Dans l’émission « Complètement Foot » sur Vivacité, David Houdret, Pascal Scimè et Joachim Mununga ont débriefé la victoire d’Anderlecht face au Standard (1-0).
Sur la composition de Frutos …
Pour son 4ème match à la tête du Sporting d’Anderlecht, Nicolas Frutos a proposé un nouveau onze, différent de celui aligné à Waasland-Beveren et contre le Celtic Glasgow.
« Quand j’ai vu la composition d’Anderlecht, je me suis dit que c’était peut-être la meilleure compo possible face à ce type d’adversaire, a souligné d’entrée Pascal Scimè. J’ai vu Frutos en conférence de presse vendredi, et on savait déjà qu’il allait vouloir profiter de la tactique de Sa Pinto qui joue avec deux 6 à plat et beaucoup de grinta. Il voulait à la fois du muscle, mais aussi un pressing haut et une occupation de l’espace dans le dos de ces deux numéro 6. Il lui fallait aussi des joueurs capables de se projeter rapidement une fois le ballon récupéré. Là il a allié muscle, densité au milieu de terrain avec Dendoncker, Trebel, Hanni, Chipciu et vitesse avec Henry. Après, je ne m’attendais pas à ce que Josué Sa soit dans l’équipe, mais au vu des dernières prestations de Deschacht, ce n’était pas illogique non plus qu’il saute. Mais au niveau technique, ce que Frutos a mis sur papier, c’est peut-être la meilleure équipe qui pouvait battre le Standard. »
« Un Clasico très agréable »
« J’ai trouvé que c’était un match très agréable, c’était un clasico, avec beaucoup de duels, il y avait un assez bon tempo dans le match. Je ne me suis pas ennuyé », a commenté Joachim Mununga.
Et Pascal Scimè d’embrayer : « Il y a eu du déchet technique, mais c’est parce qu’il y a eu de l’impact dans cette rencontre. Et le contexte ? On parle d’Anderlecht et du Standard qui se font démolir depuis le début de saison, à juste titre, parce que ce sont deux équipes qui ne sont pas bonnes. Et quoi, du jour au lendemain, hop, c’est Anderlecht-Standard et on va faire du Real – Barca ? Non, le foot ce n’est pas ça. On est dans un cheminement, dans une progression match par match. Il ne faut pas oublier qu’en première mi-temps le Standard est très peu sorti et l’objectif était de ne pas prendre de buts. Les Liégeois sont venus pour un point ».
« Il faut quand même souligner que Sa Pinto a titularisé Marin. Cela veut dire qu’il voulait jouer un peu plus au foot, qu’il voulait un peu plus de liant. Il était bien rentré la semaine passée et il a voulu lui refaire confiance », a complété Joachim Mununga.
« Sa Pinto a-t-il encore le crédit pour oser ? »
Le Standard a-t-il donc manqué d’audace dans ce Clasico ? « Tu sais que c’est un match particulier. Tu sais que tes joueurs vont être motivés. Tu sais qu’au final, tu n’as rien à perdre. Sa Pinto, peut-être ou pas, savait que son sort était scellé avant le match, mais alors ose quelque chose ! Joue avec deux attaquants. Joue avec Orlando Sa, et tu mets Cop aussi qui, lui, tourne autour parce qu’il est beaucoup plus mobile, a noté Pascal Scimè. Là, peut-être que tu ne fais pas peur à Anderlecht, mais tu montres que tu n’as pas peur, que tu ne viens pas pour le nul. Si tu perds, OK ! Mais tu as osé. J’ai trouvé que N’Dongala et M’Poku ont été très bons aujourd’hui. N’Dongala en reconversion défensive m’a épaté. Avec ces joueurs là, à un moment, tu sais que tu vas avoir le ballon, tu sais qu’Anderlecht va être joueur, et qu’en contre tu peux faire mal. Alors ose !« .
« Mais est-ce qu’il a encore le crédit pour oser Sa Pinto ?« . C’est la question que se pose Joachim Mununga. « OK il devait peut-être jouer avec deux attaquants, mais est-ce qu’il a encore le crédit nécessaire pour dire qu’il va oser aller jouer avec deux attaquants. Je crois que Sa Pinto, ce qu’il voulait, c’était un résultat. Même un point, il aurait été très content. »
Sa Pinto sous pression ?
Ricardo Sa Pinto n’a pas réussi à remettre le Standard sur les rails. Avec 9 points pris seulement sur les 27 possibles, les Rouches occupent une bien pâle douzième place au général à 6 points du top 6. Dans ces conditions, la position du coach portugais de plus en plus inconfortable.
« Ce que Sa Pinto a fait la semaine dernière en éclatant de joie après le but de M’Poku à la dernière seconde, ce n’est pas anodin. C’est synonyme d’un homme qui est sous pression, qui se sent menacé, qui sent qu’il n’a peut-être pas la clé et que la montre joue en sa défaveur. Ce n’est pas anodin parce que c’est un mauvais message que vous envoyez à vos joueurs. Cela veut dire que d’un côté il a peur. Comment vous voulez insuffler de la confiance à vos joueurs. Le non-verbal est important dans le foot. Parfois même plus que le verbal« , a expliqué Pascal Scimè.
Au Standard, il faudra quand même qu’on se pose à un moment donné les bonnes questions…
Le mot de la fin est revenu à Joachim Mununga : « J’ai l’impression qu’on est beaucoup dans la démonstration avec Sa Pinto. Je me rappelle encore de ce début de saison où les joueurs se donnaient la main sur les phases arrêtées […] Au-delà de la célébration, il est très agité sur le bord du terrain. Beaucoup trop selon moi. Il ne dégage pas de sérénité. En même temps, comment en dégager quand on sait que sa tête est mise à prix ? Ok, si cela ne va pas, on va couper la tête à Sa Pinto et un autre coach viendra mais au Standard il faudra quand même qu’on se pose à un moment donné les bonnes questions. Cela fait longtemps que le mal dure. Si Sa Pinto doit partir, il faut peut-être penser à faire le grand ménage aussi. Ce ne serait peut-être pas le seul à devoir partir. »
Commentaires
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chez les rouches , les questions c’est BV qui les posent.. ca résume tout…