusqu’à ce week-end. « Polo devait reprendre ce lundi, mais il m’a téléphoné à 9 heures du matin pour me dire qu’il ne viendrait pas, parce qu’il était au Standard », confie Carlos Rodriguez, qui l’avait connu à l’Académie Robert Louis-Dreyfus.

« il a l’air bien sec… »

Paul-José Mpoku, c’est l’initiateur du projet. Le Belgo-Congolais l’avait lancé la saison dernière, à la va-vite, avant de le remettre au goût du jour de manière plus structurée. « L’idée, c’est de maintenir ces footballeurs professionnels en activité », explique Carlos Rodriguez, qui est indépendant et est donc payé par ceux-ci. « On ne fait évidemment pas du travail intensif, mais on joue sur la filière aérobie, sur l’endurance, pour leur permettre de disposer d’une base physique intéressante avant de retrouver un club ou de reprendre les entraînements dans leur club. En plus de mettre l’accent sur un travail plus individualisé en fonction des pathologies dont ils ont pu souffrir… »

Exercices en salle de fitness, séances avec ballon sur l’un des terrains du RFC Aywaille, jogging dans les bois et travail sur le sable sur le terrain de beach-volley situé sur le site de la piscine d’Aywaille : au sein d’infrastructures de première qualité, Paul-José Mpoku n’a pas ménagé ses efforts. « Il a souvent du mal à recommencer la saison et il a donc voulu mettre toutes les chances de son côté », explique son frère, Fabrice, qui s’est désaffilié de Beaufays (P1 liégeoise) et cherche donc un club. « Je crois qu’il est parti pour plusieurs années avec ce concept. »

L’ancien préparateur physique des Rouches le confirme : Paul-José Mpoku, qui a fait l’impasse en fin de saison sur un rendez-vous avec la sélection congolaise en raison d’une fatigue trop importante, est aujourd’hui frais et dispos.

« Il a perdu un peu de bois et il a l’air d’être bien sec. Ricardo Sa Pinto ne va pas hériter d’un footballeur sédentaire qui n’aura fait que la fête durant ses vacances. Il s’est entretenu et ne sera pas à la rue au moment de reprendre, dans les heures qui viennent, les entraînements collectifs. Il a compris, lui, qu’une carrière de footballeur était courte et que la discipline et l’hygiène de vie étaient essentielles. Et que rester à l’arrêt pendant un mois n’était pas bon… »

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